20 juillet 2009

Des torrents de larmes de crocodile…

Alain Le Vern avec Guillaume Pépy, le président de la SNCF. (photo JCH)
La droite prend en pitié le Parti socialiste. Morano, Guéant et compagnie. Pauvre PS qui n'est même plus une alternative. Avec qui allons-nous débattre ? C'est terrible. Il n'y a plus personne. Que des fantômes. Bernard Henri-Lévy, l'ancien-nouveau philosophe, annonce la mort du PS ! Julien Dray, oubliant un instant son dossier tracfin, fustige l'amateurisme et la crise d'autorité de Martine Aubry. N'en jetez plus. Trop de compassion tue la passion.
Valls avait ouvert le bal, Montebourg repris le refrain, Moscovici récité deux Ave et trois Pater. Dans ce concert de reproches et d'agressions verbales, sur fond de prise de pouvoir et d'ambitions personnelles (légitimes bien que précoces pour 2012) les militants de base rongent leur frein et les électeurs d'Aix-en-Provence réélisent une maire UMP despote avec 50,20 % des suffrages et quelques tracts diffamatoires au compteur.
Le PS connaît une passe difficile. Elle lasse car elle dure. Depuis 2002 et le départ en fanfare de yo-yo, l'horizon ne s'éclaire pas. Le PS vit une période glaciaire avec une nuit permanente et une bougie pour s'éclairer. De quelque côté qu'ils se tournent, les socialistes sont snobés. Ils auraient dû profiter de la crise, elle leur coûte. Ils auraient dû gagner les Européennes, ce fut la débâcle. Ils proposent une maison commune, on leur répond « allez vous faire foutre ». Depuis le temps qu'ils attendaient ce moment, les petits partis jubilent. Ils ont tort. L'avenir exige un parti socialiste fort, puissant, solidement arrimé à des convictions et des valeurs de Gauche. Et tant pis si la France est de droite. Il faut savoir attendre.
Pas la peine de se voiler la face, les temps sont durs et vont l'être encore plus. 2012 s'annonce périlleux. Mais avant, nous vivrons les régionales. En Haute-Normandie, Alain Le Vern et son équipe n'ont pas démérité : lycées neufs ou rénovés, équipements sportifs, culturels, nouveaux trains, réseau de transport, contrats d'agglomérations, travail commun avec les départements 27 et 76 (1) reprise des ATOS (ouvriers et personnels techniques des lycées) sans heurts, développement durable (2), majorité de gauche solidaire ou à peu près. La situation financière de la région est bonne. Les haut-normands auraient tort de changer une équipe qui gagne.
(1) 27 et 76…des symboles en voie de disparition.
(2) gros litiges avec les Verts : la centrale nucléaire EPR et les autoroutes.

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