De droite à Gauche : Guillaume Bachelay, Alain Le Vern, Jean-Louis Destans chez M-Real. (photo JCH) |
François Hollande a annoncé, aujourd’hui, lors d’une visite
en région parisienne que le gouvernement préparait un projet de loi pour
préserver les sites industriels rentables. Ainsi qu’il l’avait promis pendant
la campagne électorale lors de sa visite à l’usine M-Real d’Alizay, François
Hollande propose que les industriels désirant cesser des activités
bénéficiaires et pérennes soient contraints de chercher des repreneurs fiables
si nécessaire avec le concours de l’Etat.
Même si les grands médias nationaux s’obstinent à qualifier
cette loi de loi «Florange», ville où se situe une usine d’Arcelor-Mittal,
c’est bel et bien à Alizay que l’idée est née. Elle a été soulevée par les
syndicalistes et reprise par Guillaume Bachelay, alors secrétaire national du
PS, qui en a rédigé les grands axes avec le concours d’un certain nombre de
députés socialistes dont François Loncle, député de Louviers.
Proposée au vote des parlementaires du Palais Bourbon par le
groupe PS, la loi fut retoquée par l’opposition farouche de l’UMP, de l’UDI de
Borloo et surtout du MEDEF, le syndicat patronal. Battus mais pas abattus, les
députés PS avaient promis que si la Gauche arrivait au pouvoir, elle ferait
voter un texte contraignant afin de préserver l’outil industriel et
surtout les emplois directs et indirects.
Jean-Louis Destans, président du conseil général, n’a pas
attendu le vote de la loi M-Real pour appliquer, à sa façon, cette reprise d’usine
rentable et moderne eu égard aux investissements réalisés par les Finlandais,
anciens propriétaires. Leur raisonnement était simple : désireux de se
recentrer sur des productions papetières ailleurs qu’en France, les Finlandais
souhaitaient, tout simplement, mettre un terme à l’activité dans la vallée de
Seine. Des Thaïlandais — Double A — intéressés par l’outil et les emplois
qualifiés ont présenté des offres systématiquement rejetées par les industriels
du nord. En rachetant l’usine, le Département n’a d’ailleurs servi que d’intermédiaire
indispensable à la résolution définitive du problème.
C’est ce qu’Arnaud Montebourg est venu fêté à Alizay
récemment, en participant à la signature des actes de vente en présence des ex-futurs-salariés
de l’usine. Le projet de loi sera présenté au Conseil d’Etat avant d’être
soumis à l’examen du Parlement.
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