Denis Collin écrit : « Évreux : La mairie vient de refuser à l’association
la Libre Pensée une salle au motif que la Libre Pensée étant hostile aux religions
lui prêter une salle contreviendrait à la loi de 1905. Le monsieur responsable
de cette argutie ignore que les principaux initiateurs de la loi de 1905 (dont
Aristide Briand) étaient d'éminents membres de la Libre Pensée. Mais passons:
il ne faut pas demander de la culture historique à un élu…inculte !
Ce qui est gravissime, c'est que la municipalité d'Évreux met hors-la-loi la critique anti-religieuse...et viole du même coup la loi fondamentale de la république.
Je tiens à la disposition de qui m'en fera la demande la réponse de M. Ludovic Bourrellier, adjoint au maire et conseiller départemental, un petit chef-d'œuvre du genre, y compris dans l'art de la conjugaison des verbes irréguliers...
Faites connaître cette information à vos amis. »
Ce qui est gravissime, c'est que la municipalité d'Évreux met hors-la-loi la critique anti-religieuse...et viole du même coup la loi fondamentale de la république.
Je tiens à la disposition de qui m'en fera la demande la réponse de M. Ludovic Bourrellier, adjoint au maire et conseiller départemental, un petit chef-d'œuvre du genre, y compris dans l'art de la conjugaison des verbes irréguliers...
Faites connaître cette information à vos amis. »
Mon commentaire : La lettre de l’adjoint au maire, que je publie
ci-dessous, livre une interprétation partisane et excessive de la loi de séparation
de l’église et de l’Etat. La laïcité à la nouvelle sauce ébroïcienne,
interdirait la critique des religions et les associations se livrant à une
telle critique se mettraient ainsi hors la loi.
La laïcité c’est le droit de
croire, de ne pas croire, de pratiquer une religion ou pas, d’exprimer sa
liberté à l’égard de telle ou telle croyance. Elle est le symbole de la
neutralité de l’Etat. La municipalité d’Evreux, pour s’en tenir à son rôle, ne
devrait pas s’immiscer dans le débat légitime opposant les croyants aux non
croyants.
Autant les croyants ont le
droit de faire du prosélytisme et ils ne s’en privent pas, autant ceux qui ne
croient pas ont le droit et le devoir de faire de même et on ne doit pas les en
priver. Accorder une salle de réunion à une association déclarée fait partie
des obligations morales d’une municipalité sauf, évidemment, à ce que cette
association dispense des propositions délictuelles. Ce n’est évidemment pas le
cas de la Libre Pensée, association créée au milieu du 19e siècle et
dont les idées influencèrent grandement la loi de 1905. Victor Hugo, Louis
Blanc, Clemenceau, Ledru-Rollin…étaient amis de la Libre pensée.
Il aura donc fallu qu’une
municipalité, a priori républicaine, fasse preuve d’un zèle injustifié pour
priver une association de la capitale de l’Eure du droit de réunion dans un
local public. Au-delà de la méprisable attitude de l’élu cité plus loin et du
maire qui le couvre, il convient d’insister sur le parti pris inadmissible d’élus
censés représenter l’ensemble de la population ébroïcienne au sein de laquelle
figurent des hommes et des femmes libres penseurs et fier(e)s de l’être.
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