31 mars 2020

Louviers : Le marché du samedi n'aura pas lieu pendant le confinement


Martine Aubry sur le marché de Pont-Audemer.©JCH
Plusieurs personnes m’ont interrogé pour savoir si le maire de Louviers avait l’intention de rouvrir le marché du samedi pendant la période de confinement. On sait que le gouvernement a interdit les marchés ouverts sauf dérogations accordées par les préfets aux maires qui le demanderaient. J’ai donc sollicité l’avis de François-Xavier Priollaud, maire de Louviers, qui n’ignore pas l’importance et l’intérêt du marché de fin de semaine pour les habitants de la ville mais aussi pour nombre de résidents secondaires peut-être confinés à la campagne. S’il l’avait souhaité, le maire aurait pu solliciter une dérogation préfectorale mais il n’en sera rien. Martine Aubry, maire de Lille, la maire de Rennes, Nathalie Appéré, aussi, ont décidé d'autoriser à nouveau les marchés ouverts.
A la question que je lui ai posée, M. Priollaud m’a répondu : « Non, il n’est pas à l’ordre du jour d’autoriser le marché du samedi. D’autant que nous avons travaillé avec les commerçants non sédentaires pour qu’ils puissent vendre leur production sur d’autres points du territoire où il y a peu ou pas de commerces alimentaires. Le système fonctionne bien. Et notre initiative « commerçants solidaires » également. Donc à ce stade, statu quo. »




30 mars 2020

Des masques de plongée transformés en respirateurs…Les Géo trouve tout à l'ouvrage


Les masques de plongée de la marque Décathlon peuvent être adaptés en respirateurs ! Des chercheurs belges ont donc trouvé un système sur lequel travaillent également des industriels français comme Renault. Si réellement, ces masques peuvent pallier les carences d’un état qui ne peut pas tout prévoir, alors là je dis chapeau. De tout temps la débrouille et le système D ont fonctionné dans notre pays. Il aurait été surprenant qu’aucun artisan, bricoleur, industriel, ne trouve une solution aux manques de matériel médical. On doit évidemment saluer ces geo trouve tout qui vont peut-être sauver des vies.
Je profite de l’occasion qui m’est donnée pour fustiger la prétention et la morgue qui animent Marine Le Pen. En l’écoutant ce matin sur France Info, je l’entendais comme tous ces politiciens avides de sang et de désespoir. Pour eux le scénario catastrophe est simplissime : Depuis le début de l’épidémie, le gouvernement s’est trompé. Chaque jour qui passe illustre ses erreurs. Chaque mort doit perturber la conscience des décideurs. Il manque des masques, il manque des places dans les hôpitaux, il n’y a pas assez de ceci ou de cela. Que de critiques et de remarques assassines. Marine Le Pen savait tout avant tout le monde et elle n’a rien dit !
Il est vrai, cependant, que depuis l’affaire Bachelot (et ses millions de vaccins perdus) le principe de précaution est appliqué avec trop de…précaution dans notre pays. L’erreur, si erreur il y a, n’appartient pas à ce seul gouvernement. Il faut remonter à des décennies pour lister la liste des colères des praticiens hospitaliers qui perdurent. La plupart d’entre eux, les urgentistes notamment, hurlent depuis des mois faute de moyens adaptés. Ce n’est pas durant la crise qui frappe le monde entier dont les amis de Mme Le Pen (MM. Trump et Johnson notamment), que la France seule doit être clouée au pilori. Un retour d’expériences s’imposera après la crise. Il verra un monde changé, bouleversé que nous ne pouvons même pas imaginer aujourd’hui.

29 mars 2020

Les élus municipaux du 15 mars le sont bel et bien !


François-Xavier Priollaud, maire de Louviers, est un lecteur attentif de ce blog. Il me signale (avec raison) que j’ai commis une erreur d’interprétation des textes dans mon billet consacré aux déclarations de Gérard Larcher, président du Sénat. En effet, j’ai tiré de ses propos au journal « Aujourd’hui », la conclusion suivante : si le second tour de l’élection municipale ne peut être organisé le 24 juin, il faudra rejouer le premier tour mais cela…UNIQUEMENT dans les 5000 communes n’ayant pas élu leur conseil municipal au premier tour de scrutin du 15 mars. J’avais extrapolé — et sans doute soulevé des craintes chez certains élus — en assurant que les deux tours auraient lieu dans toutes les communes. A l’évidence ce n’était ni logique ni démocratique. Qu’ils et elles se rassurent, donc, les élu(e)s du 15 mars le sont définitivement sauf évidemment en cas de contestations devant les tribunaux adéquats. Je présente donc mes excuses aux lecteurs(trices) de ce blog qui ont craint pour leur écharpe.

Sommes nous si sûrs que les résultats du premier tour des municipales sont acquis . Gérard Larcher ouvre une piste…


Sommes nous si sûr que le premier tour des élections municipales doit être considéré comme acquis ? A en juger par la lecture d’une interview de Gérard Larcher, président du Sénat, accordée au journal Aujourd’hui, les événements vont peut-être contraindre l’exécutif à rebattre totalement les cartes.
Le raisonnement de Gérard Larcher est simple. Le gouvernement a imaginé pouvoir organiser le second tour de l’élection municipale le 24 juin prochain. Il reste, en effet, 5000 communes sur 35 000 où les résultats ont abouti à un ballotage et donc à un second affrontement pour combler les vides des sièges dans les villes et les agglomérations et métropoles.
Le scrutin du 24 juin, s’il devait être reporté pour cause du coronavirus, obligerait le gouvernement à tenir compte des trois mois constitutionnellement requis pour organiser un second tour ce qui l’obligerait à revoir sa copie. Gérard Larcher affirme au « Parisien Libéré », que dans ces conditions, il faudrait aussi « annuler le premier tour » et réorganiser une campagne municipale normale avec premier et second tours. Si tel était le cas, la date des élections sénatoriales prévues à l’automne devrait également être modifiée.
Nul ne sait combien de temps va durer la période de confinement. Et encore moins comment se déroulera la sortie de cette période extraordinaire. Les élus du premier tour doivent avoir en tête qu’une nouvelle campagne électorale est possible et conserver une vigilance attentive.

La ville de Louviers semble relativement épargnée par le coronavirus


Des rues presque désertes.©JCH
J’ai interrogé François-Xavier Priollaud, hier, pour dresser l’état général de la ville de Louviers en cours de confinement comme partout en France. En tant que maire, il possède évidemment des statistiques inconnues des citoyens et il ne serait pas dans son rôle s’il les rendait publiques tant l’évolution de la maladie est aussi brutale que changeante. Ce qu’on peut dire c’est que la ville de Louviers est relativement épargnée, quelques cas suspects ayant été repérés par des médecins de ville sans suites fâcheuses semble-t-il.
Le maire est quand même dans son rôle, tout comme le président de l’agglomération, quand ils veillent tous deux au bon fonctionnement des services publics essentiels tels que le ramassage des ordures ménagères, la fermeture assumée des équipements culturels, sportifs, scolaires en conformité avec les décisions de l’Etat. Deux écoles primaires, nous a confirmé le maire, accueillent des enfants de soignants dont les parents ne peuvent assumer la garde. Evidemment, les marchés sont suspendus (le mercredi et le samedi) alors que des communes rurales les organisent. Pour qu’ils se tiennent en bon ordre, il y faut des barrières, le respect des distances entre les clients et sous la halle ; il eût été sans doute possible d’en conserver un. Mais la discipline n’étant pas toujours une valeur essentielle le maire a préféré ne prendre aucun risque. En tout cas, pour lui, pas question de couvre feu comme dans certaines communes du midi de la France.
La plupart des services municipaux sont joignables par téléphone et le site de la ville de Louviers ne manque pas de mettre à jour quotidiennement les conséquences de l’épidémie. La philosophie du maire se résume en une phrase : « La règle d’or dans cette période est de rester calme et de se donner les moyens d’agir. Avec discernement, réactivité et pragmatisme. »
On voit ainsi la police municipale vérifier la validité des attestations dérogatoires ; les services garantir l’accueil des enfants de soignants, apporter de l’aide aux Lovériens qui en ont besoin, protéger les plus fragiles, répondre aux interrogations des habitants… Face au Coronavirus, la Ville de Louviers met en œuvre de nouveaux dispositifs. Ce document fait l’objet de mises à jour régulières.
Parmi les services publics appréciés le portage des repas a connu une croissance sensible. Les personnes âgées qui composent une partie importante de la population et éprouvent des difficultés de déplacement font appel à ce service très bien orchestré.
S’agissant des attestations dérogatoires de circulation, le maire a appris que certains en vendaient ! Un comble puisque la mairie en a fait distribuer en nombre suffisant dans les différents commerces alimentaires de la ville puisque seuls ceux-ci sont ouverts.

Coronavirus : la Ville de Louviers met en place un guide des dispositifs pendant la période de confinement.
Garantir l’accueil des enfants de soignants, apporter de l’aide aux Lovériens qui en ont besoin, protéger les plus fragiles, répondre aux interrogations des habitants… Face au Coronavirus, la Ville de Louviers met en œuvre de nouveaux dispositifs. Ce document fait l’objet de mises à jour régulières.
Site internet et réseaux sociaux
La Ville de Louviers met régulièrement à jour son site internet. Une page dédiée à la gestion de la crise sanitaire est mise en ligne à l’adresse : www.ville-louviers.fr/coronavirus

26 mars 2020

Des assesseurs, des scrutateurs, des élus atteints par le coronavirus…jamais le premier tour des municipales n'aurait dû avoir lieu


De nombreux scrutateurs, assesseurs, candidats aux élections ont été déclarés positifs au coronavirus. Dans toutes les régions de France, malgré toutes les précautions prises, le virus a réussi à faire mentir l’exécutif et le conseil scientifique qui affirmaient qu’aller voter ne présentait pas plus de danger qu’aller faire ses courses. Je suis de ceux qui pensent que jamais au grand jamais, le premier tour des élections municipales n’aurait dû avoir lieu. D’ailleurs le discours alarmiste d’Edouard Philippe, le samedi soir précédent le jour de scrutin, a incité nombre d’électeurs à rester chez eux.
 
Comment une telle aberration a-t-elle pu se produire ? Je ne suis pas dans les allées du pouvoir, j’ignore donc ce que MM Baroin, Larcher, responsables républicains et le gouvernement se sont dit le jeudi, à trois jours du premier tour. Ce qui est de notoriété publique c’est que les responsables de l’opposition (socialistes y compris) ont pesé lourdement pour que le gouvernement maintienne le scrutin alors même qu’il était évident que le second tour ne pourrait avoir lieu dans les délais légaux. On dit qu’Emmanuel Macron était opposé à la tenue des élections et que c’est Edouard Philippe qui a tenu à ce qu’il se tienne pour des raisons « démocratiques ». La droite et les socialistes, sortant pour la plupart, ont préféré le risque à la sagesse ce qui ne fut pas le cas des écologistes beaucoup plus prudents et avertis à qui ont prédisait pourtant de très bons scores.

De fait la démocratie n’a pas joué pleinement le rôle qu’on attend d’elle quand on lit les taux de participation ridiculement bas et des résultats parfois effarants. Même si cela me plait sous certains aspects, il est évident que le Rassemblement national a été l’un des partis les plus touchés par l’abstention. A Louviers, Thimotée Houssin recueille 7 % des suffrages sur l’ensemble des bureaux. La raison est simple. Les quartiers où le parti d’extrême droite fait ses meilleurs scores sont aussi les plus abstentionnistes. Ils sont composés de gens aux revenus modestes, de classes dites populaires plus enclines à sanctionner le pouvoir par un vote protestataire à la droite extrême. Par opposé, la mobilisation en faveur de la droite et de François-Xavier Priollaud, a été bien meilleure. Les résultats du bureau 1 (centre-ville) sont éloquents. 

Le gouvernement a prévu un second tour de scrutin (là où il y a ballotage) le 21 juin prochain. En fait cette date préjuge de l’état  sanitaire de la France. Rien ne prouve que l’épidémie aura cessé et qu’une vie normale aura repris. D’autant que le dépôt des listes devra anticiper la date du vote de manière à ce qu’une campagne électorale « normale » puisse se dérouler. Il paraît que 35 000 conseils municipaux ont été élus au premier tour. Surtout dans les campagnes et les villes moyennes. Dans notre région, un second tour aura lieu à Rouen (où la gauche est bien placée) et Evreux, où le maire sortant est en position favorable. 

Pour conclure, je réaffirme, comme Mme Buzyn, que le premier tour de l’élection municipale a été une mascarade. Et c’était sans compter sur tous ces bénévoles, ces employés municipaux, ces élus, devenus réceptacles d’un virus vicieux qui s’est incrusté partout. Macron aurait dû taper du poing sur la table et empêcher ce vote. Des voix éclairées (médecins, élus) l’annonçaient comme périlleux. Il l’a été en effet. Et nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer.

24 mars 2020

Les abeilles n'en font qu'à leur tête…le premier essaim de l'année est sorti.


Essaim du 24 mars 2020
Ce n’est pas la saison mais les abeilles n’en font qu’à leur tête. L’hiver étant passé (quel hiver ?) et le printemps calendaire ayant montré son museau, les abeilles de mon rucher ont décidé de prendre la poudre d’escampette sous la forme du premier essaim de l’année aujourd’hui mardi 24 mars !
J’ai commencé l’apiculture en 1991 et depuis cette année-là, jamais un essaim n’était sorti si tôt de la ruche. Certes je n’avais pas laissé mes abeilles sans nourriture et elles ont dû taper très fort dans le sucre candi mis à leur intention durant cet hiver qui n’en fut pas un. Les reines ont donc repris leur ponte très tôt si bien que le volume global devenu — trop exigu — a contraint les ouvrières à organiser la naissance d’une jeune reine qui démarre ainsi très tôt dans la saison. A la vieille reine de quitter le logis et de trouver refuge ailleurs…dans une autre de mes ruches (photo). Simplement il fallait être là au bon moment et disposer de l’attestation de déplacement dérogatoire qui permet aux apiculteurs de soigner leurs protégées.
J’invite mes amis apiculteurs à faire preuve de vigilance car je ne vais pas être le seul apiculteur normand à — d’ores et déjà — être sollicité pour récupérer les essaims sauvages autrement dit vagabonds.

19 mars 2020

Après un premier tour « mascarade », François-Xavier Priollaud solidement installé dans son fauteuil de maire


Avant le dépouillement à huis clos.
Il était aberrant d’organiser un premier tour de scrutin municipal. Franchement, qui avait la tête à voter dimanche alors que le discours alarmiste du Premier ministre, samedi, impliquait un pré-confinement pour tous, totalement paradoxal avec la sortie pour voter malgré les précautions prises. C’est si vrai que Mme Buzyn, ancienne ministre de la santé, affirme dans le journal Le Monde, qu’elle avait alerté le gouvernement en janvier du tsunami épidémique en cours et que les municipales deviendraient « une mascarade ». Mascarade ce fut et c’est bien regrettable.

Avec un taux de participation ridicule, avec des strates sociologiques participantes très différentes selon les régions et les communes, on lit des résultats très distants des sondages les plus récents démontrant le désarroi de nombre d’électeurs de toutes les classes sociales. Cependant, j’ai toujours affirmé que l’analyse d’un scrutin ne pouvait se faire en invoquant, pour les perdants, le faible taux de participation même en cas de circonstances exceptionnelles. Je ne vais donc pas commencer aujourd’hui. Le taux de participation à Louviers (38 %) est extrêmement faible, comme partout ailleurs en France mais plus que partout ailleurs en France. Certains bureaux se sont montrés plus allants, plus volontaires malgré le coronavirus et c’est notamment le cas des bureaux qui ont majoritairement voté pour le maire sortant. C’est donc la preuve que les sortants ont bénéficié d’un énorme avantage (quelle que soit leur étiquette d’ailleurs). Mais on ne va pas reprocher au maire d’avoir volé sa victoire. Sa campagne tous azimuts débutée il y a longtemps, ses inaugurations au calendrier habile et sa lettre distribuée 24 heures avant le scrutin en tant que maire solidaire et prudent ont montré une aptitude à favoriser une victoire dont, personnellement, je n’avais jamais douté. Je n’aurais pas parié un euro sur une majorité absolue au premier tour mais les faits sont là et sa victoire indiscutable.

Car un maire sortant dispose de nombreux avantages : sa notoriété, ses réalisations, sa présence dans les médias, ses photos dans le bulletin municipal, ses diverses casquettes au conseil régional, à l’agglomération, son travail de terrain conduit avec application et l’aide de quelques personnalités convaincantes comme Mme Terlez ou M. Bidault, constituaient un paysage plus que favorable. Cette année, si j’en juge par l’ensemble des résultats, une immense majorité de maires en place vont le rester, qu’ils soient de gauche ou de droite, avec une nouveauté tout de même, la poussée réelle des écologistes qui ne peut que réjouir les citoyens responsables.

L’opposition lovérienne termine à plusieurs longueurs du vainqueur. Philippe Brun, tête de liste d’une équipe unie et diverse devient le leader naturel du travail de reconquête de la mairie de Louviers. Diego Ortega n’a pas bénéficié de l’influence réelle ou supposée des réseaux martinistes et a sans doute été victime du souvenir inégalement apprécié d’une gestion désavouée en 2014.

Les électeurs invités à sortir de la salle.
Le travail d’un opposant est difficile. Car l’opposition est souvent amenée à réagir plutôt qu’être dans l’action. Elle connaît souvent imparfaitement les dossiers. Elle doit compter sur les erreurs ou les fautes de la majorité. Comme François-Xavier Priollaud n’est pas né de la dernière pluie et malgré la brume politique qu’il a répandue autour de lui en gommant tactiquement les étiquettes des partis le soutenant, il sera forcément le référent obligé de ses opposants. Ces derniers vont devoir s’armer de patience et travailler sur le terrain, dans les associations, dans les médias car ce n’est pas au conseil municipal que se joue la confiance populaire. Philippe Brun, jeune, énarque, à la tête « bien faite et bien pleine » savait que la victoire n’était pas possible cette fois-ci. Avec une gauche divisée qui plus est, le pari était d’autant plus redoutable. Je ne commenterai pas la campagne de Hacen Mohamedi qui a eu le mérite d’annoncer la couleur dès sa candidature : pas d’union à gauche ni au premier, ni au second tour ! Compte tenu de son score, la question ne lui sera pas posée.

Quant au Rassemblement national, il paie la note au prix fort. Les quartiers abstentionnistes ont abandonné les enfants de Marine Le Pen et Timothée Houssin, parfait inconnu au bataillon, récolte des miettes…d’un nombre de suffrages exprimés maigrelets. Des miettes de presque rien, cela ne fait pas beaucoup.

Au final, cette élection intervenue dans un contexte anxiogène, avec une participation ridicule, peut être considérée comme un épiphénomène. Elle ne rend compte ni de l’investissement personnel et collectif de l’ensemble des équipes ni d’un sincère équilibre des forces politiques à Louviers et en France. L’installation des conseils municipaux se fera cette semaine à huis clos. Loin des fêtes d’antan.

Dans la communauté d’agglomération, citons la réélection triomphale de Marc-Antoine Jamet a Val-de-Reuil (mais qui en doutait) et de Richard Jacquet à Pont-de-l’Arche. Celui-ci n’ayant pas souffert d’une dissidence (comme toujours en pareil cas) affaiblie par le départ de sa principale animatrice.

12 mars 2020

Les activités de la société d'études diverses de Louviers : Une conférence sur Lily Mendès France, peintre, et « le grand siège de 1431 »


L’Université populaire de Louviers organise une conférence le jeudi 19 mars, à 18 heures, dans la salle du Moulin, rue des Anciens combattants d’Afrique du Nord. Claude Cornu, vice-président de la SED, évoquera la personnalité et l’œuvre de la première épouse de Pierre Mendès France, qui se consacrait avec talent à la peinture : « Lily Mendès France, peintre méconnue ».
Le 27 novembre 1967, Lily Mendès France, l’épouse de l’ancien député-maire de Louviers, décédait des suites du cancer dont elle souffrait depuis plusieurs années. Les Français avaient découvert cette femme discrète et élégante en 1954, lorsque, Pierre Mendès France étant devenu Président du Conseil, elle était apparue à ses côtés dans les cérémonies officielles. Mais, si elle avait choisi, depuis son mariage, de s’effacer devant la carrière de son mari et de se tenir à l’écart des manifestations publiques, elle s’adonnait avec passion à la peinture, bâtissant à l’abri des regards une œuvre dont le public ne prit connaissance qu’après sa disparition, lors d’une unique rétrospective. La conférence de Claude Cornu, qui sera accompagnée d’illustrations, est donc l’occasion de découvrir une femme qui fut aussi une Lovérienne d’adoption et de cœur.

Le samedi 4 avril, à 16 heures, aura lieu la conférence mensuelle de la Société d’Études Diverses de Louviers. Thomas Guérin, archéologue et membre de la SED, évoquera un événement qui a marqué l’histoire de notre ville : « Louviers 1431 : le grand siège ». Le 24 octobre 1431, en effet, le duc de Bedford va mettre le siège sous les murs de Louviers, qui restait une place française. Ce siège qui va durer plusieurs mois est un épisode majeur de l’histoire de la ville et un jalon important de la Guerre de Cent Ans en Normandie.

Enfin, une visite commentée de l’exposition de printemps du musée de Giverny, « Plein air de Corot à Monet », aura lieu le jeudi 9 avril. Cette visite se déroulera dans les conditions habituelles, à 18 heures, au prix de 16 euros. Revendiquée par les impressionnistes au nom de la sincérité et de la spontanéité, la peinture en plein air n’est pas une innovation des années 1870. Elle est l’aboutissement d’un long processus, au cours duquel le paysage s’affirme comme un genre à part entière. L’exposition en retrace l’histoire, du XVIIIe siècle jusqu’en 1873, année qui précède l’invention du terme « impressionnisme ». Elle présente plus de 100 peintures et aquarelles, notamment de Turner, Corot, Boudin ou Monet.
Inscriptions auprès de la SED.

8 mars 2020

A la SED de Louviers : Gérard Prévost fait découvrir la country music, le son de la liberté et de l'aventure


Gérard Prévost (à droite) et son invité. ©JCH
La country musique (ou music) est une spécialité que je ne connaissais ou plutôt que je connaissais mal. J’en avais entendu parler lors des (courtes) études musicales à l’école de musique de Louviers mais j’aurais bien été incapable de citer un musicien-chanteur adepte de cette forme de musique. Il a fallu que Gérard Prévost, bien connu à Louviers, adhère à la Société d’études diverses et propose une conférence sur un genre populaire surtout pratiqué aux Etats-Unis d’Amérique pour que l'on découvre par le menu (dans un décor inhabituel) cette country music venue de là-bas ! 

Cette conférence très documentée s’est tenue ce samedi au Moulin quelques minutes après la clôture de l’assemblée générale de la Société d’études diverses, une association devenue indispensable dans le paysage culturel savant de Louviers et sa région. Non seulement la SED organise des conférences, des visites de musées, édite des ouvrages de grande qualité mais elle concourt également à l’animation de la ville avec son rallye pour les écoles et son apport aux efforts municipaux pour signaler les points de vue remarquables et les lieux touristiques de la ville. Sous la houlette de Jean-Pierre Binay, son président et Claude Cornu, responsable des conférences, la SED souhaite s’élargir à tous les Lovériens (nes) et des habitants de l’agglomération qui souhaiteraient renforcer les rangs des 122 membres actuels et, pour certains, travailler sur des archives personnelles ou familiales. Claude Cornu a proposé des pistes (la ville nouvelle du Vaudreuil par exemple) parmi les sujets à développer. Par ailleurs tous les rapports et nominations de nouveaux membres (MM. Gérard Prévost et Jacques Normand) ont été votés à l’unanimité.
Les animateurs de la SED. ©JCH


Je n’ai ni l’intention ni la mémoire suffisante pour résumer les deux heures passionnantes de la causerie de ce samedi après-midi au Moulin. Ce qu’il faut retenir de l’intervention de Gérard Prévost, c’est la diversité et l’originalité des instruments et le répertoire éclectique de cette country music soumises à un nombre étonnant d’influences, blues, jazz, tout en demeurant fidèle à ses sources.
En démarrant au 19e siècle l’histoire de cette musique de péquenauds, comme l’a dit Gérard Prévost, on entre de plain pied dans l’histoire de ces Etats-Unis où la musique appartient au patrimoine national et mondial puisque les USA ont souvent été copiés et imités. La country possède des sources multiples, entremêlées, où les Européens ont joué un rôle (les Irlandais notamment) et où la diversité des instruments (guitares, mandolines, banjos etc…) composent un maelström d’où naîtront le rock and roll et de grands artistes comme Joan Baez ou Bob Dylan. Sans oublier Elvis Presley qui démarra dans un groupe de Country music.
Les auditeurs présents ont eu droit à une démonstration d’un ami de Gérard Prévost, sur un instrument bien compliqué qui nécessite l’usage de tous les membres du corps pour en tirer le meilleur…