Les municipales se profilent à l’horizon. Les principaux
partis politiques affûtent leurs armes pour êtres prêts à entrer en campagne. A
l’UMP de Jean-François Copé, président, on tente de faire preuve d’imagination.
On annonce 330 000 adhérents mais dans le même temps, on fait face à un manque
criant d’hommes et de femmes prêts à s’engager sur le terrain. Alors que
fait-on ? On recrute…par petites annonces.
Je me mets dans la peau d’un homme de droite. J’apprends que
le principal parti d’opposition, celui qui n’a plus gagné d’élections locales
depuis 2001, est en panne de bonnes volontés et souffre du manque de militants
aguerris prêts à s’engager pour six années au service de leurs concitoyens.
J’apprends que le principal parti d’opposition lance un appel désespéré pour
constituer des listes d’hommes et de femmes non rompus aux joutes verbales, aux
querelles politiques, non informés et mauvais connaisseurs des lois et des
textes en vigueur. Que va-t-on lui proposer ? Une formation accélérée, des
places et des prébendes ? Que va-t-on lui suggérer ? De mettre son
nom au bas d’un parchemin et de se taire ? De servir de bouche trou ou de faire valoir ?
En proposant de recruter ses candidats par petites annonces,
Jean-François Copé prend plusieurs risques. Le risque du ridicule mais ce n’est
pas le pire. Le risque de l’incompétence, aussi, et cela c’est dommageable pour la
collectivité. Et enfin le risque de faire croire qu’on peut devenir candidat
aux élections locales uniquement sur sa bonne mine. Ou
encore sur ses seules sympathies politiciennes.
Le candidat ou la candidate idéale n’existe certes pas. Mais
proposer son nom sur une liste aux élections municipales, c’est non seulement
un acte de foi dans l’intérêt général, c’est aussi et surtout le désir de
servir la collectivité où l’on vit, où l’on travaille, où l’on habite. Être
candidat, ce n’est pas seulement satisfaire une présence partisane. C’est
proposer un programme politique, accepter des accords avec d’autres partis,
chercher le compromis pour améliorer le quotidien au service de la justice
sociale.
La solution Copé, quand on y réfléchit, est la preuve d’une
faiblesse colossale. Car un candidat aux élections n’est ni une voiture
d’occasion, ni une maison à vendre. C’est faire croire, surtout, que n’importe
qui peut être élu n’importe comment pour faire n’importe quoi.
légende photo : Rien ne peut remplacer l'engagement militant sincère et désintéressé.
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