Mon article sur l'arrivée de Philippe Val dans l'équipe de direction de Radio-France a suscité quelques commentaires, certains publiables, d'autres non. L'anonymat n'autorise pas la calomnie. Je souhaite que mes remarques sur l'attitude de Jean-Luc Hees, le nouveau président de radio-France, choisi par Nicolas Sarkozy, suscitent autant d'appréciations. Publiables.
Que s'est-il passé sur l'antenne de France-Inter ces jours derniers ? Un invité, en direct, d'un animateur de la radio donnait son opinion sur les remue-ménage intervenus à la tête de Radio-France. Jean-Luc Hees qui passait près de la maison ronde au volant de sa voiture (à moins qu'il n'ait un chauffeur) et écoutait France-Inter, s'est alors permis ce qu'aucun président n'avait osé faire jusqu'à maintenant. Il s'est imposé, en direct, sur le plateau de l'émission pour répondre aux arguments de l'invité !
Comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même, Jean-Luc Hees a fait preuve d'un zèle qu'on peut qualifier d'excessif. Les syndicats de journalistes ont vivement protesté contre cette initiative intempestive et regrettable. Non seulement JLH a placé l'animateur en position de subordonné perdant sa liberté de ton et de question mais en plus il a donné à l'émission un ton polémique qui n'a pas fini de faire jaser.
La nomination de Val dans l'équipe de JLH va renforcer ce côté «équipe de choc» car l'ancien chanteur n'est pas connu pour son tact et encore moins pour son élégance. Imaginons le pire. Imaginons qu'un ancien premier ministre socialiste soit invité sur France-Inter. Imaginons qu'il évoque le projet de traité constitutionnel auquel les Français ont dit non à 55 %. Imaginons qu'il soit écouté par Val…Fera-t-il irruption sur le plateau pour traiter cet ancien premier ministre de « criminel ! » Le pire c'est qu'il en est capable. Et c'est pour cela que Nicolas Sarkozy l'a choisi.
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