Il y ceux qui parlent aux
journalistes devant des micros, comme Hollande, avec toutes les conséquences fâcheuses
possibles et ceux qui parlent hors micro, en off, comme on dit dans le jargon
du métier, mais ne prennent pas suffisamment de précautions…c’est le cas de
Sarkozy. Je devrais d’ailleurs utiliser le conditionnel puisqu’aujourd’hui, l’ancien
président de la République menace l’AFP et le Nouvel Observateur d’un procès si
ces médias n’avouent pas qu’ils se sont trompés.
Quel est l’objet du litige ?
Au cours d’un repas réunissant Sarkozy et des journalistes, le candidat à la
primaire de la droite et du centre aurait déclaré : « mon électorat est
populaire. Ce sont des ploucs. » Bien que dite sur le ton de la confidence, cette
remarque semble tellement vraisemblable eu égard au personnage que tout le
monde a cru qu’elle était vraie, moi le premier. Depuis le « casse toi pov con »
et d’autres paroles vulgaires aussi célèbres, rien ne nous étonne plus vraiment
de la part de celui qui aspire à nouveau aux plus hautes fonctions.
Je m’interroge : est-il
possible qu’un journaliste digne de ce nom ait rapporté des propos inventés
avec l’intention de nuire à Sarkozy et qu’il ait donc rendu publique une formule si bien
adaptée à la situation présente mais sortie de son imagination ? Je viens de consulter le dictionnaire
pour connaître l’origine du mot plouc. En première définition le plouc est un
paysan et en seconde intention le plouc est un péquenaud. Inutile de préciser
qu’utiliser la formule dans un sens ou dans l’autre ne démontre pas une très grande
estime pour les personnes que l’on qualifie ainsi. Surtout chez les agriculteurs, électorat-cible de Sarkozy.
Ce dernier exige que l’AFP
reconnaisse une erreur. Quand bien même. Une dépêche pourra toujours lui donner
satisfaction. Le fait est que tout le monde continuera de croire que le
candidat LR a bien tenu ces propos désobligeants à l’égard de son potentiel électorat.
On sait bien ce qui se passe dans les arrières cuisines de certains politiciens :
Donald Trump est l’exemple type du macho insolent. De là à tenter un rapprochement
entre Trump et Sarkozy, voilà un pas que je n’ai pas encore franchi…
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