Yann Moix et les femmes de 50 ans
Yann Moix s’est fait
connaître en participant à l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché.
» Avec sa consœur, Natacha Polony, ils ont pris un malin plaisir à pousser la
polémique très loin et très fort au point de faire de l’humiliation des invités
le nec plus ultra d’une forme de téléréalité. Comme toutes les bonnes choses
( ?) ont une fin, ni Moix, ni Polony, n’ont fait de vieux os auprès de Laurent
Ruquier. Il est vrai que le turn over est une des caractéristiques de cette
émission pour couche tard mais bien suivie puisque tel est le menu préféré de
certains téléspectateurs.
Yann Moix, donc, s’est fait
un nom et une image. Cette image risque d’être écornée après la déclaration
récente de ce Monsieur affirmant qu’il ne se voyait pas toucher le corps d’une
femme de cinquante ans, lui le spécialiste des femmes d’origine asiatique de 25
ans. Quelle drôle d’idée. Comment peut-on sortir une bêtise pareille ?
Bien sûr, des femmes de 50 ans ont réagi en renvoyant Yann Moix à ses
préférences (il en a le droit) mais franchement, quand l’amour est là, quand la
passion se déchaîne, qu’on ait 15, 20 ou 50 ans ou 75 ans n’est-ce pas d’abord
la qualité des échanges humains et des rencontres qui compte ? Il faut
toujours se méfier des généralités. Elles ignorent la singularité des hommes et
des femmes…si multiples et si divers.
Violences urbaines : les gilets jaunes mènent
aux…poings.
Les gilets jaunes comptent
dans leurs rangs un ex boxeur professionnel qui en a encore dans les poings.
Samedi après-midi sur le pont Léopold Sedar Senghor, face aux gendarmes mobiles
dont l’objectif — sur ordre — était d’empêcher les manifestants de gagner
l’Assemblée nationale, Christian D. a pris la garde puis l’attaque du boxeur déchainant
uppercuts, crochets et directs et maltraitant un gendarme portant masque et
bouclier. Le pauvre était KO debout. Comme il n’y avait pas d’arbitre pour
stopper le combat, Christian D. a opté pour cogner un second adversaire.
Un gendarme au sol a donc pris
une volée de coups de poings et de pieds de la part de quatre à cinq
énergumènes supermotivés à moins qu’ils n’aient auparavant avalé quelques
remontant interdits par les contrôleurs antidopage. Depuis, le boxeur fou s’est
rendu à la police non en avoir justifié sa violence : « j’ai été gazé, ma femme a été gazée et mes amis aussi. » Il
oublie que les policiers et gendarmes (1) bénéficient du droit de violence
légitime pour défendre les personnes et les biens. Quand une rue est interdite
de passage, elle est interdite. A « poing » c’est tout. Et que dire du Fenwick
dans la porte du ministère ? Pire que du vandalisme !
Le cardinal Barbarin préfère la loi divine
Le cardinal Barbarin préfère
la loi divine à la loi des hommes. Devant le tribunal correctionnel de Lyon, le
prélat affirme qu’il n’a rien à se reprocher. Pourtant, il a appris lors de
l’exercice de son ministère lyonnais qu’un prêtre de la région se livrait à des
actes pédophiles et que plusieurs dizaines de jeunes garçons en avaient été les
victimes. Pourquoi Mgr Barbarin n’a-t-il pas informé la Justice ? Pourquoi
a-t-il pris ses ordres au Vatican où la loi du silence régnait alors ?
Pourquoi tant d’enfants dans le monde entier ont-ils été agressés sexuellement
et violés par nombre de serviteurs d’un Christ qui n’en pouvait mais.
Le pape François affirme que
l’Eglise veut rompre avec ce silence coupable. Les jeunes garçons, proies du
prêtre maintenant identifié, devenus des hommes aujourd’hui demandent
réparation. Certes, il existe des délais de prescription et peut-être le
cardinal Barbarin échappera-t-il à une peine infamante. Il reste que son
honneur aura, de toutes façons, été bafoué.
Du Fenwick à l’antisémitisme
Benjamin Griveaux était
présent sur le plateau de l’émission C à vous lundi soir. Il a narré en détail
comment il avait été exfiltré de son ministère avec ses collaborateurs après la
prise d’assaut des gilets jaunes et des masques noirs samedi dernier lors de
l’attaque au Fenwick. Il en a profité pour expliquer que son épouse, de religion
juive, a été victime d’agressions antisémites n’ayant donc rien à voir avec les
revendications des gilets jaunes ou les positions du gouvernement.
Les gilets jaunes sont très
hétérogènes, tout le monde le constate. Certains soutiennent Le Pen (la majorité)
d’autres Mélenchon (une minorité) d’autres encore, n’attendent rien des
politiques, quel que soit leur parti, de droite ou de gauche. Les actes et
propos antisémites, les agressions racistes et homophobes, ont ponctué diverses
actions des gilets jaunes depuis le 17 novembre dernier. Il y a là un ferment
de haine, de volonté d’exclusion au sein même des gilets jaunes puisqu’à
Marseille, chez Bernard Tapie, il a fallu faire appel à la police pour séparer
le bon grain de l’ivraie : ceux qui veulent discuter et résoudre les
problèmes et ceux qui ne veulent rien entendre.
Carlos Ghosn ira-t-il à Canossa ?
J’ignore si Carlos Ghosn est
coupable d’avoir dissimulé des rentrées financières au fisc japonais. Toujours
est-il que la police de Tokyo et le procureur local l’ont mis en prison depuis
plus de 50 jours où il croupit dans une cellule à peine chauffée. Ce matin, le
président de Renault et anciennement de Nissan, a lu une déclaration devant le
tribunal où il clame son innocence. Amaigri, fatigué, l’ancien dirigeant du
premier producteur mondial d’automobiles a fait montre d’une pugnacité
étonnante pour un homme qu’on veut faire avouer avant de discuter.
Le système judiciaire
japonais (aberrant en France) conduit en effet les interpellés à avouer !
On avoue et après on cause ! Mais Carlos Ghosn refuse d’avouer des fautes
qu’il estime injustes. S’il n’avoue pas, il ne sortira pas de prison. Ses
avocats vont quand même demander
sa mise en liberté sous caution. Carlos Ghosn a le temps de lire. Il ferait
bien de lire le texte que Steve Jobs écrivit quelques jours avant de mourir
dans la cinquantaine. Il y explique que l’argent ne peut être une fin en soi et
que la dignité de l’homme se trouve ailleurs que dans la réussite matérielle.
Amen.
(1) Un commandant de police
semble s’être très mal comporté à Toulon. Une vidéo le montre en train de
frapper un homme porteur, a-t-il déclaré, d’un tesson de bouteille. Une enquête
interne a été ouverte par l’IGPN.
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