En mai 1969, Hélène
Chatelain dans le Nouvel observateur titrait : « l’aventure du docteur
Martin ». La défaite du maire de Louviers aux élections municipales partielles
mettait un terme provisoire à une politique d’autonomie municipale, utopique
sans doute, mais illustrée de décisions bien concrètes dans la vie des Lovériens.
L’article de la journaliste parisienne insistait sur les équipements publics
mis à la disposition des citoyens et sur les formes de démocratie participative
confirmée de 1976 à 1983 après une reconquête du pouvoir local par le Comité d’Action
de gauche et son allié, le PSU.
Affiche du CAG de 1976.©JCH |
Hélène Hatzfeld, docteur en
sciences politiques, est venue enquêter à Louviers sur cette expérience de démocratie
locale originale et tellement à l’ordre du jour avec les manifestations des
gilets jaunes réclamant une prise de parole permanente et des respirations démocratiques
renouvelées plus souvent. Le livre qu’elle a écrit et paru aux PUR explicite en
détails, sur la base d’entretiens et d’archives (notamment les miennes) les
trois grandes périodes de cette histoire passée très actuelle : 1965-1969
avec la municipalité d’Union des Gauches, 1970-1976 avec l’opposition et la
reconquête du pouvoir, 1976-1983, phase active avec la création de commissions
extra-municipales et le lancement d’un journal municipal ouvert.
France Culture et Emmanuel
Laurentin ont eu connaissance du livre d’Hélène Hatzfeld et proposé aux
militants du CAG de cette époque de narrer l’histoire de cette « autogestion »
municipale. Séverine Liatard, journaliste de la radio de service public est
donc venue à Louviers pour des entretiens complets. Le montage de l’émission
sera diffusé le 17 janvier de 9 à 10 heures sur les antennes de France Culture
dans le cadre de « La Fabrique de l’histoire. » Lovériens anciens et nouveaux
habitants auraient intérêt à écouter les témoignages des acteurs de l’époque,
tous et toutes très investis dans cette passion alors commune : défendre l’intérêt
général en créant de nouveaux services publics et en en facilitant l’accès
notamment par l’entrée libre.
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