Robin Wright |
« House of Cards », puisque tel
est le titre de ce feuilleton, a fourni un rôle en or à Kevin Spacey et à Robin
Wright. Tous deux formaient un couple formidable selon un scénario exceptionnel
de cynisme et de manigances. Intelligents, malins, dominateurs ils ont tiré
toutes les ficelles possibles et imaginables pour arriver à leurs fins. Cela tombe bien puisque les deux héros
ne manquaient pas d’imagination pour mener la vie dure à leur entourage et à
ceux et celles qui leur devaient tant. Un slogan résume à merveille l’esprit
des histoires : « faites lui (leur) confiance
pour vous trahir. »
Je trouve que ce slogan s’applique
bien à Jean-François Copé. Le président de l’UMP est un rouleau compresseur
sans foi ni loi. Sa conquête de la présidence du parti ex-gaulliste restera
dans les annales comme l’histoire d’un putsch parfaitement réussi et maîtrisé.
A côté de lui, reconnaissons-le, François Fillon fait figure d’amateur. Le favori des sondages
s’est fait avoir dans les grandes largeurs et depuis, il rame, rame tant et
tant parfois à contre courant que les électeurs de droite continuent de placer
Sarkozy en tête des sondages. Ils le connaissent, celui-là, ils savent tout sur
ses tours de passepasse, ses fausses promesses et ses vrais mensonges. Sarko
est un vrai politicien madré et expérimenté. Il utilise toutes les méthodes,
sacrifie tous les amis ( ?) tous les obligés, tous les redevables. Seul
compte son avenir à lui.
Copé copie le maître mais il
est encore en phase d’apprentissage. En proposant un inventaire du sarkozysme,
le maire de Meaux a montré le bout de son nez, la pointe émergée de l’iceberg
de l’ambition et de la conquête du pouvoir. Mais l’inventaire a fait pschiitt !
Avec un ami comme Copé, Sarkozy n’aura de cesse que de le circonscrire. Si l’on
ajoute Fillon, Bertrand, Wauquiez, Juppé, Le Maire et les autres, il devra se méfier
à sa gauche et à sa droite. Le retour de Sarkozy ne se fera pas sur un lit de
roses.
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