24 juillet 2009

Reste…Fabius : lu sur le blog de Bernard G

Lu sur le blog de Bernard G (http://bernardg.blogspot.com/) : « Dans ce jeu de quilles qu'est devenu le PS où les uns derrière les autres, tous ses leaders s'effondrent, qui reste ? Martine Aubry devrait être pour longtemps plombée par la défaite des européennes, celle à venir des régionales, les dissensions internes qu'elle n'arrive pas à régler. Dominique Strauss-Khan est trop occupé à New-York, les enjeux sont trop élevés pour qu'il se risque à perdre un poste qui fait de lui l'une des premières puissances financières mondiales dans un combat incertain. Les quadras et quinquas, Vals, Moscovici et autres Peillon n'ont, et c'est un euphémisme, convaincu personne. Ségolène Royal a suscité trop d'opposition pour pouvoir vraiment remonter en selle. Delanoë semble manquer d'épaisseur.

Reste… Fabius.
Il pourrait très bien être le recours d'un parti qui s'enfonce chaque jour un peu plus dans la crise et qui, sous couvert de travailler, est devenu tout simplement inaudible. Lui seul peut proposer aux socialistes une chance de ne pas perdre forcément la prochaine élection présidentielle. Il a la stature et l'étoffe d'un homme d'Etat, la crise du sang contaminé a montré ses qualités. Il a l'intelligence, la culture et la subtilité que l'on attend d'un Président. Il a des réseaux solides, anciens et puissants dans le milieu des affaires. Nul ne doute de son talent. Son passage à Matignon et ses positions électorales en Normandie lui donnent une incontestable légitimité. Il n'a pas de casseroles et n'a jamais été soupçonné du moindre détournement de fonds.
Ses quelques faiblesses ne devraient plus en être dans quelques mois lorsqu'il s'agira de choisir :
— son allure de grand-bourgeois élégant, un peu distant ? Cela se soigne,
— son opposition à la constitution européenne ? elle pourrait être oubliée. Après tout l'anti-européen Bové et le très européen Cohn-Bendit ont réussi à faire campagne ensemble,
— la méfiance des socialistes (il n'est pas le plus aimé au sein du parti)? Elle pourrait être corrigée s'il demandait à ses troupes de faire profil bas.
— son opportunisme (comme sa proposition d'un Smic à 1000€) ? Nous savons tous qu'il vaut mieux que cela.

Resterait à trouver un programme. Ségolène Royal et Daniel Cohn-Bendit lui ont ouvert le chemin. Il suffirait qu'il prenne chez l'une et chez l'autre, qu'il y ajoute une pointe de social façon Terra Nova. Son talent devrait lui permettre de construire une offre capable de séduire les électeurs, depuis ceux du Modem jusqu'à ceux qui se souviendront, à la gauche de la gauche, qu'il avait appelé à voter contre la constitution européenne. »

J'aime assez le contenu et le ton de ce texte. La conclusion de Bernard G ne me convient pas. Laurent Fabius n'a nul besoin d'emprunter à Ségolène Royal ou Dany Cohn-Bendit. Il pourrait retenir l'idée de Christophe Barbier ou en tout cas la suggérer à Martine Aubry : 100 jours, 100 idées, 100 propositions et un projet présidentiel en devenir. Pour cela, il suffit de motiver les socialistes et de leur proposer un horizon. Et un présidentiable.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quand je lis dans ce texte à propose de L Fabius " son opportunisme ( comme sa proposition de SMIC à 1000 euros ) nous savons qu'il vaut mieux que cela", je m'interroge vraiment sur la nature et l'identité d'un parti où on pense qu'on peut vivre avec moins de 1000 euros/mois. Allons ! Quels sont les revenus de celui qui écrit une énormité pareille ? Bon nombre de salariés ne votent plus PS parce qu'ils ne voient plus la différence entre la droite et la gauche, ce n'est pas avec des commentaires comme celui-là que ce parti reprendra sa place. Nous sommes de plus en plus nombreux à penser qu'un autre monde est possible, ça ne se fera sûrement pas avec un PS accommodé à la gestion libérale du système capitaliste. Sophie Ozanne

Alain Rey a dit…

À l'époque où cette proposition d'un SMIC à mille euros avait été faite , il est vrai que cela avait fait hurlé les "obsédés du compte d'exploitation" du PS.
Il n'y a guère que mes camarades de Forces Militantes pour la Démocratie et le Socialisme(Marc Dolez, Gérard Filoche)qui ne trouvaient pas cette proposition démagogique.
À l'époque du référendum sur le TCE nous avons été nombreux au PS à dénoncer avec Laurent Fabius les dangers d'une Europe monétariste et sur cette ligne toute la gauche c'était rencontrée----je tape bien "La Gauche" ce qui exclu les Jospin, Rocard, Hollande, Aubry, Royal et autres créatures de Francfort et de la BCE de Trichet !