25 décembre 2008

« D'abord par l'inflation, ensuite par la récession » Thomas Jefferson

Quelques informations au fil des blogs et des jours :
Le maire de Louviers vient de publier le sondage IFOP (il y en aura d'autres) que j'ai évoqué il y a déjà pas mal de temps et livrant une première idée de l'image des forces en présence lors des élections européennes de juin 2009. On fait dire aux chiffres ce qu'on veut. La preuve : avec 22 % des intentions de vote, l'UMP et le PS sont « faibles ». Avec 12 %, Bayrou et Baylet (qu'il met donc dans le même sac) « ont une bonne base de départ ». C'est ce qu'on appelle la langue de bois. Bayrou avait dépassé les 18 % des suffrages aux présidentielles et Ségolène Royal avait obtenu près de 26 % des suffrages. Bayrou perd 6 points et le PS 4. On peut dire, par contre, que les Verts, s'ils maintiennent les intentions de vote au niveau d'aujourd'hui, feraient une vraie percée. Dominique Voynet, avec 1,57 % des voix aux présidentielles, avait fait pitié. Les Verts et Daniel Cohn Bendit atteignent 11 % des sondés. C'est un très beau score…à confirmer dans les urnes…ce qui demeure le plus délicat à obtenir.
Une remarque enfin, Franck Martin va sans doute chercher à concrétiser le rêve de sa vie : devenir parlementaire…même sans scrutin majoritaire. Sur une liste PRG-MODEM-divers droite, à la proportionnelle, dans la région Nord-ouest, s'il est haut placé (dans la liste) il aurait une petite chance d'aller siéger à Strasbourg. Comme il est l'ami de Baylet (depuis longtemps déjà) et que bien des considérations entrent en jeu, il ne serait pas impossible que cette hypothèse se vérifie. Je ne vois pas d'autre raison à sa jubilation du moment.

Laurent Fabius ayant réitéré son intention de constituer une Communauté urbaine autour de Rouen comme capitale, personne ne peut rester insensible à ce projet. Le président de la CASE, comme nous l'avions d'ailleurs prévu, est en train de mettre de l'eau dans son vin. Au début c'était « moi vivant, jamais cette communauté urbaine ne verra le jour ! » Aujourd'hui c'est « si on sait me parler avec déférence et respect, si on me dit avec toute l'attention que je mérite ce que contient le dossier, je pourrais envisager de m'y pencher (à un moment ou à un autre) et sans qu'on me bouscule. (1) » En fait, tout le problème pour lui est de savoir quelles fonctions il pourrait obtenir dans cette nouvelle entité régionale et comment on pourrait l'aider à sauver les finances de Louviers.
(1) Cette citation est de moi et donc imaginaire mais pas tant que cela.

Le Marité ? Nous sommes la risée de toute la région. « Sauver le Marité » devient le leitmotiv du maire de Louviers-président de la CASE, qui a fait de ce bateau sa danseuse sur l'eau. Il n'a plus d'yeux que pour ce voilier, d'obsession que pour ses croisières futures, de projet que pour cette ruine patrimoniale dont la restauration (justifiée chez les gens de mer) devrait être sponsorisée par Foncia, PRB, Virbac-Paprec, Générali, ou qui l'on veut d'autre, mais pas par l'agglomération de Louviers qui n'a d'attache avec ce bateau qu'un vague projet social, véritable bouée de sauvetage, destiné à justifier l'entrée de la CASE dans le Groupement d'intérêt économique. Il s'est trouvé 49 délégués de la CASE pour accorder 44 500 euros de subvention (d'argent public donc) aux comptes plombés de ce voilier sans voile comme un avion sans aîle !

Julien Dray. Benoit Hamon, porte-parole du Parti socialiste, a tort de dire qu'il s'agit d'une affaire privée. Si, par malheur pour lui et pour le parti auquel il appartient, l'enquête prouve que Julien Dray a bénéficié de versements d'argent (des parrains d'SOS Racisme et de la FIDL) à des fins d'enrichissement personnel, ce ne sera pas une affaire privée mais bien publique. Julien Dray, ancien porte parole du PS, député de l'Essonne, proche de Ségolène Royal, n'est pas n'importe qui. Mais si, au contraire, la police et la justice ne trouvent ni ne prouvent rien de répréhensible contre Julien Dray alors, tout ce battage médiatique, tout ce tapage journalistique, n'auront que discrédité encore un peu plus des institutions sur lesquelles la République peut de moins en moins s'appuyer. Et un homme aura été sali. Quant à la présomption d'innocence, il y a bien longtemps que cette exigence est passée par profits et pertes. L'affaire d'Outreau ne nous a rien appris.

Jean-Charles Marchiani. Le protégé de Charles Pasqua n'a pas attendu 107 ans pour faire sa demande de mise en liberté conditionnelle. Dès hier, son avocat l'a transmise au JAP (juge d'application des peines). La grâce accordée par Nicolas Sarkozy fait « causer » dans les chaumières. Martine Aubry, première secrétaire du PS, met en cause le président qui grâcie Jean-Charles Marchiani mais qui, par ailleurs, impose une justice toujours plus répressive, toujours plus réactive à l'opinion publique (un avocat célèbre en disait le plus grand mal…). Une justice et une police qui, aux ordres des politiques, mettent en garde à vue un journaliste poursuivi pour un délit de diffamation, inventent les peines plancher, la détention à vie pour cause psychiatrique (?) et font passer deux mois en détention (qui est encore en prison) à une jeune femme cataloguée « ultragauche » mise en cause dans l'affaire des sabotages de lignes SNCF-TGV sans qu'elle ait été interrogée UNE SEULE fois par un juge d'instruction. Nicolas Sarkozy devrait s'occuper sérieusement de ces dysfonctionnements au lieu de nous adresser une carte postale de de Rio.

Amish : En traitant Sophie Ozanne (LCR-NPA) d'Amish (une secte évangéliste américaine) le maire de Louviers a raté une belle occasion de se taire. La manière avec laquelle il a ensuite traité Claudine Dutheuil (PC) montre bien qu'il demeure ce qu'il est : méprisant, suffisant, anti-démocrate. Les deux conseillères municipales de l'opposition de gauche ne demandent aucun traitement de faveur, elles exigent simplement qu'on écoute ce qu'elles ont à dire, qu'on réponde à leurs questions sans acrimonie, sans fatuité, sans esprit malin. Les six premiers mois du nouveau bail du maire (41 % des suffrages) semblaient prometteurs. Finalement, il n'est courtois et complice qu'avec la droite d'Olivier Aubert. Est-ce si surprenant ?

Le stade d'athlétisme de Val-de-Reuil : En l'absence d'activités sportives, on pourra y tenir des concerts et des meetings. Marc Antoine Jamet a eu ce qu'il voulait. Et le président du conseil général s'est montré persuasif et intelligent. Souhaitons que les clubs, les fédérations sportives, les collégiens, les écoliers, hanteront cet équipement géré par la ville de Val-de-Reuil qui doit équilibrer ses comptes. Quant à Bernard Amsalem, il remercie M. Bernard Leroy de sa sollicitude mais il a déjà donné son nom au stade découvert (2). Si en plus, le stade couvert s'appelait Bernard Amsalem, ce serait faire preuve d'un manque d'imagination total. Une faute de goût, quoi.
(2) M. Leroy a osé assurer publiquement que si le stade couvert se construisait à Val-de-Reuil, c'est parce que le président de la FFA voulait laisser une trace dans le secteur (!)

— Thomas Jefferson 1802 : « je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d'abord par l'inflation, ensuite par la récession, jusqu'au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis ». Comme dirait ami Mon Reynald Harlaut, c'est ce qu'on appelle un visionnaire. Etonnant, non ?

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