L'esplanade de la Défense, devant la Société générale. (JCH) |
Les tirs déplorés dans le
hall de BFMTV, l’agression armée contre un photographe de Libération (il est
dans un état grave) et sans doute aussi les tirs contre l’immeuble de la
Société générale dans le quartier de La Défense (notre photo) illustrent une
réalité : un cinglé peut, à tout moment et en tous lieux attenter à la vie
des gens. Cette constatation banale l’est un peu moins quand il s’agit
d’attaques contre les journaux ou les journalistes, cibles de choix dans toutes
les dictatures du monde et aujourd’hui malheureusement, dans notre république.
Depuis toujours, les
fanatiques préfèrent s’en prendre aux porteurs de mauvaises nouvelles plutôt
qu’aux mauvaises nouvelles elles-mêmes. En ce sens, les boucs émissaires,
qu’ils soient juifs, musulmans ou noirs comme l’est Christiane Taubira, font
partie des victimes désignées comme prioritaires d’une manière odieuse par tous
les racistes et tous les xénophobes de la terre. Parmi les professions les plus
« atteintes », il n’est ni neutre ni indifférent d’y trouver les avocats, les
médecins, les employés de La Poste ou de la CAF, ou encore les magistrats et
les journalistes.
Comme ces derniers ont pour
mission l’information du public, ils sont évidemment en première ligne pour avoir
à subir les vengeances, les colères, les comportements irrationnels des faibles
d’esprit, des fanatiques (et il y en a de plus en plus) des intégristes de tout
poil mécontents des gouvernants ou des élus .
A lire la description de la
silhouette et des vêtements du tireur d’aujourd’hui, j’aurais envie de le
placer dans une case bien définie mais j’aurais tort. J’aurais tort car rien ne
prouve que l’auteur des coups de feu appartient bien aux groupes identitaires
ou aux cohortes de la manif pour tous. J’aurais tort car l’enquête ne fait que
commencer et tant que l’auteur présumé des coups de feu n’aura pas été
identifié, il serait malvenu d’extrapoler le caractère confessionnel du
personnage ainsi que son engagement politique.Peut-être ne s'agit-il que d'un psychopathe ?
Manuel Valls assure que tous
les moyens sont mis à la disposition des policiers pour identifier et retrouver
le coupable de ces actes répugnants. C’est bien le moins qu’il puisse
promettre.
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