« Le résultat de l’élection présidentielle est pour le Parti Socialiste,
nationalement comme dans notre département, une profonde déception. Le score
trop bas de Benoît Hamon, dans l’Eure comme ailleurs, est la conséquence de
trahisons inadmissibles, du refus de revendiquer le bilan du quinquennat qui s’achève,
de l’absence de coopération entre l’équipe du candidat et celle du parti, ce
qui n’était pas le cas dans notre département, d’une campagne qui aurait pu être
plus attrayante et mieux organisée. L’électorat de François Hollande, parce qu’il
ne voulait pas perdre, s’est divisé en deux, rejoignant les dynamiques de
victoire qui portaient Jean-Luc Mélenchon et, surtout, Emmanuel Macron. Il faut
en tirer les conclusions qui s’imposent pour la refondation de la Gauche.
Au-delà de cette défaite que nous surmonterons, il faut tout faire pour éviter
que soient menacées la République et la démocratie. La France des droits de l’Homme,
la France des lumières, ne peut devenir la France de la médiocrité et du mépris,
la France de la hargne et de la haine. Le Front National, Marine Le Pen et le
groupe de petits jeunes gens qui l’entourent porteraient dans notre pays, par
leur incompétence et leur violence, le désordre et la misère, la guerre civile
et la misère. Son programme serait un terrible recul pour l’éducation et la
culture, un coup porté au renouvellement urbain et à la protection sociale, une
remise en cause de la structure des familles et du droit des étrangers, la fin
de l’Europe et de l’influence de la France dans le monde, un frein au développement
économique. Collectivités ou individus, les plus faibles, les plus petits en seraient les premières victimes. C’est le paradoxe du soutien
que ceux-ci apportent à l’extrême droite qui les tuera. L’exaspération a guidé
cet électorat populaire vers la Gauche radicale et la Droite extrême plus que
la réflexion. Il faut en tirer des leçons pour le reconquérir.
Dans ce contexte, il n’y a qu’un seul moyen pour faire barrage au Front
national, s’appuyer sur l’alliance des progressistes et des républicains, un
seul outil pour enrayer le déclin dans lequel il nous entraînerait, voter pour
Emmanuel Macron. C’est ce à quoi j’appelle, sans la moindre retenue, sans la
moindre équivoque, tous les socialistes de l’Eure, ceux qui composent le peuple
de Gauche sur ce territoire et, au-delà, toutes les femmes et tous les hommes
de bonne volonté.
Pour les socialistes, le bon combat est toujours le suivant, celui de l’avenir.
C’est pourquoi, après ce second tour, il nous faudra, appuyés sur de nouvelles
réalités, mais aussi sur nos valeurs de toujours, laïcité et solidarité, sur
nos idées de fond, la justice sociale et l’égalité des chances, soutenir et
faire gagner nos candidats : Martine Seguela, Richard Jacquet,
Marie-Claire Haki, Jean Louis Destans et Laetitia Sanchez.
(Communiqué de Marc-Antoine Jamet, Premier secrétaire de la fédération de l'Eure du PS)
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