4 novembre 2016

Les activités de la société d'études diverses : Les cloches et…l'orthographe


 Communiqué de la société d'études diverses de Louviers et de sa région :
Claude Cornu est attaché aux bonnes règles orthographiques. Il a raison.
« La prochaine conférence de la SED aura lieu le samedi 19 novembre à 16 heures, dans la salle Pierre Mendès France, à l’Hôtel de Ville de Louviers. Notre invité, Christian Bollée, est Lovérien et descendant d’une famille de maîtres fondeurs. Aussi évoquera-t-il un sujet qui lui tient particulièrement à cœur et qui n’a pas de secret pour lui : « Les cloches : de terre et d’airain ».

Nous les entendons tous les jours, elles sont partie intégrante de notre culture et de notre histoire familiale : elles résonnent lors des baptêmes, des mariages, des messes, des décès. Elles apparaissent dans nombre de films, de reportages télévisés, de livres, de chansons, présentes par le son et parfois entrevues. Tous, nous connaissons leur forme extérieure grâce aux chocolatiers. Mais cachées au cœur des clochers, rares sont ceux qui les voient. Vous êtes-vous un jour posé des questions sur leur origine, leur forme, leur taille, leurs notes ? Qui sont les fondeurs et comment font-ils ? La conférence est donc une invitation à découvrir cet étonnant instrument de musique idiophone né de la terre et doté d’une voix d’airain.

D’autre part, comme vous le savez, la SED apporte sa contribution aux activités de l’Université Populaire mise sur pied l’an dernier par la municipalité. Dans le cadre des manifestations organisées par celle-ci, Claude Cornu donnera une conférence sur l’histoire de l’orthographe, le jeudi 17 novembre, à 18 heures, dans la salle Pierre Mendès France. L’orthographe est depuis longtemps un sujet de débats et d’affrontements entre tenants de la tradition et partisans d’une réforme qui apporterait des simplifications et corrigerait les anomalies. Sans alimenter cette querelle, il s’agira simplement de rappeler que les particularités de notre orthographe sont le produit d’une longue histoire, dans laquelle l’origine latine de la langue joue un rôle essentiel. Où l’on découvre, par exemple, que des lettres superflues (ex. doigt, vingt, temps…) ont leur raison d’être. »

J'aurais tendance et c'est sans doute un défaut à veiller avec attention à l'utilisation d'une orthographe correcte aussi souvent que possible et quelles que soient les circonstances. Présent au théâtre de l'Arsenal à Val-de-Reuil, hier soir, j'ai assisté à une pièce jouée en Anglais avec, évidemment, une traduction simultanée en Français. J'ai trouvé dommage de repérer, ici et là, un nombre de fautes d'orthographe important quand il ne s'agissait pas parfois d'énormités. Cela n'enlève évidemment rien au talent des comédiens ou à la puissance du texte mis en scène par Peter Brook. Il me semble qu'une attentive relecture du texte affiché pourrait être un élément supplémentaire concourant à la qualité du spectacle.


31 octobre 2016

Que sait Stéphane Le Foll de la honte des militants socialistes et surtout de celle des Français ?


En déclarant publiquement que les réponses de François Hollande aux deux journalistes du journal Le Monde faisaient honte aux militants socialistes, Manuel Valls a mis les pieds dans le plat. Depuis, la garde rapprochée du président de la République monte aux créneaux pour désamorcer une bombe qui, en fait, a déjà explosé. Le porte parole du gouvernement et ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, est-il le mieux placé pour assurer, comme il l’a fait ce matin, que non, décidément non, les militants n’avaient pas honte de François Hollande.

Que sait M. Le Foll des pensées des militants ? Que sait le porte-parole d’un gouvernement en fin de vie de la colère des militants, certes, mais aussi et surtout, de celle des Français en général, qu’ils soient de gauche ou de droite ? Assis là où il est assis, M. Le Foll ferait mieux d’être prudent et de ne pas utiliser la langue de bois qu’il manie si bien mais avec si peu d’efficacité.

Il ne peut rien au fait que la président a passé une centaine d’heures à répondre aux questions de Davet et Lhomme. Il ne peut rien au fait que l’ancien premier secrétaire du PS s’est vu plus beau et plus fort qu’il ne l’est en réalité sauf peut-être aux yeux de Julie Gayet. Stéphane Le Foll hurle : « C’est hollande le patron ». Il a tort car un vrai patron ménage son entreprise et ses salariés. En l’occurrence, un président de la République ne doit pas, comme l’ont fait Sarkozy et Hollande, abîmer la fonction et donner une image dégradée du rôle du premier personnage de l’Etat.

Je connais nombre de militants et d’élus socialistes. Et ils ont honte. Une vraie honte d’avoir mouillé la chemise, collé des affiches, distribué sur les marchés, recruté pour les meetings, rempli les boites aux lettres pour un homme qui ne méritait ni tant d’efforts ni tant de désintéressement puisque lui se fout comme de sa dernière chemise de ces milliers de Français désemparés.

30 octobre 2016

255 483 entrées au centre nautique de Louviers en 2015


La nouvelle patinoire lovérienne a vocation à être construite non loin du centre nautique et sur des terrains dont l’emprise foncière n’appartient pas encore totalement à la CASE (agglomération Seine-Eure). Pendant longtemps, j’ai pensé que cette localisation était mal adaptée à une fréquentation importante. J’avais tort. A l’usage, je constate que la fluidité de la circulation des bus et des voitures particulières est acquise et c’est tant mieux. C'est sans doute une raison du succès de CASEO en 2015.

Il n’est pas donc pas inutile de connaître les statistiques établies par la direction du centre nautique Bernard Lefebvre, au cours de l’année 2015, la première année de fonctionnement complète puisque l’année 2014 a été amputée de quelques semaines d’ouverture. En 2015, la fréquentation globale du centre s’établit à 255 483 entrées.  Notons quelques records : la fréquentation le 1er juillet avec 2072 entrées, la fréquentation mensuelle la plus forte  en septembre avec 28 532 entrées et aussi la plus faible en décembre avec 14 925 entrées. Il est vrai que le centre a été fermé durant ce mois pendant 8 jours pour cause d’arrêt technique.

Ces bons chiffres se traduisent évidemment par une augmentation des recettes qui passent de 1 423 501 euros en 2014 à 1 722 166 euros en 2016. Dans le bilan dressé par le délégataire, apparaît par ailleurs un  baromètre de satisfaction. Les « clients » du centre nautique plébiscitent l’accueil et le personnel, la diversité des cours dispensés, les horaires qui semblent bien adaptés aux besoins ainsi que les animations. Plus discutés sont le tarif des abonnements et les prix pratiqués. Il est évident que payer 18 euros pour une entrée liberté (bien-être, aquatique, forme) représente un effort que des familles modestes ne peuvent satisfaire. Peut-être les élus et le délégataire devront-ils associer leurs réflexions pour ajuster ces tarifs, sinon dissuasifs, du moins élevés.

A lire ce bilan, on peut imaginer que la progression ne va pas cesser. Passé l'instant de la découverte, se créent des habitudes répondant à la fois à des contraintes sportives et des rythmes de bien-être. On peut ainsi parler d'une clientèle d'habitués et de fidèles. Ce sont les meilleurs agents du développement de cet équipement unique dans le département.


La nouvelle patinoire de Louviers coûtera 15 millions d'euros. Trump se réjouit trop vite. Les Tsiganes discriminés par Vichy.


15 millions d’euros. C’est le coût estimé de la nouvelle patinoire de Louviers. Elle sera construite non loin du centre nautique Bernard Lefebvre (rue du canal) permettant ainsi la création d’un ensemble sportif cohérent. Le maire de Louviers avait promis qu’une nouvelle patinoire se substituerait à la patinoire actuelle dont les déboires techniques, financiers et architecturaux n’ont pas cessé d’occuper les élus locaux au cours des deux dernières décennies. La société d’économie mixte, responsable de la gestion, a contraint la ville de Louviers à mettre la main au portefeuille plus que de raison pour combler les déficits ce qui aurait été admissible en cas de fonctionnement normal d’un service public nécessaire. Mais les divers incidents et la diminution du nombre de jours disponibles pour patiner ont conduit l’équipe de M. Priollaud à envisager la réalisation d’un nouvel équipement constatant l’impossibilité de tirer partie de la patinoire actuelle.
Fallait-il que la ville de Louviers continue de supporter seule un équipement dont la zone de chalandise s’est élargie au département de l’Eure voire à la petite région ? Non. Bernard Leroy, président de la CASE, a accepté la proposition de son collègue lovérien et le conseil communautaire a approuvé les plans d’une nouvelle patinoire dont le financement sera assuré par l’Agglomération Seine-Eure et, plus symboliquement, par la Région et de Département. Sans oublier le mouvement sportif dont la fédération française de patinage animée par Luc Tardif bien connu à Louviers. Ainsi, dans deux ou trois ans, Louviers offrira aux amateurs de glisse des équipements de loisirs et de compétition conformes aux besoins des associations, des équipes de hockey et des patineurs de loisirs.

Lors d’une cérémonie d’hommage sur le site d’un ancien camp à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), le président de la République a reconnu hier matin la responsabilité de la France dans l’internement de milliers de Tsiganes par le régime de Vichy de 1940 à 1946. Comme Jacques Chirac en son temps, l’actuel président de la République a tenu à marquer la mémoire nationale en reconnaissant le rôle coupable de l’Etat français dirigé par le maréchal Pétain.
On ne le sait pas assez mais les Tsiganes ont aussi été victimes de génocide de la part des Nazis et des régimes complices. Considérés comme des untermenschen (sous-hommes) les tsiganes ont payé un lourd tribut à l’œuvre de destruction des populations européennes engagée par Hitler. Le dictateur nazi considérait qu’elles n’avaient pas le droit de vivre non pour ce qu’elles faisaient mais pour ce qu’elles étaient. Une page d’histoire se rouvre qui n’aurait jamais dû être fermée. François Hollande, en reconnaissant l’incarcération des tsiganes de France, des Français, fait aussi œuvre de mémoire. Et d’histoire.

Alors que Trump dénonçait un FBI manipulé, il félicite maintenant le directeur de ce service. Pourquoi ? Tout simplement parce que ce dernier vient de juger « pertinents » des mails échangés par des personnes de l’entourage de Mme Clinton. La presse américaine s’étonne pour le moins de la lettre écrite par le FBI aux représentants du congrès. A quelques jours du vote décisif, la tradition voulait que les électeurs puissent choisir en leur âme et conscience leur candidat (candidate) préféré(e). C’est si vrai que M. Comey a indiqué aux membres de son cabinet que cette lettre serait sans doute mal comprise. Et pour cause. Libération assure que ce Républicain embauché par Obama a souhaité satisfaire les ultras des deux camps ce qui lui permettrait de sauver sa peau au lendemain de l’élection…
On serait loin d’une enquête impartiale. Et les dés sont donc à nouveau jetés sans qu’on mesure très bien l’influence des péripéties de campagne sur les citoyens. Je ne doute pas que Mme Clinton sera quand même élue. Trump se réjouit trop vite.


26 octobre 2016

Quelques réflexions au débotté : Hollande, Magnette, Théresa May, Marc-Antoine Jamet…


4% de satisfaits ! Record battu ! Jamais un président de la République, sous la Ve République, n’avait atteint un tel niveau d’impopularité. Jamais un président en exercice n’avait suscité un rejet aussi explicite. Que Hollande soit candidat à la primaire de la gauche, soit, mais alors il ne faudra pas qu’il craigne l’humiliation. Finalement, il vaut peut-être mieux qu’il soit battu par le vote des militants de gauche plutôt que par la droite et le Front national dans un premier tour de présidentielle.
Le sondage du CEVIPOF publié par Le Monde d'hier a été établi sur la base de 20 000 réponses soit un échantillon représentatif même s’il est imparfait. François Hollande paie cash les confidences faites aux journalistes auteurs d’un livre maintenant célèbre mais aussi le bilan de son action jugée négative par la majorité des Français. J’entends encore la phrase de Martine Aubry s’adressant à l’homme qu’elle ne connaissait que trop bien : « quand c’est flou, il y a un loup. » le quinquennat Hollande aura été marqué par un brouillard épais que lui seul aura réussi à dissiper en commentant sa propre action et en livrant (sans doute avant l’heure) au public le fruit de ses cogitations.

Theresa May, dans une conférence faite devant le staff de la banque Goldman Sachs un mois avant le referendum sur le Brexit, affirmait que la présence de la Grande-Bretagne au sein de l’Un ion européenne était une bonne chose pour son pays et l’Europe. Elle insistait sur les dangers du Brexit, notamment sur le plan économique, et affirmait que la Grande Bretagne avait vocation à jouer un rôle de leader dans l’Union.
Elle a quand même accepté d’occuper le poste de Premier ministre chargé de négocier le retrait de la Grande-Bretagne. Que faut-il voir dans cette contradiction flagrante ? Un abandon de ses convictions au bénéfice d’une carrière ? L’avidité pour le pouvoir ? Un ego démesuré ? Le double langage est tellement habituel chez les politiciens que plus rien ne nous étonne. Conservons cependant notre capacité d’indignation si chère à Stéphane Hessel. 

Le président socialiste de la Wallonie serait-il à la tête d’une irréductible région gauloise à la Astérix ? Lui et ses élus refusent d’accepter le traité de libre échange en cours de discussion avec le Canada. Ils considèrent que la rédaction actuelle met en danger les services publics européens et permettrait aux multinationales de poursuivre trop facilement en justice les états modifiant leur législation notamment en matière d’environnement M. Magnette veut plus de clarté et plus de protection des intérêts des pays de l’Union européenne. Compte tenu du système belge, il suffit qu’un parlement régional refuse une loi ou un traité pour que l’ensemble de la nation soit dans l’impossibilité de la ou le ratifier.
M. Magnette en a assez, également, des pressions exercées sur sa personne afin qu’il signe toutes affaires cessantes, ce traité mal négocié et mal rédigé. La Commission européenne devrait, une fois encore, se méfier de ses élans libéraux et de sa propension à prendre les élus pour de simples exécutants…

Dans Paris-Normandie d’aujourd’hui, Marc-Antoine Jamet, premier secrétaire du Parti socialiste de la fédération de l’Eure, expose sa vision des prochaines élections législatives et distribue bons et mauvais points. MAJ est dans son rôle quand il évoque les possibles victoires de tel ou tel. Je doute qu’il soit totalement convaincu de ses prévisions par trop optimistes mais on ne saurait lui reprocher d’anticiper et donc d'accepter une défaite…surtout si elle est annoncée. On ne démotive pas ses troupes !
S’il épargne Jean-Louis Destans, il charge François Loncle à qui il reproche son absence de résultats en matière industrielle ou de proposition législative. Il se félicite, par contre, du fait que trois femmes seront appelées à défendre les couleurs du PS (sauf changement toujours possible ou probable en fonction des accords avec d’autres partis de gauche) dans trois circonscriptions « fléchées » femmes. Qu’elles soient d’ores et déjà choisies parmi des militantes euroises évitera de connaître des parachutages de dernière minute, autant d’occasions de susciter des candidatures dissidentes.
Dans la circonscription de Louviers, le ou la future(e) candidat(e) devra sans doute affronter le maire de cette ville soutien d’un Bruno Le Maire en difficulté…puisque dépassé par Fillon pour la 3e place sur le podium de la primaire de droite. Pour l’avoir entendu, récemment, à la radio, je ne m’étonne pas de la désaffection en cours. Bruno Le Maire me fait penser à ces vieux-jeunes parlant verlan pour les micros sans en avoir ni la culture ni l’assurance.  


23 octobre 2016

« Mon électorat est populaire, ce sont des ploucs. » Sarkozy dément avoir tenu ces propos…


Il y ceux qui parlent aux journalistes devant des micros, comme Hollande, avec toutes les conséquences fâcheuses possibles et ceux qui parlent hors micro, en off, comme on dit dans le jargon du métier, mais ne prennent pas suffisamment de précautions…c’est le cas de Sarkozy. Je devrais d’ailleurs utiliser le conditionnel puisqu’aujourd’hui, l’ancien président de la République menace l’AFP et le Nouvel Observateur d’un procès si ces médias n’avouent pas qu’ils se sont trompés.

Quel est l’objet du litige ? Au cours d’un repas réunissant Sarkozy et des journalistes, le candidat à la primaire de la droite et du centre aurait déclaré : « mon électorat est populaire. Ce sont des ploucs. » Bien que dite sur le ton de la confidence, cette remarque semble tellement vraisemblable eu égard au personnage que tout le monde a cru qu’elle était vraie, moi le premier. Depuis le « casse toi pov con » et d’autres paroles vulgaires aussi célèbres, rien ne nous étonne plus vraiment de la part de celui qui aspire à nouveau aux plus hautes fonctions.

Je m’interroge : est-il possible qu’un journaliste digne de ce nom ait rapporté des propos inventés avec l’intention de nuire à Sarkozy et qu’il ait donc rendu publique une formule si bien adaptée à la situation présente mais sortie de son imagination ? Je viens de consulter le dictionnaire pour connaître l’origine du mot plouc. En première définition le plouc est un paysan et en seconde intention le plouc est un péquenaud. Inutile de préciser qu’utiliser la formule dans un sens ou dans l’autre ne démontre pas une très grande estime pour les personnes que l’on qualifie ainsi. Surtout chez les agriculteurs, électorat-cible de Sarkozy.

Ce dernier exige que l’AFP reconnaisse une erreur. Quand bien même. Une dépêche pourra toujours lui donner satisfaction. Le fait est que tout le monde continuera de croire que le candidat LR a bien tenu ces propos désobligeants à l’égard de son potentiel électorat. On sait bien ce qui se passe dans les arrières cuisines de certains politiciens : Donald Trump est l’exemple type du macho insolent. De là à tenter un rapprochement entre Trump et Sarkozy, voilà un pas que je n’ai pas encore franchi…

21 octobre 2016

Au golf du Vaudreuil, Jean-Claude Forestier prépare la Ryder Cup à la façon…hôtelière


On coupe le ruban souvenir. (photo JCH)
La Ryder cup, l’un des événements sportifs et golfiques de renommée mondiale, se disputera en France en 2018 sur le parcours du golf national. Je rappelle que cette épreuve se dispute sur  trois jours et oppose les équipes américaine et européenne de golf composées, à quelques unités près, des meilleurs joueurs du monde. La France accueille pour la première fois cette épreuve d’où un engouement global de la part des golfeurs mais aussi des structures aptes à recevoir avec égard les milliers de visiteurs français ou étrangers passionnés…

C’est le cas du golf du Vaudreuil. Pris en mains il y a maintenant huit ans par Jean-Claude Forestier, ce parcours situé à 100 km de Paris et sur l’axe séquanien, a été progressivement doté d’un terrain très bien préparé et d’installations aussi pratiques qu’à la pointe des techniques modernes. Je ne lasserai pas mes lecteurs en évoquant la « golf court academy » où les amateurs de la petite balle blanche (ou rouge…) peuvent travailler leur « petit » jeu, indispensable pour éviter l’inflation sur leur carte de score.

Jean-Claude Forestier répond aux journalistes. (photo JCH)
Ce n’est pas tout. Jean-Claude Forestier, acteur persévérant et doté d’une vision à long terme, vient non seulement de renforcer l’équipe de formation et d’enseignement (1) mais en plus il tient à ce que l’ensemble des équipements du golf se situent à la hauteur de ses espérances. Avouons le, l’hôtel du golf faisait jusqu’à maintenant un peu tache dans le paysage global. Alors Jean-Claude Forestier a pris le taureau par les cornes en engageant la rénovation-réhabilitation d’un hôtel devenu « le grand Slam » en hommage au grand Chelem golfique comprenant les principaux tournois majeurs de la planète golf.

Le résultat est stupéfiant. L’hôtel est devenu un lieu au décor subtil et serein, les huit chambres atteignent un niveau étoilé, le tout baignant dans une ambiance propice à l’amour du jeu de golf excellent pour tromper la mort comme dirait Jean d’Ormesson. Il y a plus. Grâce au concours de Christian Lambert, un journaliste honoraire à la plume aussi précise qu’instruite, les résidents ont la chance de connaître par le menu l'épopée de ceux qui ont marqué l’histoire d’un sport pratiqué par Jack Niklaus, Tiger Wood, Arnold Palmer, Tom Watson…et tant d’autres fervents serviteurs de ce sport passionnant.

Pour couper le ruban, hier, Jean-Claude Forestier avait souhaité être entouré par son épouse, Véronique, décoratrice émérite, Bernard Leroy, président de la CASE et maire du Vaudreuil, et par Richard Daniel Boisson, le sous-préfet des Andelys, homme de…terrain de golf en l’occurrence. L’avis unanime des invités venus nombreux flatte sans doute l’égo de M. Forestier. Il fait plus puisqu’il apporte à notre région un atout touristique indéniable, justement défendu par les équipes de l’agglomération Seine-Eure.

(1) Guillaume Biaugeaud et son épouse viennent de prendre en mains l'enseignement. Ces deux professionnels font des miracles. Et en golf on sait ce que cela veut dire.

L'obstination de François Hollande coûtera cher à la gauche dite de gouvernement


L’avis de tempête est annoncé et François Hollande perd le nord comme il perd ses soutiens les plus fidèles. Outre le fait que les membres des cabinets ministériels éprouvent le besoin de se recaser toutes affaires cessantes, on assiste, aujourd’hui, à une fuite des parlementaires et des militants. Que ces derniers en aient ras les chaussettes des promesses non tenues ou des virages à 180 degrés, on peut le comprendre. Mais que des députés socialistes non frondeurs rendent public leur désaccord avec la conduite du président de la République voilà qui est nouveau…et inquiétant. Le livre des journalistes du Monde aura donc fini le travail qu’Hollande lui-même avait commencé avec les péripéties Cahuzac, Trierweiler-Gayet, Macron et consorts.

François Loncle ne soutient plus François Hollande.
C’est nouveau, en effet, puisque le député de Louviers, François Loncle, a voté comme un seul homme toutes les lois proposées par Hollande ou les réformes constitutionnelles les plus scandaleuses comme la déchéance de la nationalité. Que François Loncle, député depuis 1981 et qui en a vu, des gouvernements, prenne la poudre d’escampette (1) montre bien à quel niveau de désarroi et d’inquiétude se situe sa réflexion. A sept mois des élections législatives, jamais le contexte n’a été aussi défavorable à la gauche dite de gouvernement, un terme bien impropre eu égard à l’amateurisme des dirigeants et à une fin de quinquennat plus qu’alarmante.

Inquiétant également parce que la Gauche se retrouvera bien dépourvue quand la bise sera venue. Malgré le changement climatique, l’hiver sera froid pour les socialistes comme il l’a été avant-hier pour Cécile Duflot balayée d’un revers de bulletin par M. Jadot et Mme Rivasi lors de la primaire des écologistes. Si, par malheur, Hollande se présente à la primaire de la gauche socialiste, je crains fort qu’il subisse la même humiliation que celle vécue douloureusement par son ancienne ministre du logement. S’il lui reste un peu de dignité, il vaudrait mieux que François Hollande n’entraîne pas dans sa chute les quelques troupes demeurées à ses côtés dans ce qui serait le plus grand ratage de sa gestion. Malheureusement, j’ai bien peur que l’homme soit un osbtiné.

J’ignore si le député de Louviers cherchera, de son côté, à conserver « Sa » circonscription comme il l’a déclaré récemment dans la presse. Quel que soit le cas de figure, la seule chance réelle de la conserver à gauche serait l’élection d’un président de gauche. Dans le cas contraire, avec l’élection à la présidence de la République de Juppé ou de Sarkozy ou d’un autre à droite, il y a fort à parier que cette circonscription, comme en 1993, tombera dans l’escarcelle de la droite ou du centre…droit, du pareil au même.

Il ne faut pas s’en réjouir. Je réitère ce que j’écrivais sur ce blog il y a quelques jours. Le programme économique de la droite fera mal aux classes modestes et moins modestes. Les annonces des Juppé, Sarkozy, Le Maire, Fillon, si elles deviennent des lois ou des ordonnances vont faire mal, très mal. Même s’il s’impose à tous, le suffrage universel peut parfois avoir des ratés. Triste constatation.

(1) Dans une interview à La Dépêche, le député de Louviers annonce qu’il ne signera pas l’appel en faveur de la candidature Hollande. Lors de la réunion du groupe PS de l’assemblée, mercredi, M. Loncle a souhaité évoquer le cas Hollande. Sans succès. Bruno Leroux, le président du groupe socialiste, ayant décidé de botter en touche.

16 octobre 2016

Quelques réflexions au débotté : quand Hollande se regarde pédaler…et se ramasse


Au Bourget Hollande aurait dû nous dire qu'il était l'adversaire de lui-même.
François Hollande et sa tentative d’autolyse
KO. François Hollande va mettre du temps à se relever, s’il se relève jamais, avant le 15 décembre prochain, date limite des dépôts de candidatures pour participer à la primaire de la Gauche. Dans leur livre, les journalistes du Monde, Fabrice Lhomme et Gérard Davet, rapportent les propos d’un homme visiblement « sûr de lui et dominateur » mais un homme victime de son surmoi et de ce qu’il considère comme une intelligence supérieure. Un président de la République doit-il être en même temps dans l’action et dans le commentaire de cette action, sans recul, sans prise de distance et surtout sans savoir quel sera le contexte global lors de la parution du livre en chantier sur plusieurs années ?
La réponse est évidemment non. Car nul, même le plus aguerri des hommes politiques, ne devrait accepter de se livrer sans tabou et sans précautions à deux journalistes d’investigation trop heureux d’enregistrer la formule qui fait mouche, qui déplaira aux magistrats accusés de lâcheté, remettra les footeux à leur place, les écologistes dans la marge, les frondeurs chez les idiots utiles. Que reste-t-il à Hollande ? Ce que Corneille faisait dire à Médée : « moi, moi, dis-je et c’est assez. »
Hollande est donc un homme seul victime de lui-même et de son apparent orgueil. Comment, dans ces conditions, pourrait-il concourir avec la moindre de chance de gagner la primaire de la gauche d’abord et la présidentielle ensuite ? Faut-il être surpris de la débandade de la gauche après ce quinquennat Hollande ? La gauche a tout perdu : municipales, cantonales, régionales (encore que…) européennes, comment pourrait-elle gagner l’élection qui détermine tout ou presque ? Il faut être sacrément inconscient ou tout simplement optimiste de nature pour croire que l’opinion publique changera d’avis en quelques semaines.
Le pire est que Hollande se livre maintenant à un rétropédalage à la Trump du genre « ce n’est pas moi, ces propos ne reflètent pas ma pensée…» Quelle tristesse. De même qu’on ne peut pas imaginer un général de Gaulle mis en examen, imagine-t-on un Mitterrand s’excusant d’avoir été imprudent ou maladroit ? Décidément, les supporteurs de Martine Aubry doivent se ronger les sangs en déplorant le plus formidable échec de ce président qui a même l’impudence d’assurer être « personnellement » contre la déchéance de nationalité quand il proposait de la constitutionnaliser pour complaire à Sarkozy. Quel gâchis ! Le coup de grâce vient d'ailleurs d’être donné par Ségolène Royal qui affirme maintenant que l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes n’est pas nécessaire. « Le projet n’ira pas au bout » a déclaré Hollande aux journalistes…Vive le référendum dont j’ai déjà souligné tous les inconvénients et les limites. J’aouterai : quel gâchis et quel bazar !

François-Xavier Priollaud mise sur un cheval d’avenir
François-Xavier Priollaud ira loin car il est malin. En soutenant Bruno Le Maire pour la primaire de la droite et du centre, il sait très bien que le député d’Evreux n’a aucune chance de la gagner. Mais il sait aussi qu’il faudra compter avec « Bruno » lors du prochain gouvernement (éventuel) de la droite. Car la primaire est aussi un examen de passage pour ceux et celles qui aspirent à gouverner la France et qui, en fonction de leurs idées et de leurs calculs, savent se placer à la corde. Ou au bon endroit.
Non seulement M. Priollaud aura de fortes chances de gagner la législative si le président de la République élu est de droite mais en plus il sera à même de jouer un rôle (lequel ?) auprès de son mentor eurois. S’il devient député, la loi sur le cumul — que défend âprement Bruno Le Maire — obligera FXP à abandonner son siège de maire de Louviers (il demeurera sans doute adjoint) et lui permettra de mettre en selle l’un de ses adjoints actuels. Le choix est large : Terlez, Jubert, Bidault…On n’a donc pas fini d’entendre parler de ce cadet de la droite dont je ne doute pas qu’il se ralliera à Juppé au second tour de novembre. 
Au fait, j’invite les électeurs(trices) de gauche a regarder de près le programme économique de l’ancien Premier ministre. Ça décoiffe ! Fin des 35 heures, baisse progressive des indemnités de chômage, diminution du nombre de fonctionnaires, baisse de la dépense publique, suppression de l’ISF…on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas lorsque l’éventuel futur président de la République demandera à sa majorité (éventuelle) de légiférer et d’imposer des mesures antisociales. Il sera toujours temps de descendre dans la rue et de battre le pavé mais il sera trop tard pour pleurer. Alors qui pour présider à gauche ? Pour l’instant, c’est la bouteille à l’encre.

Quand Johnson vantait le maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne
Dans un article écrit (mais non publié) à l’occasion du référendum sur le Brexit, Boris Johnson, actuel ministre des affaires étrangères britanniques, a écrit que le maintien de la Grande-Bretagne dans l’Europe « serait un bienfait pour l’Europe et le monde ». Et puis quelques jours après, changement de pied : L’ancien maire de Londres devenait l’un des principaux pourfendeurs du « remain ».
La seule explication tient en un mot : « la carrière ». Boris Johnson, faisant fi de ses convictions les plus profondes, a opté pour la sortie de l’UE en pensant que le maintien dans l’union serait majoritaire et qu’il se construirait une image solide à peu de frais. Mais l’arroseur arrosé est aujourd’hui bien marri. Tout simplement parce que le gouvernement britannique actuel a récupéré la patate chaude et qu’il est bien ennuyé pour faire face à la situation créée par la victoire du non.
En lisant le Gardian de ce matin, on découvre par ailleurs que le principal financier de la campagne de l’UKIP (avec Farage !) avait des comptes offshore à Gibraltar et dans les îles vierges. Révélé par les Panama Papers, ce fait démontre combien ces hommes politiques sont des affairistes beaucoup plus intéressés par l’argent que par des convictions idéologiques. Pour eux le Brexit est vécu comme un simple moyen de s’enrichir avec d’hypothétiques ouvertures au monde sans les règles de l’UE. Il n’empêche que ces nouveaux prophètes pourraient bien être des prophètes de malheur.

8 octobre 2016

Trump ? Un érotomane vantard…


Des propos obscènes sur les femmes, bien des hommes en tiennent au café du commerce ou ailleurs. Il est rare cependant que des hommes politiques soient enregistrés lorsqu’ils se livrent, par vantardise ou par un machisme atavique, à des saillies transformant les femmes en objets sexuels. Donald Trump, candidat à la présidence des Etats-Unis d’Amérique, excusez du peu, a donc été pris en flagrant délit de propos orduriers et indécents.

Le site du Washington Post a mis en ligne une conversation entre Donald Trump et un cousin des Bush, animateur TV, enregistrée en 2005 mais dont le contenu ne laisse aucun doute sur la vision particulièrement graveleuse du magnat de l’immobilier assurant que les stars pleines de fric n’ont aucun mal à séduire des femmes ce qui, au demeurant, laisse perplexe quant aux qualités recherchées chez ces hommes à « succès ». A peine mise en ligne, les commentaires sur cette discussion entre hommes ont afflué de la part des Démocrates, certes, mais également des ténors Républicains effarés par tant d’impudeur et de vulgarité.

Ce dérapage — en est-il vraiment un ? — a suscité des excuses (c’est rare !) de la part de Trump ; Des excuses bizarres puisqu’il a profité de l’occasion pour attaquer Bill Clinton dont les frasques l’avaient menacé d’une procédure d’empêchement. Lui aussi avait dû s’excuser publiquement. Mais Bill Clinton n’est plus candidat et son épouse apparaissait plutôt comme une victime dans cette affaire de sexe, elle qui est devenue la candidate des démocrates avec une bonne chance de l’emporter en novembre prochain.

Trump a aggravé son cas. Après le premier face à face télévisé, Trump avait perdu des points. Cette publication nouvelle ne va pas lui en faire gagner. Gageons que demain, lors du second débat télévisé, Hilary Clinton saura, habilement, utiliser la vulnérabilité d’un candidat matador finalement domptable.