27 janvier 2016

Une lettre de soutien à Jean-Louis Bianco, à la tête de l'Observatoire de la laïcité


Dans une missive au président de la République, cent cinquante universitaires et chercheurs rappellent le «travail salutaire» à la tête de l’Observatoire de la laïcité de Jean-Louis Bianco et Nicolas Cadène alors qu’ils sont contestés par le Premier ministre.
« Monsieur le Président, Notre pays a été secoué durant l’année 2015 par les événements dramatiques qui ont à la fois rapproché les Français et nourri des antagonismes identitaires. Sous votre direction, les services de l’Etat ont réagi avec rapidité et efficacité face aux attaques terroristes répétées et d’une ampleur inédite sur notre territoire.
Dans l’adversité, alors que les angoisses légitimes des Français peuvent conduire à des amalgames qui renforceraient l’adversaire, nous croyons qu’il importe de garder recul et équanimité. C’est à cette condition que l’Etat de droit républicain sera préservé dans ses principes fondamentaux de liberté, d’égalité et de fraternité. Nous voudrions, à cet égard, en tant que représentants de la communauté des chercheurs et universitaires travaillant sur la laïcité, les phénomènes religieux et les fondements symboliques du lien social, exprimer notre soutien à Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la laïcité, et à Nicolas Cadène, qui ont su, durant tous ces événements, maintenir contre vents et marées cet organisme dans sa juste fonction: fournir des informations objectives remontant du terrain, prévenir et souligner les dérives contraires à la laïcité, laisser s’exprimer les différentes tendances des mouvements de promotion de la laïcité, permettre un dialogue constructif avec les représentants des grandes religions, et enfin rappeler inlassablement les textes en vigueur, de la loi de
1905 jusqu’à nos jours. Nous incarnons des courants variés, parfois très divergents, mais, au-delà de nos différences, nous reconnaissons unanimement le travail salutaire de Jean-Louis Bianco et de Nicolas Cadène à la tête de l’Observatoire. Et il est, à notre sens, absolument indispensable que ce travail continue.
Nous vous prions de bien vouloir croire, Monsieur le Président, à l’expression de notre plus vif respect et de notre plus grand dévouement. »

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