Donald Trump est un voyou.
Et un menteur. Pendant toute sa campagne électorale, il s’en est pris à Wall Street et au monde des banques auquel il a identifié négativement Hillary Clinton pour ses
conférences à huis clos devant les financiers américains. Lui élu, les traders
n’auraient qu’à bien se tenir car il ne commettrait pas les mêmes « erreurs »
que ses prédécesseurs et surtout, ne s’entourerait pas des cliques si néfastes
pour les américains de la classe moyenne et des classes modestes. Avec ce
discours-là, Trump a convaincu les électeurs du Wisconsin, de la Pennsylvanie,
du Michigan…
Et voilà que Trump nomme
sans sourciller à des ministères clés (trésor, commerce, finances) le numéro 2
de Goldman Sachs et deux anciens banquiers élevés au sein de la pieuvre puisque c’est ainsi que
la première banque mondiale est surnommée. Trump a donc trompé son monde dans les
grandes largeurs. Il suffit de revoir le splendide documentaire réalisé en 2012
(et diffusé sur Arte) sur les agissements des membres de Goldman Sachs dont l’un des objectifs principaux
est, non seulement de gagner de l’argent quel que soit le moyen utilisé, mais
de placer ses pions dans tous les centres de décision : FMI, Banque
mondiale, BCE, états soi-disant souverains…
Le leitmotiv du documentaire
est que Goldman Sachs est toujours gagnant. Quand la banque spécule contre ses
propres clients, elle gagne. Quand elle aide la Grèce à rentrer dans l’Union
européenne en truquant les comptes publics, elle gagne. Quand le « Fabulous fab
» (pour Fabrice Tourre) invente des produits dérivés tels que les subprimes,
des millions de petits propriétaires et d’actionnaires perdent toutes leurs
économies mais Goldman Sachs a joué contre eux et gagné. Quand Paulson, ancien
de Goldman Sachs et ministre de Bush laisse Lehman Brothers faire faillite, Goldman
Sachs gagne encore. Et les pions ! Monti en Italie, Draghi à la BCE,
Barroso, à la Commission européenne, et maintenant trois ministres de Trump au
gouvernement des USA, décidément Goldman Sachs est partout.
Dans le documentaire, les
témoignages sont formels : Goldman Sachs n’a aucune morale, aucune
éthique, la lutte pour le profit maximum autorise tous les coups bas, tous les
accords secrets. En fait, Goldman Sachs gouverne le monde. Que Trump s’appuie
sur ses hommes et ses femmes n’a rien de surprenant. Sauf peut-être pour les
électeurs(trices) qui ont voté pour lui et qui ont cru à ses sornettes.
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