Lors de l'élection de Nicolas Mayer-Rossignol à la tête du conseil régional de Haute-Normandie. (photo JCH) |
Au cours de l’intervention
du président de la République, l’annonce de la modification du nombre de régions
a évidemment fait tilt chez tous les Normands confrontés depuis des années au
serpent de mer de la réunification entre Haute et Basse-Normandie. Aujourd’hui
même, Thierry Mandon, le député chargé de la simplification administrative, a
confirmé que le nombre de régions idéal en France serait de 15 et non plus de 22.
Comme l’Etat apportera des
dotations importantes dans la corbeille de mariage des régions réunies ou des
communes rassemblées, on peut imaginer que les présidents actuels des deux régions
normandes vont se concerter pour exaucer le vœu du président. Qui sait, encore,
si des maires de la CASE ne vont pas proposer de s’unir…pour le meilleur bien sûr.
De même, en insistant sur la
création de treize métropoles ayant vocation à devenir des capitales
territoriales et en annonçant la fin de la clause générale de compétences pour
les collectivités locales, François Hollande s’attaque au mille-feuilles. Cette
clause de compétence générale permettait aux collectivités de se mêler de tout
et favorisait le saupoudrage au travers de financements croisés et d’une complexité
administrative énorme sur des investissements culturels, sportifs, scolaires,
sociaux… Le président de la République veut porter atteinte progressivement à l’existant.
Et comme il souhaite que les efforts de l’Etat dans la recherche d’économies soient
accompagnés de ceux des communes, des agglomérations, des départements et des régions,
il ne fait pas de doute que derrière ses propos se profile une modification de
la carte administrativo-politique de la France dans la mesure où les
territoires ruraux sont actuellement surreprésentés dans les conseils généraux.
Et encore n’a-t-il pas évoqué le sort du Sénat ?
La loi de décentralisation
préparée par Marylise Lebranchu devrait contenir les modifications souhaitées
par le chef de l’Etat. Ces complexes données juridiques, politiques, économiques,
administratives, financières, ne composeront pas le menu principal des programmes
des listes candidates aux prochaines municipales. Quand même, Il sera intéressant
d’entendre les propositions des candidats sur un sujet souvent brûlant — la réunification
— et sur la nécessité de se serrer la ceinture.
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