Patrick Modiano, prix Nobel
de littérature, a vendu 2500 exemplaires de l’un de ses livres aux Etats-Unis.
Valérie Trierweiler avec « Merci pour ce moment » a enrichi son éditeur et s’est
enrichie elle-même après avoir pris la décision de rendre publics des événements
de sa vie privée avec François Hollande, événements vus et lus au prisme de ses
sentiments et vendus à des centaines de milliers d’exemplaires.
Valérie Trierweiler est
comme les autres. Elle a très mal vécue sa répudiation et la fin de son
histoire avec l’homme qui avait dit d’elle : « elle est la femme de ma
vie. » Ceux qui ont parcouru ce best-seller — j’en suis (sans aucune honte)
sinon comment pourrais-je le commenter — découvriront le monde commun des
jalousies, des mensonges et des trahisons. Rien que de très banal au fond et
que de très courant.
Bourdieu aurait sûrement détesté
le style mais il aurait retenu que Valérie Trierweiler souffre surtout de ne
pas avoir été « reconnue » et donc d’avoir été humiliée. Sans les codes du monde
politique, sans l’apprentissage de l’énarchie, la vie d’une première dame aux
origines modestes ne peut être qu’un enfer…mement.
Que dire du livre d'Eric Zemour
(que je n’ai pas lu et que je ne lirai pas). Je me contente de l’entendre déblatérer
ses fantasmes et surtout affirmer une certaine nostalgie à l’égard de Philippe
Pétain et de sa Révolution nationale. Ils ne sont pas nombreux ceux qui considèrent
que Pétain, auteur du statut des juifs dès 1940, fut de ceux qui sauvèrent de l’anéantissement
DES juifs français puisque telle est la thèse de Zemour. Les historiens ont eu
vite fait de le remettre à sa place : celle d’un polémiste islamophobe, xénophobe,
qui ne connaît pas grand chose à ce dont il parle et s’est donné pour tâche de
réécrire l’histoire à sa façon : réductrice et falsifiée.
Les élus alsaciens et des
habitants de cette belle province de France sont descendus dans la rue, hier,
pour protester contre le projet de fusion de leur région avec la Lorraine et la
Champagne-Ardenne dont la capitale est Reims. Le démographe Hervé Le Bras avait
prévu ces manifestations. Il avait également anticipé le réflexe provincial des
Français très attachés, quoiqu’on dise, à leur histoire locale ou régionale. C’est
bien pourquoi la modification de la carte des régions eût mérité plus de
dialogue, plus de concertation avec les élus et les habitants.
Au lieu de cela, le
gouvernement a fait le choix de passer par la voie parlementaire et de ne pas
associer les acteurs de terrain. En Bretagne, dans le Nord, dans l’est de la
France, en Poitou-Charente, etc. les élus locaux ruent dans les brancards. S’ils
connaissent le découpage en treize régions, ils ignorent encore tout des compétences
des uns et des autres et notamment de l’avenir de la clause de compétence générale
jusqu’ici attribuée aux communes, aux départements, aux régions…A quelques mois
des élections cantonales, on ne connaît toujours pas les départements appelés à
disparaître pour cause de métropole proche (Rouen) comme en Seine-Maritime par
exemple. Je souhaite bon courage aux candidats socialistes. Les élus de
terrain, connus et reconnus, sauveront peut-être leur peau. Quant aux autres ?
Jean-Michel Baylet, président
national du PRG et PDG de La Dépêche du Midi, a été sévèrement battu lors des
dernières élections sénatoriales. Et pas par n’importe qui ? Il a été éliminé
par un dissident de son parti qui en avait assez d’être considéré comme la
dernière roue du carrosse. Cette défaite a un goût amer. Elle affaiblit le
pouvoir de nuisance de Jean-Michel Baylet et de son parti. Voilà sans doute
pourquoi les instances dirigeantes du PRG — Baylet quoi — ont récemment décidé
de se livrer à ce qu’elles font de mieux dans la vie politique française :
exercer un chantage permanent à l’égard du gouvernement et du président de la République.
Au PRG, la réforme territoriale passe mal. Baylet veut sauver quelques bastions
et aussi quelques mandats, principales sources de financement pour les partis
politiques.
Avec ses 192 villes de plus
de 10 000 habitants perdues lors des municipales, le Parti socialiste sait ce
qu’il en coûte en termes d’emplois (6 000 !) et de rentrées financières.
La défaite de l’UMP lors des dernières législatives est à l’origine de la crise
actuelle au sein de ce parti. Un exemple à ne pas suivre…même au PRG.
Le prix Nobel de la paix a été
décerné conjointement à la Pakistanaise Malala Yousafzaï et à l'Indien Kailash
Satyarthi, tous deux activistes des droits des enfants. Les deux lauréats ont été
choisis par le comité parmi une liste 278 candidats « pour
leur combat contre l'oppression des enfants et des jeunes et pour le droit de
tous les enfants à l'éducation », a déclaré le président du comité
Nobel norvégien, Thorbjoern Jagland. La jeune Malala, victime des Talibans et
des obscurantistes, a enchaîné les discours, le plus connu étant son allocution
aux Nations unies en juin 2013 : « Prenons nos cahiers et nos crayons.
Ce sont nos armes les plus puissantes », avait alors clamé la jeune
femme. Désormais installée en Grande-Bretagne, où elle a été soignée,
Malala Yousafzaï a créé une fondation à son nom et soutient les campagnes en
faveur de l'éducation des enfants, en particulier au Pakistan, au Nigeria, en
Jordanie, en Syrie et au Kenya. Un beau symbole et une bien belle personne.
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