La petite phrase de François Hollande va faire parler dans les chaumières et peut-être aussi dans les palais. Dans une interview qui paraît aujourd'hui dans l'Express, il déclare au sujet du MODEM et de François Bayrou : « Le PS ne doit ni céder à la diabolisation sans raison ni à la séduction sans principe. Mais proposer une clarification des convergence et des divergences. Si les divergences l'emportent sur les convergences, chacun comprendra le refus de l'alliance. Si c'est l'inverse, alors il faudra en tirer les conclusions. »
Chaque militant du Parti socialiste doit lire et relire cette phrase de l'ancien Premier secrétaire. Propose-t-il un changement d'alliance, propose-t-il d'élargir la Gauche au centre, veut-il plumer la volaille centriste ou prendre le risque de voir plumée la volaille socialiste comme on disait au temps d'un PCF à plus de 20 % des suffrages ? François Hollande a raison quand il dit que l'antisarkozysme ne constitue pas un programme. Il a également raison quand il interpelle François Bayrou sur la crise économique et sociale et qu'il exige des réponses en accord avec le contre-plan proposé par le Parti socialiste. Mais, à ma connaissance, excepté le coup d'éclat de Ségolène Royal entre les deux tours de l'élection présidentielle (qui avait proposé à F. Bayrou de devenir son éventuel Premier ministre) aucun dirigeant socialiste important n'était allé aussi loin dans la reconnaissance de François Bayrou dont Hollande « admire le courage dans la solitude. » On attend avec impatience les réactions de Benoit Hamon porte-parole du PS et de Martine Aubry, Première secrétaire.
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