8 octobre 2010

Le SCOT «Seine-Eure» restera-t-il scotché ?

SCOT ? Encore un sigle bizarre que personne, ou presque ne connaît. Il s'agit du « Schéma de cohérence territoriale » pensé et imaginé par des techniciens et des élus rassemblées au sein d'un syndicat. Ce SCOT comprend les 29 communes de la CASE et les communes de la communauté Seine-Bord. Plus Portejoie. Le syndicat est présidé par Jérôme Bourlet de la Vallée (1) et c'est lui qui présentera le document d'orientation générale le 13 octobre prochain et fera voter les 37 membres du syndicat.

A quoi sert ce SCOT ? A définir des vocations territoriales concernant l'urbanisation, le développement économique, les zones touristiques, les territoires urbains et ruraux, ainsi que les liaisons existant entre les pôles centraux que sont Louviers et Val-de-Reuil et les pôles secondaires Pont-de-l'Arche ou La Haye-Malherbe-Montaure par exemple. Autrement dit, il s'agit d'un document prospectif, planificateur, soumis au vote des élus.

D'après mes échos, le SCOT tel que présenté bientôt, aurait du plomb dans l'aile. Non pas que le document défendu par Jérôme Bourlet de la Vallée soit «scandaleux» dans ses orientations générales mais il conjugue un ensemble de phénomènes négatifs mêlant politique politicienne, refus de certains projets, rejet d'un document défendu en sous-main par le président de la CASE. Certains vont, à cette occasion, exprimer leur ras-le-bol, un peu comme la conjonction des Non lors du vote du référendum sur le projet de traité constitutionnel européen. A cette occasion, le maire de Louviers avait même utilisé une jolie expression en qualifiant les partisans du Non de gens qui « puaient ».

Quand je pense politique politicienne, je fais allusion aux tentatives de déstabilisation entreprises par Bernard Leroy, maire du Vaudreuil, qui ne se cache plus de préparer 2014 et une future majorité de droite à la CASE. Quand je pense projets rejetés, je fais allusion à Acquigny qui ne veut pas du train de la vallée ou à Pitres, qui refuse la plateforme multimodale.

Si le DOG du SCOT est rejeté, que se passera-t-il ? Franck Martin, comme d'habitude, promet le chaos. Il avait prédit le pire aux habitants d'Hondouville si leur commune n'adhérait pas à la CASE. Hondouville continue de vivre. Là, il assure que l'Etat pourra imposer ses vues ce qui, compte tenu du caractère centralisateur du Sarkozysme, se produira de toutes façons.

Jérôme Bourlet de la Vallée doit s'attendre à un rejet de ses propositions. Il doit donc programmer une révision de ses méthodes et modifier son document d'orientations générales. Il lui reste encore quelques jours pour convaincre les délégués des communes rétifs ou carrément hostiles.

(1) D'abord délégué de Saint-Pierre-du-Vauvray à la CASE, Jérôme Bourlet de la Vallée s'est vu retirer ses délégations par son maire et la majorité du conseil. Il ne siège donc plus à l'agglomération. Franck Martin a tenu à ce qu'il conserve tout de même la présidence du SCOT eu égard au travail engagé. Et peut-être à un accord politique avec les Verts ?

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