La fraude fiscale est un
sport national. Et pas qu’en France. Mais dans notre pays ce sont des sommes
estimées de 60 à 80 milliards d’euros qui échappent au fisc chaque année. Quand
on demande aux Français (particuliers surtout) des efforts importants et que
l’Etat propose de faire des économies tous azimuts à hauteur de 50 milliards
d’euros sur trois ans, on se dit que la lutte contre la fraude fiscale devrait
être une priorité pour un gouvernement responsable. Est-ce le cas ?
La fraude fiscale n’est pas si facile à annihiler. Des mécanismes complexes et
européens empêchent d’y voir clair, d’identifier et de sanctionner les
coupables. L’une des fraudes les plus connues est celle dite du carrousel à la
TVA. Estimée par Bruxelles à 15 milliards d'euros par an, elle
consiste à importer un produit, le revendre à une entreprise complice et
récupérer la TVA alors que celle-ci la déduit dans sa déclaration d'impôts et
disparaître sans reverser au fisc la TVA collectée. L’une des solutions
serait de rendre mensuelle et non annuelle les déclarations de TVA simplifiée.
Cette contrainte empêcherait les coupables de disparaître sans laisser
d’adresse. Qu’attend le Parlement français pour voter une loi ?
Il est d’autres
moyens de frauder le fisc et les domiciliations dans les paradis fiscaux des
sièges d’entreprises par exemple sont pléthore. Les pays accueillants sont le
Luxembourg (et son secret bancaire) l’Irlande dont l’impôt sur les sociétés
peut descendre à 2 %, les Pays-Bas qui ont développé un réseau de conventions
fiscales permettant d’échapper à l’impôt en Europe. Et la liste est longue avec
les îles anglo-normandes, Monaco, et autres principautés où la discrétion et le
secret sont religions d’état.
Il ne semble pas que la lutte contre la fraude fiscale (ou certaines formes d’optimisation fiscale) soit réellement une priorité nationale. Pourtant, en ces temps de disette budgétaire et de recherche de justice (sociale et fiscale) des gestes concrets et efficaces sont attendus de l’Etat. Il serait bien que des députés autres que Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) et Alain Bocquet (PCF) auteurs de propositions en octobre 2013 et restées lettre morte, prennent des initiatives. Le coût à engager sera largement remboursé par les sommes récupérées. Et les Français accepteront mieux les sacrifices.
Il ne semble pas que la lutte contre la fraude fiscale (ou certaines formes d’optimisation fiscale) soit réellement une priorité nationale. Pourtant, en ces temps de disette budgétaire et de recherche de justice (sociale et fiscale) des gestes concrets et efficaces sont attendus de l’Etat. Il serait bien que des députés autres que Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) et Alain Bocquet (PCF) auteurs de propositions en octobre 2013 et restées lettre morte, prennent des initiatives. Le coût à engager sera largement remboursé par les sommes récupérées. Et les Français accepteront mieux les sacrifices.
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