Le président de la République a accordé une grâce partielle équivalant à 6 mois de remise de peine à l'ex-préfet du Var Jean-Charles Marchiani, condamné à 3 ans de prison dans des affaires politico-financières et détenu à La Prison de la Santé à Paris. Il peut désormais demander une libération conditionnelle.
Le décret présidentiel a été notifié mardi au parquet de Paris. Jean-Charles Marchiani, 65 ans, a été condamné, dans deux affaires de commissions occultes, à trois et un an d'emprisonnement ferme. Les deux peines, confondues, sont devenues définitives après le rejet de ses pourvois en Cassation le 19 mars dernier.
Il faut se réjouir quand un détenu sort de prison ou a les moyens juridiques d'en sortir. Mais M. Marchiani n'est pas n'importe qui. Il a été plusieurs fois chargé de mission de Charles Pasqua lorsque celui-ci était ministre et a concouru à la libération des otages au Liban. Jean-Paul Kauffman lui voue d'ailleurs une admiration que rien ni personne ne pourra altérer. Et on peut le comprendre compte tenu de ce qu'un otage aux mains du Hezbollah vit et endure. Toujours est-il que M. Marchiani a été préfet du Var puis préfet hors cadre (sans affectation) avant de faire valoir ses droits à la retraite cette année.
Que le président Sarkozy gracie partiellement M. Marchiani, c'est le résultat du copinage de la bande de Neuilly. Ce dernier devra tout de même répondre de son implication dans l'affaire dite Angolagate. Mais que Julien Coupat et son amie soient toujours détenus dans l'affaire des sabotages perpétrés sur les lignes SNCF-TGV alors qu'aucune charge prouvée matériellement ne pèse sur eux (à la connaissance du public en tout cas) c'est scandaleux. Il serait bien que le fléau de la balance soit équitable. Si l'enquête n'avance pas, ces deux personnes doivent être remises en liberté rapidement.
3 commentaires:
Julien Coupat aurait pu être libéré pour "services rendus" (comme l'ancien député européen RPF Marchiani) : ce jeune homme de bonne famille (qui peut financièrement gérer ses activités alternatives) sert à agiter l'organisation terroriste de l'ultra-gauche.
Qui dirige la France ce jour de Noël ? Michelle Alliot-Marie et son porte-parole, Gérard Gachet, candidat du Parti des Forces Nouvelles à Paris en 1977, un ancien de l'ultra-droite...
On ne peut pas parler (jusqu'à preuve du contraire) d'organisation « terroriste » en évoquant l'action de Julien Coupat et de ses amis. Ils sont altermondialistes, anticapitalistes et sans doute utopistes. Cela n'en fait pas des criminels à exclure de la société. Ou alors, il faudrait mettre en prison des milliers de Français, ceux qui contestent l'organisation économique et sociale très injuste pour les plus pauvres et les plus démunis.
S'agissant de Julien Coupat, il est tout de même permis de supposer que le juge des libertés avait de bonnes raisons de décider sa remise en liberté. Il semble à présent, dans cette affaire, qu'on soit dans ce qu'il faut bien appeler "un délit d'opinion".
Reynald Harlaut
Enregistrer un commentaire