20 avril 2008

La cote de Sarkozy au plus bas. Que fait la Gauche ?

« Faut-il pleurer, faut-il en rire ? Fait-il envie ou bien pitié ? » La cote de Sarkozy a encore baissé dans les sondages (JDD du 20 avril) où elle était déjà à un niveau de mécontentement très élevé. Consolation pour le président, celle du Premier ministre chute aussi. En un an, Nicolas Sarkozy a réussi l'exploit de descendre aussi bas que Chirac en cinq ! Ne nous réjouissons pas. La chute de Sarkozy c'est aussi, d'une certaine façon, la chute de la France. Une France qui s'apprête à prendre la présidence de l'Union européenne pour les six derniers mois de 2008, annus horribilis, s'il en est. Cette présidence de l'Europe devra bien servir à quelque chose surtout si Fillon, Kouchner et un tas d'autres ministres et secrétaires d'Etat décident de s'en mêler. Ses mauvais rapports avec Angela Merkel seront sans doute compensés par le retour de Silvio Berlusconi qui lui proposera peut-être de privatiser la 3 ou la 2, sait-on jamais.

Que fait la Gauche ?
Mais alors que fait la Gauche ? Que fait le Parti socialiste, surtout, pour redevenir crédible chez les Français et avancer des solutions susceptibles de préparer des lendemains meilleurs ? Il ne suffira pas d'attendre que l'opinion publique mette en cause les soi-disantes réformes du gouvernement, des réformes injustes socialement et improductives économiquement. Il ne suffira pas que le mécontentement devienne contagieux et touche toutes les strates de la société française. Les politiques et tous les militants de la gauche ont une responsabilité historique devant eux : préparer l'alternance et l'élection présidentielle de 2012. C'est la loi du quinquennat. Dans l'attente nous allons passer par toutes les élections intermédiaires : sénatoriales (avec de l'espoir dans l'Eure pour un, voire deux sièges ?) régionales (mais avec quel mode de scrutin ?) cantonales (dans trois ans)…Ces élections doivent devenir un élément de mobilisation permanente.
Yves Léonard, le nouveau premier secrétaire fédéral du PS de l'Eure ne va pas chômer. Sur les 1500 adhérents recensés, nous n'avons été que 630 à voter lors de la partielle récente puisque le bureau fédéral demeure intact. C'est un double signe : de désintérêt, d'une part et d'indifférence d'autre part, qui contraste avec les excellents résultats des socialistes aux municipales et aux cantonales (si l'on excepte le canton de Louviers sud et les municipales de Louviers). Que veulent les militants socialistes dans l'Eure et en France ? Que l'on reconstruise une gauche solide sur des valeurs de gauche (sinon, pourquoi adhérer au PS ?) que l'on défende une doctrine fondée sur la solidarité, la justice sociale, la défense de certains acquis et de certains droits (fruits de luttes anciennes) que l'on se tourne vers les exclus de la société et ceux qui souffrent d'un capitalisme financier vorace et aveugle.

Des souffrances bien réelles
Ce ne sont pas que des mots. La campagne électorale m'a permis de toucher du doigt des détresses et des souffrances bien réelles. Le PS ne doit pas seulement être un parti d'élus (c'est très important certes) il doit aussi mettre en mouvement cette fraction de la population qui se désespère et attend de la Gauche des réponses comme autant de projets à réaliser demain. Et à réaliser vraiment ensemble.

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