« Le détenu, qui avait été condamné à la peine
capitale pour le meurtre d'une jeune femme de 19 ans, n'a pas perdu
connaissance comme prévu durant l'exécution.
Selon plusieurs personnes présentes, il a commencé,
après une quinzaine de minutes, à respirer bruyamment et à gémir tout en
balbutiant et en bougeant les bras et les jambes. Sa mort ne serait survenue
finalement qu'après 45 minutes, par un arrêt cardiaque non planifié. »
Si ce n’est
pas un acte de barbarie, qu’est-ce d’autre ? Et cela aux Etats-Unis d’Amérique,
dans l’état d’Oklahoma, en 2014, dans un pays champion du sentiment religieux
et où on peut encore torturer légalement un condamné dans des conditions pour
le moins scandaleuses. Inutile de préciser que les partisans de l’abolition de
la peine de mort aux Etats-Unis se sont déchainés contre les autorités de l’Etat
en question et ont même évoqué « la honte » qui saisit toutes les personnes
dotées d’un peu d’humanité.
Il n’est
pas question, ici, d’absoudre l’auteur d’un meurtre. Il n’est pas question de
le victimiser et d’oublier la cruauté de son acte. Mais il ne faut pas se
lasser de répéter qu’un état civilisé, qu’un état gouverné par des êtres
raisonnables, ne donne pas la mort et encore moins dans des circonstances
indécentes voire inhumaines.
On raconte
que les états américains appliquant la peine de mort ont toutes les difficultés
du monde pour se procurer les produits létaux. Qu’ils en sont réduits à des
expérimentations hasardeuses. Qu’il ait fallu 45 minutes de souffrances au
condamné (un afro-américain) pour mourir devrait faire réfléchir tous ceux et
toutes celles qui regrettent la chaise électrique et la guillotine. Les moyens
sont différents mais les actions sont de même nature.
Devant l’agonie
insupportable du jeune homme voué à la mort, le bourreau a été obligé d’empêcher
les témoins, les journalistes, les familles, d’assister en direct à sa fin de
vie. Il a dû tirer le rideau !
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