Quelques états européens dont la France et, maintenant, l'Allemagne, ont décidé d'interdire la culture du Maïs Monsanto 810, le seul qui ait été autorisé en Europe. C'est une bonne nouvelle pour les défenseurs de l'environnement. Bien sûr, le débat scientifique n'est pas clos et les opposants aux OGM (organismes génétiquement modifiés) et ceux qui y sont favorables n'ont pas fini de se déchirer.
Le principe de précaution est souvent invoqué pour justifier l'interdiction de produits ou de semences dont on ne connaît pas suffisamment les effets sur l'homme et sur un temps long. Ce principe de précaution, devenu constitutionnel, est donc un moyen de s'opposer à des firmes transnationales d'une puissance considérable. Elles bénéficient de moyens financiers énormes, elles ont dans leur main des experts forcément guidés, et surtout, elles font appel à des cabinets conseils qui leur permettent de passer outre certains obstacles juridiques ou légaux. Souvent d'origine américaine, elles pratiquent un lobbying incessant qui va même jusqu'aux députés de base comme on l'a vu à l'Assemblée nationale française.
Les apiculteurs connaissent bien les pratiques et le forcing des compagnies chimistes. les producteurs du Gaucho, du Régent, du Cruiser, ont fait appel à des scientifiques de renom pour défendre l'inocuité de leurs pesticides et obtenir la possibilité de les mettre sur le marché. Ces produits sont pourtant considérés comme dangereux puisqu'on n'a pas trouvé (dans les régions ciblées) d'autres causes objectives à la disparition des colonies d'abeilles. Des procès sont toujours en cours en France et ailleurs : pot de terre contre pot de fer, écologistes contre industriels. Une chaîne sans fin.
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