Gilbert Mitterrand
Depuis le début du mois, les habitants de Libourne bénéficient d'une nouvelle tarification de l'eau baptisée « sociale et progressive ». Cette ville, dirigée par Gilbert Mitterrand, l'un des fils de François de Danielle, membre du parti socialiste, est sans doute fortement inspiré" par le combat que conduit sa mère en faveur d'un accès de tous à l'eau potable. Danielle Mitterrand sera d'ailleurs présente au lycée de Val-de-Reuil, le 29 novembre prochain, à l'invitation de Jérôme Bourlet de la Vallée, professeur et par ailleurs conseiller régional Verts.
L'originalité du tarif voté par le conseil municipal de cette ville de Libourne réside dans le prix des 15 premiers mètres-cubes qui seront facturés à 0,10 euro le mètre-cube soit 1,50 pour un mètre-cube ! Ces premiers mètres-cubes sont considérés par Gilbert Mitterrand et son assemblée comme vitaux pour les familles et notamment les familles en difficulté. De 16 m3 à 120 m3, le tarif est de 0,70 euro le mètre-cube ! Interrogé par le Parisien Libéré, Gilbert Mitterrand assure : « la tarification est sociale pour garantir à tous l'accessibilité à l'eau et cette tarification est progressive pour économiser la ressource. »
Comble d'ironie, la gestion de l'eau est assurée en délégation de service public par la Lyonnaise des eaux, une société privé. Quand la volonté des élus est clairement exprimée, les sociétés privées doivent l'appliquer et s'aligner.
Si j'ai pris ce bel exemple de Libourne, c'est parce que je viens d'apprendre qu'à Louviers, plusieurs familles ont été récemment victimes de coupures d'eau de la part de Véolia et que les services de la mairie auraient répondu ne pas pouvoir intervenir. Il est inadmissible de couper l'eau aux familles. Ça l'est d'autant plus qu'il s'agit le plus souvent de familles déjà fortement endettées et que les coupures d'eau et les frais et autres taxes ne font qu'aggraver leur situation.
Je sais aussi que le Secours populaire agit pour venir en aide à ces familles. Si la ville de Louviers avait signé la Charte de l'eau « bien commun à préserver et non une marchandise », si les élus de la CASE — M. Merle de Val-de-Reuil a commencé à mettre les pieds dans le plat — s'intéressaient de plus près à l'avenir de ces services publics vitaux, si le maire de Louviers-président de la CASE cessait d'asséner des contre-vérités sur la date d'échéance des contrats avec Véolia, on pourrait enfin déboucher sur des baisses de prix sensibles. Saint-Etienne et Toulouse ont réussi à négocier des baisses respectives de 1,06 euro et 0,42 euro sur le coût du mètre-cube facturé aux usagers de leurs villes.
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