Les faits qui ont eu lieu l'autre samedi soir sur le périmètre de la foire Saint-Michel sous la forme d'une émeute opposant des Kurdes et des Turcs ont donné naissance à une rumeur tenace. Pendant toute la semaine, il n'a été question que de cela : « Il y a eu un mort mais le maire ne veut pas qu'on en parle. »
L'intervention d'une quinzaine de policiers avec flash-balls et grenades lacrymogènes, n'est-ce pas suffisant pour affirmer la gravité des ces faits sans en rajouter sur le bilan ? J'ai rencontré les policiers qui se sont chargés de l'enquête : il y eut quatre blessés dont un plus sérieusement touché. Jamais il n'y a eu de mort fort heureusement. Et Franck Martin aurait été fort embarrassé pour demander le silence sur une information qui n'existe pas.
Alors, comment naissent les rumeurs ? La vérité est qu'on ne sait pas. Il semble que des témoins de la scène de rixe ont vu une personne allongée sur une civière (celle des sapeurs-pompiers) apparemment sans connaissance. Et alors, tout va très vite : elle est surement morte. Elle est morte. Il y a eu un mort puis deux…
Si mort il y avait eu, une enquête judiciaire et policière aurait été déclenchée avec venue sur les lieux du parquet, et personne (pas même le maire) n'aurait eu le pouvoir d'empêcher la publication d'une information aussi grave. Il a assez de pouvoirs comme cela sans en rajouter. Nous sommes, en tout cas, certain d'une chose : caméras ou pas caméras, cette rixe est partie d'une histoire intime et privée. Les caméras n'auraient pas empêché qu'elle débouche sur un conflit « géopolitique » qui empoisonne la Turquie, l'Irazk, l'Iran et le Kurdistan. On est loin de la Place du champ de ville.
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