10 novembre 2008

Un appel de Martine Aubry contre les discriminations

Martine Aubry et ceux qui l'ont soutenue au sein de la motion D lancent l'appel suivant, suite à l'élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis.

« La lutte contre les discriminations doit être une priorité d'intérêt national. Face à la droite, aux engagements électoraux non tenus et à tous les conservatismes, le rôle du principal parti de l’opposition est de s’opposer et de proposer, mais aussi d’agir. Même dans l’opposition, un parti politique, en commençant par le faire, en commençant par le faire dans les collectivités locales dont nous assurons la direction d’une grande majorité d’entre elles.
C’est pourquoi j’ai lancé un appel à Lyon le 24 octobre afin que la bataille pour l’égalité et contre les discriminations soit le premier chantier du Parti socialiste nouveau que nous voulons bâtir.

Nous proposons plusieurs actions fortes et concrètes :
— faire connaître les discriminations, en portant auprès de la HALDE –dont les moyens doivent être renforcés- systématiquement les situations dont nous avons connaissance ;
— accompagner les victimes et les aider à se porter partie civile, par exemple grâce à la mise en place de médiateurs dans nos collectivités locales ;
— faire entrer la richesse de la France dans les instances de représentation en commençant par notre propre parti, au sein de service public en commençant par les collectivités territoriales à direction socialiste qui ont un devoir d’exemplarité ;
— multiplier les initiatives pour ouvrir les yeux des entreprises et en faire des partenaires du rejet des discriminations, via, notamment, des jumelages entreprises-clubs sportifs des quartiers où les cadres parrainent des jeunes comme il en existe à Lille ;
— généraliser la pratique du testing en matière d'accès à l'emploi, au logement ou aux loisirs (ainsi, les communes peuvent supprimer les autorisations d'ouverture pour les discothèques ayant pratiqué la discrimination à l'entrée) ;
— créer des conseils des résidents étrangers partout dans l'attente du droit de vote des étrangers.

Ces orientations sont d'urgence sociale et d'intérêt national. Quelle que soit l'issue du congrès de Reims, nous devrons les mettre en œuvre. C'est le devoir du Parti socialiste et de la gauche de dire « Non aux discriminations, aux inégalités, aux injustices ».
J’en appelle dès maintenant à l’ensemble des militants et responsables socialistes pour que cet engagement soit pris et soit le premier acte fort du parti socialiste au lendemain du congrès de Reims. Soyons à la hauteur de notre histoire commune : la France n'a jamais été aussi forte, aussi exemplaire, qu'en permettant à chacun d'apporter sa contribution à la République vivante. Liberté, égalité, fraternité : mieux qu'une devise au fronton de nos bâtiments publics, faisons de nos valeurs républicaines des points cardinaux dans notre cœur. »

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