« Il y a une chose à faire, une seule, mais elle ne
suffira pas : voter Macron pour faire barrage au FN. C’est un minimum. Si
nous ne faisons pas ce minimum, alors là, nous sommes des salauds. Des salauds
qui se pensent protégés et qui se foutent du reste. » Christine Angot a trouvé les mots justes avant ce
second tour. Si nous ne votons pas Macron le 7 mai, nous sommes des salauds. C’est
exactement ce que je pense. Et ce n’est pas le ralliement alimentaire de
Dupont-Aignan qui y changera quoi que ce soit. Debout la France se couche alors
que le maire d’Yerres se réclame du gaullisme ! Quelle caricature, quel dévoiement,
quelle honte !
Heureusement, dès hier soir,
des membres de ce parti tel que Dominique Jamet ont immédiatement démissionné.
Ils ont compris que ce qui nous est présenté comme un accord de gouvernement
est une farce. Il s’agit en réalité d’un accord financier pour permettre à
Dupont-Aignan de faire face à ses dépenses de campagne. Marine Le Pen met la
main à la poche. Elle achète un candidat sans scrupules qui nous montre enfin
son vrai visage : un politicien aussi falot que véreux. Dupont-Aignan
serait-il le Doriot contemporain des années trente ? Lui aussi finira dans
la poubelle de l’histoire.
La campagne de Marine Le Pen
n’aura donc été, lors de ce second tour, composée que de mises en scène, d’images
photoshopées ou vieilles d’une dizaine d’années (voir les tracts) de coups médiatiques
comme sur le parking des Whirlpool avec distribution de sifflets et de croissants, de tentatives
visant à embobiner les insoumis comme cet appel aux mélenchonistes ! Alors là,
il fallait oser « parler fourbe » comme le déclare Alexis Corbières, porte
parole des insoumis. Oser draguer la gauche de la gauche quand on est la droite
de la droite démontre autant une insincérité absolue qu’une limite à la crédibilité
du discours des Le Pen.
Christine Angot écrit encore :
« Les gens n’étaient pas prêts à voir la
France tomber aux mains du FN en 2002. Maintenant, ils le sont pour une majorité
d’entre eux. Il y a ceux qui le revendiquent et votent au premier tour. Et il y
a ceux à qui ça ne plaît pas et qui sont prêts à faire avec. » En ce qui me
concerne, je ne suis pas prêt à faire avec. Même si je regrette les erreurs de
Hollande, conteste certains aspects du programme de Macron, je considère que la
politique du pire ne sera jamais la solution. Car elle reviendrait à punir ceux-là
même qui votent Le Pen et qui ont le plus besoin de la solidarité nationale.
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