20 février 2011

Cassez, boillon, Strauss-Kahn mais aussi le NPA et l'Agiprop

Boris Boillon (photo TF1 LCI)
L'arrivée du nouvel ambassadeur en Tunisie n'est pas passée inaperçue. M. Boillon, ancien ambassadeur en Irak, arabophone, où il passé 18 mois après qu'il s'était déclaré favorable à l'intervention des Etats-Unis dans ce pays, a tenu une conférence de presse à Unis pour s'y distinguer. Interrogé par les journalistes tunisiens, trop heureux d'user de leur nouvelle liberté, sur les frasques de Michèle Alliot-Marie à Tabarka et ailleurs, M. Boillon a jugé leurs questions débiles. Par sa brutalité et son peu de sens diplomatique on aurait cru entendre Nicolas Sarkozy.
Effroi sur les bancs de la presse, manifestation populaire devant l'ambassade de France, on peut dire que l'arrivée de M. Boillon s'est faite en fanfare. A ce sujet, un ancien ambassadeur juge extravagant que la France ait désigné son nouveau représentant sans obtenir l'aval du gouvernement tunisien comme si le peuple tunisien ne méritait pas tous les égards diplomatiques et réglementaires. Au secours Montesquieu !

Dans la même veine, la semaine aura été marquée par les échanges peu amènes entre les présidents français et mexicain sur l'affaire Florence Cassez. Pour dramatique que soit la situation de notre compatriote dans les prisons mexicaines — et il n'est pas question de minimiser la souffrance morale d'une détenue — Il faut bien avouer que Sarkozy, une fois de plus, s'y est pris comme un manche. Quand on veut obtenir la mansuétude d'un gouvernement souverain, doit-on le critiquer, le harceler ? Ne doit-on pas plutôt, la jouer « cool » ? En faisant appel à une diplomatie réfléchie, adulte, sans coup de menton, le gouvernement français serait certainement parvenu à ses fins. Ce que craignait Florence Cassez s'est produit : l'année du Mexique a du plomb dans l'aile et son avenir immédiat aussi ! Trois ans de préparation, des dizaines de millions d'euros investis et, ce qui est pire encore, des échanges culturels menacés par un zozo qui se croit le maître du monde…

Le séjour de DSK à Paris lui permis de rappeler qu'il avait le mal du pays. Ni terroir, ni territoire comme dirait le sieur Jacob, mais le pays. La France quoi. S'il assure ne penser qu'au rôle du FMI dans la régulation des échanges financiers dans le monde, s'il persiste à respecter, mal gré peut-être, le calendrier fixé par le PS pour déposer sa candidature aux primaires, tout un chacun comprendra que la fusée DSK ne devrait pas tarder à décoller. Non pas dans les sondages où l'ancien maire de Sarcelles est déjà bien installé (ce qui n'a pas réellement d'importance d'ailleurs) mais dans l'espace politique national au sein de laquelle une certaine Marine Le Pen se verrait bien en candidate surprise.
Une surprise atténuée par les résultats de son père en 2002 il est vrai. Je vais me répéter mais que ce gouvernement continue de marteler des propos discriminants à l'égard de l'Islam et des musulmans, qu'il continue, au mépris de toute réalité, de se gausser de ses résultats en matière de délinquance (quel est l'état réel du pays ?) et je crains fort que Mme Le Pen ne grimpe encore dans les sondages et accroche, qui sait, une seconde place synonyme de nouveau séisme dans la vie politique française.

J'ai oublié d'évoquer la crise grave que traverse le NPA au niveau national. Même s'ils ne sont que 4 ou 5000, les militants de ce parti sont des convaincus. Ils croient ce qu'ils disent et croient en ce qu'ils disent. Olivier Besancenot semble lever un peu le pied. Depuis le temps qu'il occupe le devant de la scène, à son corps défendant, il a le droit d'être atteint par une certaine lassitude d'autant plus justifiée que les espoirs de la LCR devenue NPA ne sont pas au rendez-vous.
Sans me mêler le moins du monde des affaires internes du NPA, j'ai l'impression que la ligne politique suivie (41 % des suffrages des militants) confine à l'isolement, à une certaine solitude. Le refus de tout accord d'union avec le Front de gauche, par exemple, a abouti à une saignée de la ligne unitaire plus préparée à des concessions avec ses partenaires. La politique du tout ou rien conduit dans l'impasse. C'est la raison pour laquelle je salue les collaborations ponctuelles engagées à Louviers et autour de Louviers entre le NPA et d'autres partis de gauche.

Dans un article publié sur ce blog, Marc Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil a fixé les conditions dans lesquelles une Ligne pour trains à Grande vitesse pourrait être créée dans notre région. Il ne souhaite pas insulter l'avenir mais veut surtout que la ligne actuelle et la gare de sa ville soient l'objet d'attention et donc de travaux indispensables pour rendre plus effectif encore le service aux usagers. On ne peut attendre dix ans pour mettre un terme à ces montées d'escalier harassantes, ces passages pour handicapés éloignés, l'absence de kiosque à journaux, de bar…
 
Le président de la CASE reste sur son petit nuage. Il remet cela avec la réunification de la Normandie, une obsession dont il est bien le seul parler. Je suis d'accord avec lui sur un point : la fusion entre Louviers, Incarville et Val-de-Reuil, ne doit pas rester utopique. Mais Franck Martin s'arrange d'emblée pour placer quelques bombes sur un chemin forcément chaotique : pour que cette fusion se fasse, il faut, assure-t-il, que les deux maires actuels renoncent à leur charge. Il faudrait nous dire pourquoi cette condition draconienne et pourquoi il n'a pas engagé de discussion avec Val-de-Reuil

Le président de la fédération départementale des radicaux de gauche, dans une tribune parue dans La Dépêche, s'en prend à « l'union » des conseillers UMP et PS-PC qui n'ont pas adopté la motion déposée devant le conseil municipal de Louviers et destinée à rejeter le projet de cité des marques de Douains. Ne craignant pas le ridicule, O. Taconet force le trait pour les mettre dans le même chapeau et oublier que les magiciens en font sortir tantôt des colombes, tantôt des lapins.
Christian Renoncourt a bien expliqué la manœuvre : soutenir le comité de défense des commerçants sans attendre l'étude d'impact commandée par la Chambre de commerce. Dans un mois, il y a des cantonales. Chaque voix compte. Cette motion devra revenir devant les élus quand elle sera argumentée et détaillée. Au stade actuel, ce n'est que de l'Agitprop !

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