24 février 2012

Un Forum Alternatif Mondial de l’Eau face au Forum des Marchands d’Eau


Avec le soutien du gouvernement français et de nombreuses collectivités publiques, les multinationales de l'eau tiendront un Forum Mondial de l'Eau (FME) du 12 au 17 mars 2012 à Marseille. Ce Forum des marchands d'eau est là pour discuter des modalités de la privatisation d’un élément essentiel à la vie et du contrôle de grandes firmes sur sa distribution.
Ce forum n'est pas légitime, raison pour laquelle Attac et de nombreux partenaires nationaux et internationaux tiendront un Forum Alternatif Mondial de l'Eau (FAME) du 14 au 17 mars, à Marseille, donnant à voir les alternatives pour se doter de moyens garantissant un accès à une eau de qualité pour tous sur la planète.

Récemment interrogé, le gouvernement français, par la voix de M. Benoist Apparu, secrétaire d’État à l’écologie, a dit « regretter l’organisation de forums alternatifs qui ne pourront pas créer les conditions d’un véritable débat au sein du Forum mondial de l’eau ». C’est pourtant la structure même du Conseil mondial de l’eau (CME), organisateur du FME, qui fait que ce dernier ne peut être le lieu d’un véritable débat. Association d’entreprises, de professionnels, d’institutions gouvernementales ou intergouvernementales, le CME est un organisme privé qui entend s’arroger le directoire mondial de l’eau pour favoriser la marchandisation de ce bien commun.

23 février 2012

Les bobards de Sarkozy le vantard

Le métier de président de la République est un dur métier. Si dur qu'il arrive au titulaire du poste d'en perdre la mémoire. Ou de fabuler. Le site jdd.fr révèle aujourd'hui que lors de son interview, hier soir, sur France 2, Sarkozy a affirmé avoir voté l'acte unique et la monnaie unique proposée par François Mitterrand. Cette affirmation avait pour but de moquer les socialistes qui se sont abstenus sur le mécanisme européen de stabilité. Renseignements pris, il apparaît que Sarkozy n'a pas pu voter l'acte unique en 1986, tout simplement parce qu'il n'était pas député et que lors du vote sur la monnaie unique, en 1992, il n'a tout simplement pas pris part au vote.
Évidemment, Pujadas n'a pas pu le contredire puisqu'il était tout jeune et surtout, qu'il lui était impossible de connaître dans le détail ces informations. Déjà, dans un passé pas si éloigné, Sarkozy avait raconté à tout le monde qu'il avait assisté à la chute du mur de Berlin alors qu'il n'était arrivé que quelques jours plus tard. Toujours cette propension du vantard. On ne le refera pas.
On avait un Hervé Morin spectateur du débarquement de juin 1944 alors qu'il est né dans les années soixante, on a maintenant un candidat qui vote des lois sans être député ou sans avoir pris part au vote à l'Assemblée nationale. Bobards et boniments marchent souvent ensemble, avec Sarkozy on est servi. ce dernier devrait se souvenir du proverbe : « il faut qu'un menteur ait bonne mémoire. » Sinon…

Première écoute collective à Louviers


Arnaud Levitre et Ghislaine Pelletier (photo JCH)

Mardi soir, pour la première fois dans notre département, se tenait à Louviers, à l’initiative du Front de Gauche, la première écoute collective d’un discours de Jean-Luc Mélenchon. Il s’agissait de celui qu’il fit dernièrement au meeting de Villeurbanne. À la brasserie « Le Juhl’s », vingt-cinq personnes, militants et sympathisants s’étaient assemblés devant le grand écran pour participer collectivement à cette écoute. Après quelques mots de bienvenue de Ghislaine Pelletier, secrétaire départementale du Parti de Gauche et une courte allocution d’Arnaud Levitre, candidat du Front de Gauche aux prochaines législatives pour la 4ème circonscription, c’est avec une extrême attention que le public présent a écouté Jean-Luc Mélenchon. Le thème principal de son discours était la tentative qu’a engagée Nicolas Sarkozy de renverser la hiérarchie des normes juridiques qui encadrent le travail salarié : contrats, conventions collectives, accords de branches et loi, et le danger extrême qui s’ensuivrait si par malheur il parvenait à ses fins.

Avec application et un remarquable sens de la pédagogie, le candidat du Front de Gauche a dispensé à son auditoire un véritable cours sur la construction des rapports sociaux dans l’entreprise et sur la manière dont s’est construit le modèle français que nous connaissons et qu’il faut à tout prix protéger, en le replaçant dans une perspective historique. Cette expérience réussie pourra être renouvelée ailleurs dans le département, et pourquoi pas, en retransmission directe, lors d’un prochain meeting.

Reynald Harlaut

Yves Krattinger à Evreux : « le Sarkozysme porte en germe la mise sous tutelle des collectivités locales »

Marc-Antoine Jamet, Jean-Louis Destans et Yves Krattinger (photo JCH)
L'institut national de la statistique vient de casser les pattes des différents canards qu'affectionne Sarkozy. En rendant publiques ses analyses indépendantes sur plusieurs sujets économiques d'importance, on mesure combien la campagne du candidat sortant est fondée sur des mensonges, viles interprétations, procès d'intention. Quelques exemples : Alors que le candidat sortant vante l'exemplarité allemande, l'INSEE nous apprend que la productivité par salarié est meilleure en France qu'en Allemagne et que le coût du travail est sensiblement égal des deux côtés du Rhin. L'INSEE affirme que la TVA sociale — si chère à la droite — n'améliorera pas la situation financière des entreprises ni leur compétitivité. Que les 35 heures ont été tellement charcutées et modifiées qu'elles ne causent en aucun cas une perte de productivité de notre industrie. et le reste à l'avenant.
François Hollande aura beau jeu de dénoncer ces mystifications tout comme il a dénoncé ce matin les récentes nouvelles mesures proposées par le candidat UMP sur les bas salaires, mesures électoralistes sans réelle efficacité puisqu'il s'agit de prendre aux pauvres pour donner aux plus pauvres?

Avec Sarkozy, tout est l'avenant. Yves Krattinger, président du conseil général de la Haute-Saône, présent à Evreux, hier, a démonté les lois, règlements, décrets, pris par la droite pendant cinq ans  exprimant sa défiance à l'égard des collectivités territoriales. Sarkozy n'a eu de cesse de limiter les pouvoirs des élus locaux, de freiner la décentralisation. Les nombreux transferts de charges et de personnels n'ont évidemment pas été compensés alors que la règle d'or s'applique depuis longtemps aux collectivités puisqu'elles doivent présenter des budgets en équilibre. Les difficultés d'emprunts s'ajoutent aux difficultés économiques. En 2012, assure Marc-Antoine Jamet, il manquera 8 milliards d'euros aux collectivités soit une capacité d'investissement de plus de 30 milliards !

Porte-parole de François Hollande sur les territoires et les services publics, Yves Krattinger a remarquablement exposé les projets du candidat socialiste afin de retrouver l'état d'esprit de la décentralisation, d'élargir les libertés et les compétences locales, de retisser un climat de confiance entre l'Etat et les collectivités. Réforme fiscale, réforme institutionnelle : François Hollande présentera ses projets le 3 mars prochain à Dijon lors d'un grand colloque sur l'avenir des territoires.

Marc-Antoine Jamet, premier secrétaire fédéral du PS, Jean-Louis Destans, président du conseil général, et Michel Champredon, maire d'Evreux, ont eu l'occasion, hier, à l'aide de cas concrets, d'expliquer en quoi le sarkozysme et la mort programmée des corps intermédiaires risquaient de porter atteinte à notre devise nationale « liberté, égalité, fraternité » autrement dit solidarité. Pour Yves Krattinger, le sarkozysme porte en germe la mise sous tutelle des collectivités locales comme au temps du gaullisme triomphant d'avant les lois Mauroy-Deferre. Chaque élu doit être conscient du danger qui nous guette : le bonapartisme !

22 février 2012

Six voix manquaient…celles des radicaux de gauche


Le jeudi 16 février dernier, à l’initiative des parlementaires du Front de Gauche, venait en débat devant le Sénat, le projet d’une loi visant à l’interdiction des licenciements boursiers. Cette loi, si elle avait été adoptée par le Sénat, aurait constitué en ces temps de crise un moment fort et revêtu un caractère symbolique tout particulier. Sur le papier, elle avait toutes les chances d’être adoptée puisque la Gauche dispose désormais de la majorité à la Haute assemblée. Ensemble, sénateurs socialistes, écologistes et du Front de Gauche ont soutenu par leur vote ce projet. Or, ce projet de loi a été rejeté. Car, pour qu’il soit majoritairement adopté, six voix ont manqué à l’appel. Les voix des sénateurs radicaux de Gauche qui se sont abstenus. (1)
Cette situation, pour très regrettable qu’elle soit, a au moins une conséquence positive. Elle clarifie les positions de chacun. Celle des amis du maire de Louviers, qui disait il n’y a pas si longtemps appartenir à une « gauche moderne », par opposition à une gauche qu’il ridiculisait en la qualifiant d’archaïque. Cette « gauche » là, il faut que cela se sache, se satisfait parfaitement de la situation actuelle. Situation qui permet à une entreprise faisant des profits, de licencier du personnel dans le seul but de les accroître. Voilà donc enfin révélé le vrai visage de cette « gauche moderne» à laquelle Franck Martin revendique son appartenance.
Quelle différence y a-t-il – me demanderez-vous – entre cette gauche là et la Droite ? Aucune. Enfin si ; la différence réside en ce que la Droite, la vraie, assume ses choix. À l’inverse celle de Franck Martin se complaît dans l’ambiguïté pour brouiller les pistes et embrouiller les électrices et les électeurs.
Depuis le temps que nous dénonçons les dérives droitières de Franck Martin dit l’Écrêté, et sauf à se qu’il se désolidarise publiquement de ses congénères, la preuve est ainsi établie de ce que nous ne cessions de répéter. Cela, les Lovériennes et les Lovériens doivent le savoir.

Reynald Harlaut
Front de Gauche

(1) Les parlementaires du Groupe radical de gauche qui se sont abstenus sont les suivants : Nicolas Alfonsi, Jean-Michel Baylet, Yvon Collin, Anne-Marie Escoffier, François Fortassin, Françoise Laborde, Jacques Mézard, Jean-Claude Requier, Jean-Pierre Plancade, Raymond Vall, François Vendasi.
À ces onze noms, il faut ajouter celui de Jean-Pierre Chevènement qui lui aussi s’est courageusement abstenu.


Pour la liberté de la presse, Paris-Normandie doit vivre

En 1977 les journalistes de Paris-Normandie avaient lutté contre l'arrivée de Robert Hersant. (photo Jean-Charles Houel)

Suite à la menace de dépôt de bilan du journal Paris-Normandie, Marc-Antoine Jamet communique : 
« Il est clair que nous ne partageons pas "toujours" la ligne éditoriale de Paris Normandie. Le quotidien a pu adopter, notamment dans les périodes électorales, des positions qui, n'étant probablement pas celles qu'aurait spontanément choisies l'ensemble de sa rédaction, semblaient davantage dictées par sa direction. Billets et éditoriaux ont pu pencher en faveur de candidats, de forces ou de décisions éloignés de nos valeurs et de nos engagements, pour ne pas dire contraires. Certains articles ou interviews ont, pour les mêmes raisons, semblé ne devoir rien au hasard et, encore moins, aux nécessités ou au sens de l'actualité.
Mais alors qu'on annonce le dépôt de bilan du titre, les forces de Gauche, singulièrement le Parti Socialiste, savent qu'une partie de leur combat est né avec la défense de la presse et en reste indissociable. A quoi servirait de se prononcer pour la liberté d'expression, de conscience, d'opinion à travers le monde, si celle-ci avait de moins en moins d'endroits pour exister dans notre propre pays. Derrière la Une d'un journal, il y a des femmes et des hommes, compétents, passionnés, talentueux, qui travaillent. Aujourd'hui ils sont légitimement dans l'inquiétude. Notre solidarité avec les 365 salariés, dont les 114 journalistes, de Paris-Normandie est donc entière. Elle est évidente. Elle est normale.
Les difficultés de Paris-Normandie sont en effet une mauvaise nouvelle pour tous les Haut-Normands et les Eurois. Elles sont lourdes. Elles ne doivent pas être insurmontables. L’effet de la mauvaise gestion du Groupe Hersant, qui frappe des salariés, pénalise des lecteurs, ne peut conduire le quotidien au charnier. Le Groupe, dans nos départements, grâce aux différentes éditions de Paris Normandie, du Havre Libre, grâce aux équipes du Havre-Presse, du Progrès de Fécamp, grâce aux rédactions décentralisées, à son réseau de correspondants, est aussi un trait d'union pour ses lecteurs et, au-delà, pour les habitants de notre territoire.
Enquêtes et nouvelles renseignent, informent, éclairent. C'est un élément humain, rapide, essentiel au débat. C'est une parole de proximité. Un journal républicain est un instrument de la vie politique. Il porte en lui une part de la démocratie. C'est un miroir tendu vers les gens, les entreprises, les associations. Il ne doit pas disparaître.
Comme notre candidat François Hollande qui a signé la pétition pour sauver Paris Normandie lors de sa venue sur le site de M-Real, le 15 février dernier, les socialistes eurois apportent leur soutien inconditionnel aux salariés mobilisés pour la pérennité d'un journal dont notre région, pour son identité, pour sa visibilité, a besoin.

Marc-Antoine Jamet
Premier secrétaire de la fédération de l’Eure du PS

Sarkozy ne sait plus où il habite…

L'affaire Borloo fait couler de l'encre et de la salive. Face à ce qui est peut-être un scandale, on assiste à un bal des faux culs et à un rétropédalage général. Borloo à la tête de Véolia ? Une invention de journaliste ! Sauf que Les Echos et Libération ont sorti l'information le même jour et en affirmant les mêmes choses. A l'évidence, il y avait le feu au lac, hier matin, dans le camp Sarkozy qui venait de passer son dimanche à tenter de se présenter comme le candidat du peuple contre les élites notamment les élites financières. Quand on connaît les liens de Sarkozy avec Dassault, Bolloré, Bettencourt, Arnault, Proglio, et tant d'autres patrons du CAC 40, on se dit : il se fout vraiment de nous.
Sa campagne est une campagne hachée, improvisée, sans ligne directrice, sans cap. Il promet la proportionnelle à la marge et contre l'avis de Copé ! « Oui mais pas pour les élections de juin 2012 ». Autrement dit enterrement de première classe. Comme en 2006-2007 ! Ses référendums ? On ne connaît pas les questions et en fonction des ministres, les sujets changent. Tantôt c'est le chômage, tantôt c'est la formation, tantôt c'est une autre version. Accoyer (1) veut moins de députés à l'assemblée et Sarkozy a créé des circonscriptions pour les Français de l'étranger avant de charcuter les circonscription de métropole. Comprenne qui pourra.
Il accuse François Hollande de mentir. Et Florange, et Gandrange ! Sarkozy avait promis du travail, la poursuite de l'activité dans la sidérurgie. Gandrange a fermé ses portes. Et Florange est bien mal en point. C'est panique à tous les étages. NKM (2) ne sait plus où donner de la tête. Elle dément, corrige, se rattrape…elle n'en peut mais. Le frémissement de l'entrée en campagne du candidat sortant se fait attendre. Carla Bruni a pourtant trouvé son mari merveilleux. C'est bien connu : l'amour rend aveugle.
(1) le président de l'Assemblée nationale
(2) Nathalie Kosciusko-Morizet,

21 février 2012

François Loncle : Sarkozy insulte les Français


La campagne du candidat Sarkozy disqualifie le président Sarkozy. La violence des propos, le parti-pris délibéré de haine de l'adversaire témoignent au mieux d'un vrai désarroi, au pire d'une démarche qui puise ses sources dans les pires déviances de la droite extrême. À ce rythme, Mme Le Pen va bientôt apparaître modérée par rapport aux délires verbaux du candidat sortant.
En insultant son principal adversaire, M. Sarkozy insulte en réalité plus de la moitié des Français qui font confiance à François Hollande et souhaitent le conduire à la victoire le 6 mai.
M. Sarkozy fait le contraire de François Mitterrand en 1988. Au lieu de la « France unie », le candidat sortant fait figure de représentant d'une France abîmée, divisée, meurtrie par un quinquennat calamiteux. En agissant de la sorte, le président-candidat n'est déjà plus président. 
François Loncle
Député de l'Eure, vice-président du groupe socialiste

20 février 2012

Jean-Louis Borloo dans les eaux de Proglio-Sarkozy

Jean-Louis Borloo en visite à Val-de-Reuil (photo JCH)
Nous sommes très attentifs au monde de Véolia. L'affaire de la station d'épuration «très moderne» de Bruxelles nous interpelle au plus haut point. Elle nous interpelle dans la mesure où les supporters de la multinationale de l'eau nous rebattent les oreilles avec l'hyper-expertise du groupe, son savoir-faire, sa valeur ajoutée, le tout étant pourtant bien mis à mal par les conséquences des graves dysfonctionnements récurrents de cette station d'épuration bruxelloise.
Elle est devenue source d'ennuis pour les habitants, de dommages pour l'environnement et les finances de Véolia à cause du procès intenté par les écologistes belges. Cette station aux systèmes prétendûment avant-gardistes démontre la précipitation, l'arrogance des techniciens-financiers de Véolia. Elle porte une atteinte sérieuse à la crédibilité de tous ceux et celles qui vantent les partenariats public privé et délèguent les services publics à tours de bras. Au nom de l'expertise !
Il y a plus et bien pire encore. Les événements du week end nous instruisent sur les comportements de ceux qui nous gouvernent et qui ont le toupet d'accuser François Hollande d'être le candidat du système.
La preuve ? Les Sarkozy et les « Proglio » du nom de l'ancien PDG de Véolia devenu PDG d'EDF vont conduire, sans doute, M. Frérot, l'actuel directeur général, à quitter…la famille. Le prochain conseil d'administration de Véolia devrait entériner la démission forcée de celui qu'on veut remplacer par un député qui cherche du boulot dans le privé depuis son départ du gouvernement, un député prêt à se recycler sur proposition du fameux Alain Minc jamais à court d'idées. Jean-Louis Borloo serait en effet pressenti pour pendre la direction générale de Véolia. Deux avantages pour Sarkozy : il s'en fait un obligé, il l'écarte de la vie politique directe en le plaçant à la tête d'une multinationale. Qui sait si cette «manipulation» ne date pas du retrait de Borloo de la course aux présidentielles ? Son arrivée future dans Véolia serait peut-être la réponse à la question que tout le monde se posait.
Les porte-parole socialistes ont beau jeu, aujourd'hui, de prendre à revers le grand discours de Marseille. Un discours au Kärcher. 90% du temps consacré au massacre de Hollande à la tronçonneuse (1). NKM a même accusé le candidat PS de vouloir entamer une chasse aux sorcières alors que toutes les bonnes et juteuses places sont, d'ores et déjà, attribuées au premier cercle de Sarkozy. Borloo chez Véolia, c'est la cerise sur le gâteau. Mais qui osera en manger ?
(1) Cette parole est de Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP. Je ne suis pas certain qu'il ait vu le film mythique de Tobe Hooper car il ne sait pas de quoi il parle.

Lire aussi l'article de Reynald Harlaut sur le même sujet :

Jean-Louis Borloo serait prêt à mettre de l’eau dans son vin
La nouvelle tournait en boucle ce matin sur les radios. Jean-Louis Borloo, le repiqueur de corail, l’homme aux fameuses maisons à 100.000 euros, serait prêt à prendre la succession d’Antoine Frérot à la tête de la multinationale Veolia.
On se doutait bien qu’il y avait quelque part une contrepartie à la volte-face soudaine de l’ancien ministre de l’Environnement, inventeur du Grenelle du même nom dont nous avons plusieurs fois écrit ici qu’il n’était qu’une manœuvre politicienne du locataire de l’Élysée et de son complice de l’époque pour enfumer toutes celles et tous ceux qui sont sensibles à cette question si sérieuse et si importante.
Que de candidat putatif des centristes à la présidentielle déserte en rase campagne avant même que de s’être déclaré officiellement à cette responsabilité, sans même prendre le soin de prévenir ses troupes, en avait intrigué plus d’un. Comme tout centriste qui se respecte, sa stratégie était donc de faire monter les enchères avant de se vendre au plus offrant. En l’occurrence, seul Nicolas Sarkozy avait les moyens sonnants et trébuchants de le faire changer d’avis.
Avec à la manœuvre Henri Proglio, grand ami du président de la République, ci-devant patron d’EDF après qu’il eut abandonné, non sans mal, la direction de Veolia, tout en prenant grand soin d’y garder la main, on n’était pas inquiets.
Tirant argument des très mauvais résultats de Veolia en 2011 – le cours de l’action en bourse a chuté de 60% – Riton avait tous les atouts en main pour se débarrasser du Frérot et libérer la place. Et comme on ne vraiment rien refuser au locataire de l’Élysée, surtout pas quand grâce à lui on s’est retrouvé propulsé à la tête d’EDF – Merci qui ? -, la place serait désormais libre pour notre grand défenseur de l’environnement… privé.
Ah ! Qu’ils ont du savoir-faire ces braves gens ! Eux qui ne savent pas comment faire en ces temps difficiles pour en appeler au peuple, savent faire preuve quand il en est besoin, d’une solidarité de classe à toute épreuve, quelles que soient par ailleurs les rivalités qui les opposent. Grande leçon qui devrait être partout méditée. Confusion des genres, concentration des pouvoirs, favoritisme, etc. Quel autre mot faut-il employer pour les qualifier sinon celui d’oligarchie ?
Reynald Harlaut
Front de Gauche
 

19 février 2012

« Le candidat sortant aurait dû présenter ses excuses »

François Hollande a rencontré les salariés de M-Real avant de se rendre à Rouen. (photo DR)
Le ralliement de Claude Allègre (1) à Sarkozy est une bonne nouvelle. L'ancien ministre de l'éducation nationale, celui qui voulait dégraisser le mammouth, mêlera donc sa voix à celles des soutiens de l'autocrate. Du côté des enseignants et du monde de l'éducation, Allègre a laissé un souvenir épouvantable. Et surtout, il a privé la gauche (en 2002) de ses supporters traditionnels adeptes d'une école publique laïque, ouverte, donnant sa chance à chacun et porteuse de valeurs universelles. Il y a mieux (ou pire). En se ralliant à Sarkozy, il achève la mutation antiécologique de celui qui assurait il y a peu : « l'écologie, ça commence à bien faire ». Avoir NKM (2) et Allègre dans la même équipe, c'est finir le travail de sape du Grenelle de l'environnement engagé par Borloo et ceux qui y croyaient. Allègre le soi-disant scientifique conteste le réchauffement climatique et moque les alertes émises par les spécialistes du climat. Il en rajoute même sur les avantages du nucléaire minimisant les conséquences de la catastrophe de Fukushima qu'on serait tous coupables d'oublier.
(1) « Le faussaire, menteur et calomniateur Claude Allègre soutient sarko » à lire sur libération.fr
(2) Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole du candidat UMP.


La justice prend au sérieux des menaces de mort adressées à François Hollande. Il est courant que les candidats à une élection majeure soient victimes de cinglés, de fanatiques ou de fantaisistes pas drôles. Pourtant, la lettre adressée à François Hollande et postée à Perpignan inquiète les policiers. Le style, des éléments troubles laissent penser que l'auteur pourrait passer à l'acte. Tant qu'il s'agissait de farine…
Je m'interroge tout de même sur ce qui peut pousser quelqu'un à se muer en Ravaillac. Les hommes politiques doivent eux-mêmes faire attention et ne pas prononcer des discours de haine, de rejet, de stigmatisation. Qui sait le rôle pervers que peuvent jouer dans la tête d'un déséquilibré les agressions verbales et publiques de certain(e)s. Par charité, je ne les nommerai pas. On les connaît tous et toutes.