A ce propos, Jean-Luc Mélenchon est-il un populiste, est-il un démagogue ? Si j'ai détesté le titre de son dernier livre « Qu'ils s'en aillent tous » je ne range pas cet authentique homme de gauche du mauvais côté de la barricade. Toute sa vie, tous ses engagements, toutes ses fidélités et toutes ses actions d'aujourd'hui l'autorisent à symboliser un courant de la gauche démocratique et républicaine. J'ai toujours apprécié, chez Mélenchon, sa culture politique, son courage (même physique) et sa capacité de conviction. Voilà un homme qui mouille le maillot et ne s'embarrasse pas d'images molles. Pour autant, les critiques de certains dirigeants du PCF (membre du Front de gauche avec le parti de gauche de JLM) à l'égard des méthodes de Mélenchon, doivent être entendues. La gauche c'est le collectif, c'est la réflexion commune, c'est l'intelligence partagée. Mais oser le comparer à Marine Le Pen est une infamie.
Marine Le Pen ? La fille de son père, les idées de son père, la gouaille de son père, tout comme son père. Il faut être aveugle ou sourd pour ne pas constater que « Travail, ma fille, patrie » comme l'a bien titré l'Humanité, demeurent l'obsession des Le Pen. Il ne suffit pas, c'est vrai, de porter un jugement moral sur les idées noires de Marine Pen pour amener les Français à rejeter ses propositions. Il ne suffit pas de blâmer les électeurs du Front national ou de les culpabiliser. A 18 % dans les sondages actuels, Marine Le Pen fait du bruit. Elle s'inscrit dans le paysage. Il faut donc la combattre politiquement. Pied à pied pour démontrer l'inanité de son programme économique (protectionnisme et sortie de l'Euro) de son programme social (la préférence nationale, on a vu ce que ça donnait à Vitrolles) de son programme sécuritaire (le retour de la peine de mort !). Marine Le Pen est donc fidèle à son père : elle est seulement différente dans son genre (c'est une femme) et dans ses talents de séduction (voir proposition précédente). Mais attention, les démons de Vichy sont tapis dans l'ombre.
Dans ma boite aux lettre ce matin, le dernier Allez-Louviers « magazine municipal d'information ». Je suis allé directement à la page réservée à l'opposition pour savoir ce qu'il était advenu des tribunes libres. On ne sait jamais avec les censeurs. Ouf, cette fois, elles sont parues sans les commentaires désobligeants du maire. j'ai ensuite lu l'éditorial du maire. « Vous voterez dans le canton nord, écrit-il. J'ai confiance dans le bon sens des Lovériens qui voteront pour construire l'avenir…efficacement. Vous ferez le bon choix, celui d'un nécessaire changement. » Une fois de plus, le maire franchit la ligne blanche et utilise le journal municipal pour faire une campagne partisane. Quand il parle de changement, de quel changement parle-t-il ? De majorité de gauche au conseil général ? De la titulaire actuelle dans le canton nord ? De toute façon, quelles que soient les réponses à ces questions, le journal de tous ne doit pas servir aux intérêts de quelques-uns. C'est cela le bon sens. Et j'ai au moins un point commun avec le maire : je fais confiance aux électeurs. Ils voteront donc pour Leslie Cléret !
Lors du colloque au siège du CESE (photo JCH) |
J'ai été reçu, cette semaine, au Lycée des Fontenelles de Louviers par trois professeurs et une trentaine d'élèves de seconde. Les deux heures passées ensemble m'ont semblé bien courtes. Les élèves avaient fort heureusement préparé cette rencontre et les questions ont fusé. J'étais invité en tant qu'ancien journaliste à parler de la presse locale mais également de la presse télévisée et radiodiffusée. Comment pouvait-on éviter de commenter Internet et les réseaux sociaux, les infos de Wikileaks ? Une surprise, pourtant. J'ai l'habitude de demander aux élèves que je rencontre lesquels d'entre eux souhaitent devenir journaliste. Habituellement quatre à cinq mains se lèvent. Cette fois, seule Léa a levé la sienne. Et elle veut travailler dans la presse écrite. Je lui souhaite une belle et longue carrière aussi passionnante que la mienne.
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