28 janvier 2013

Les adversaires du mariage pour tous ont un point commun : l'homophobie


Qu’ils cessent de se cacher derrière leur petit doigt. Les manifestants du 13 janvier contre le mariage pour tous sont, dans leur immense majorité, homophobes. Il leur est évidemment difficile de le reconnaître publiquement. Mais tout, dans l’attitude des hommes d’église, surtout, laisse transparaître une aversion profonde pour les homosexuels hommes et femmes, qu’ils soient ou non croyants. Alors plutôt que de critiquer l'amour gay et lesbien, on va chercher des prétextes : l'enfant d'abord !
Ce n’est pas étonnant, d’ailleurs, si l’on se réfère au discours constant de l’Eglise catholique sur la sexualité. Pendant des siècles, la hiérarchie catho a prôné l’acte sexuel comme devant être hétéro et reproductif. Hors de la reproduction, abstinence et chasteté s’imposent. Hors du mariage hétérosexuel, point de salut !
Le 13 janvier, nombre d’évêques et d’archevêques ont arpenté les artères de la capitale pour inciter les parlementaires à refuser le projet de loi gouvernemental mais surtout pour dénier aux homosexuels le droit de bénéficier du statut de marié, un statut protecteur en termes de succession, de parentalité, et garant d’égalité devant la loi.
Le modèle familial des catholiques doit être, selon eux, immuable : père, mère, enfant. Point barre. Biologiquement, il est évident qu’il faut un ovule et un spermatozoïde pour obtenir un œuf puis un fœtus puis un enfant. Affectivement, c’est une autre paire de manches. Car l’homosexualité n’est plus reconnue comme un crime et le Pacte d’union civile et solidaire (PACS) a évidemment modifié notre regard sur la pluralité des orientations sexuelles. C’est si vrai que des hommes et des femmes, de droite et de gauche, unissent leurs efforts pour faire évoluer la loi et la rendre compatible avec l’état des mœurs.
La France est un vieux pays, comme dirait Villepin, et les vieux sont plus souvent conservateurs que progressistes. Raison de plus pour se satisfaire de l’ouverture des esprits et des cœurs qui irradiait Paris, hier de Denfert-Rochereau à la Bastille. Sur le parcours, il s’est quand même trouvé quelques illuminés d’extrême droite pour oser s’afficher derrière une banderole (voir photo) totalement ignoble. Les animateurs de la manifestation du 13 janvier se sont désolidarisés du message véhiculé mais quand même, le texte en dit long sur la pauvreté de leur imagination et la nature des fantasmes qui animent ces demeurés…

Aucun commentaire: