Le nouveau gouvernement
belge nous donne une idée de ce que serait un gouvernement dominé par le Front
national en France. Le ministre de l’Intérieur de notre pays voisin du nord —
M. Jam Jambon — membre d’un parti indépendantiste flamand vient de déclarer que
les Belges qui avaient participé à la collaboration avec les nazis « avaient
leurs raisons ». Même s’il ne précise pas si elles sont bonnes ou mauvaises, il
faut comprendre que M. Jambon ne les blâme pas et qu’il leur trouve bien des
excuses.
Ainsi, le royaume de
Belgique vient-il de se doter d’un gouvernement dans lequel siègent des
hommes et des femmes non francophones, historiquement liés à des partis d’extrême
droite et parlant le Flamand. Il est vrai que pour la première fois depuis 25 ans,
aucun socialiste ne siège dans le gouvernement belge et que M. Michel, le
nouveau premier ministre, a offert les postes régaliens aux trois partis
flamands très eurosceptiques…
Depuis 1945, la
participation de l’extrême-droite à divers gouvernements européens s’est
produite en Autriche, surtout, dans les Balkans parfois, et maintenant en
Belgique après les Pays-Bas qui ont connu leur crise xénophobe. On le voit, nul
n’est à l’abri d’un malheur.
Même s’il est un peu tôt
pour dresser un premier bilan de la gestion des 14 municipalités conduites par
le Front national, on a déjà un aperçu de ce que les maires FN ont dans la tête.
Prenons l’exemple de Béziers. Robert Ménard n’est pas adhérent du FN mais c’est
tout comme. Il vient d’inonder la ville de tracts et d’affiches annonçant la
venue prochaine dans la ville qu’il guide d’Eric Zemmour, le monsieur qui vote
FN mais ne veut pas que cela se sache. Autrement dit, le maire de Béziers, avec
des fonds publics, fait la pub d’un livre qui n’en a nul besoin puisque dit-on,
5000 acheteurs se présentent quotidiennement chez les libraires ou les
kiosquiers voire les hypermarchés…pour repartir avec la France qui se suicide
sous le bras. Merci les copains-coquins !
Dans l’est de la France,
dans le sud, dans le nord, les maires FN font ce qu’ils ont dit qu’ils
feraient. Ils affament les associations qui ne leur plaisent pas, privent de
locaux la Ligue des droits de l’homme et bâillonnent leur opposition à l’occasion
des séances de conseil municipal. Quant aux journalistes mal pensants, vous
imaginez le traitement qu’on leur réserve.
Lors des votes à venir, les électeurs(trices)
devront y regarder à deux fois avant de voter Bleu Marine. Si c’est pour avoir
des élus nostalgiques de Pétain, non merci.
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