Les rencontres de ce soir, dans le quartier de la Maison rouge, à l'occasion de la campagne de signature de la pétition du collectif formé contre la vidéosurveillance, ont été fort intéressantes. Premier constat, la plupart des habitants savent que le maire et sa majorité projettent d'installer des caméras dans leur quartier. Second constat, ils ont eu le temps d'en parler autour d'eux, de réfléchir à la question et de se faire une idée assez précise de ce qu'ils désirent.
Signent-ils tous les yeux fermés ? Pas du tout, les habitants argumentent, questionnent, pèsent les avantages et les inconvénients. Si la colonne de ces derniers l'emporte, ils signent sans barguigner. Et quiconque y verrait je ne sais quelle extorsion de signature serait un esprit tordu et vil.
Où en sommes-nous de notre campagne ? Nous avons dépassé, grâce aux efforts de membres du collectif particulièrement vaillants, les 600 signatures. Voilà un chiffre significatif. Tellement significatif qu'au cours de mes rencontres, j'ai discuté avec un colistier de la majorité municipale qui n'est pas absolument certain que la religion du maire soit totalement faite. Il est vrai que les sommes en jeu sont colossales. Il est vrai, aussi, qu'il va falloir boucler un budget 2009 qui s'annonce comme le budget de tous les dangers. Peut-on, dans une période aussi incertaine, alors même que le pouvoir d'achat baisse sensiblement, que le chômage repart au galop, se lancer dans des dépenses à l'intérêt si aléatoire qu'elles vont mobiliser, demain encore plus qu'hier, les Lovériens contre une forme de gabegie.
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