Il faut se méfier des sondages, surtout quand une seule
enquête d’un seul cabinet rend publics ses résultats. Ainsi à Louviers, le
maire se gausse d’un sondage IFOP (méthode des quotas, 504 personnes
interrogées, par téléphone etc.) qui semble le conforter dans son désir de
conserver le pouvoir. Sans mettre en cause les résultats de ce sondage et les
questions posées (quoique…) je souhaite simplement indiquer qu’un sondage n’a
jamais donné le résultat d’une élection un an avant qu’elle n’ait eu lieu. Quand
on ne connaît ni les protagonistes, ni les programmes, ni les forces présentes
aux municipales, il est toujours facile de s’appuyer sur un bilan dont on sait
qu’il n'a fait jamais élire qui que ce soit. Tout ce qui est avalé n’a plus de
goût et même si le maire de Louviers mélange habilement sa casquette avec celle
qu’il porte à la CASE (1) viendra le jour où il faudra dire la vérité et parler
franc donc finances et position idéologique.
Aujourd’hui dimanche 27 janvier paraissent deux sondages
nationaux sur le même thème. L’IFOP, pour «Le
Journal du Dimanche» affirme que 58
% des Français souhaitent que la Grande Bretagne demeure au sein de
l’Union européenne. Dans le journal «Aujourd’hui»
paraît un autre sondage de l’institut BVA qui indique que 52 % des Français
désirent le départ de la Grande Bretagne de l’Union européenne. 58 % d’un côté,
48 % de l’autre avec des majorités inversées. Comment ne pas s’interroger sur
des résultats aussi contradictoires. Et pourtant ; il n’y a pas plus
simple comme question que de demander aux Français s’ils souhaitent ou non la
sortie de la Grande Bretagne de l’Union européenne. Autrement dit, prenons les
sondages pour ce qu’ils sont. Des indicateurs. Que Martin, à Louviers, en fasse
un argument de campagne, c’est de bonne guerre surtout quand le sondage est
financé par les impôts des Lovériens et avant le début du délai de prudence
fixé à un an par le législateur. Simplement, ne soyons ni naïfs, ni dupes. Un
sondage ne donne pas le verdict. Il aide le plaideur.
(1) L'association Union citoyenne fait dire à Olivier Taconet, président départemental du PRG, que le centre nautique en construction est dû à la municipalité de Louviers. Les Lovériens savent bien que c'est la CASE qui paie. Confusion, ambiguïté…
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