Nous avons construit notre campagne électorale sur un constat : la ville de Louviers vit au-dessus de ses moyens. Nous en avons tiré une conclusion : avoir des priorités sociales et éducatives, faire des économies, maîtriser la dépense et réduire l'endettement. Le maire et sa majorité, a contrario, ont fait « rêver » les Lovériens en leur promettant la lune (pas le doigt) : 18 millions d'euros pour la voirie, un quartier écolo, une école de musique, un centre d'art contemporain, une maison de l'emploi, la villa Calderon, un centre de congrès, des dizaines de logements et j'en passe. Tout cela sans toucher à la fiscalité ! Sans augmenter la pression fiscale ! Evidemment, nous ne les avons pas crus et ces messieurs-dames nous ont accusés d'être des gagne-petits, des archaïques (voilà un mot que le maire apprécie, quand on n'est pas d'accord avec lui, on est archaïque) qui ne comprennent rien à une gestion moderne, une gestion qui va de l'avant…
Malheureusement, tout cela n'était que l'écume et le réel vient frapper à la porte. Dans une anticipation habile, le maire nous annonce (lire La Dépêche) qu'il va falloir se serrer la ceinture, que l'Etat est avare, que les rentrées fiscales sont moins bonnes que prévues, que le fonctionnement de la commune coûte cher et patati et patata. La preuve en sera administrée vendredi soir lors de la réunion du conseil municipal.
Pour ne pas faire trop long, disons que nous ne sommes pas heureux d'avoir eu raison pendant la campagne électorale même si nous pouvons être satisfaits d'avoir dit la vérité aux Lovériens. Nous avons donc notre conscience pour nous. Bien sûr, nous aurions préféré que les Lovériens nous fassent confiance, qu'ils ne se laissent pas berner par les projets mirifiques mais irréalisables. Nous aurions préféré que notre municipalité — vraiment de Gauche si nous avions gagné — applique son programme, conforte les équipements existants, réduise les dépenses somptuaires et ne tape pas au portefeuille des habitants déjà pressurés. Les Lovériens sont aussi des contribuables. Ils comprennent bien que créer des équipements c'est aussi les faire fonctionner et donc embaucher du personnel et le payer.
L'agglomération Seine-Eure augmente son aide cette année mais elle ne sera pas toujours là pour venir au secours des finances de la ville de Louviers car les nécessiteux se feront chaque année plus nombreux. Plutôt que d'aller de l'avant, les finances de la ville de Louviers vont dans le mur. Et cela va faire mal.
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