Richard Jacquet, Gaëtan Levitre et Patrice Yung sont les acteurs du changement sur le territoire. (photo JCH) |
La cérémonie des vœux de la municipalité de Pont-de-l’Arche
revêtait, cette année, une couleur particulière. L’année 2012 restera comme une
année de lutte pour défendre l’emploi chez M-Real et aussi comme une année de
victoire puisqu’une solution à la fois politique et industrielle a été trouvée.
Il ne faudrait, pour autant, pas minimiser un autre événement essentiel au
développement du territoire et porteur d’un avenir meilleur. En 2012, le préfet
de l’Eure a décidé d’unir le destin de la communauté d’agglomération Seine-Eure
et celui de la communauté de communes Seine-Bord.
Hier soir, dans son discours, Richard Jacquet, maire
archépontain, a relevé ce progrès considérable. Un progrès anticipé par
Paulette Lecureux, ancien maire, devenue adjointe laquelle ne ménagea pas ses
efforts pour convaincre les Archépontains d’abord et les maires des communes du
bassin de vie, d’autre part, de la pertinence de ses choix si décriés et si
contestés par des politiques à courte vue.
La présence de Patrice Yung, le nouveau président delà CASE,
symbolisait bien cette réussite. Il est évident que la refonte du territoire de
coopération comportant maintenant les 37 communes des quatre cantons et leurs
70 000 habitants va permettre le développement de Pont-de-l’Arche, d’abord,
avec une cité artisanale influente et de la vallée de l’Andelle avec un port
fluvial en projet et la création de nouvelles activités sur le site M-Real. Il
était légitime que le maire salue la courtoisie, l’esprit de consensus et la
sincérité du nouveau président de la CASE. Ce qu’il fit en termes élégants.
Richard Jacquet, tout comme Gaëtan Levitre, quelques minutes
plus tard, s’est évidemment félicité de la conclusion positive du combat engagé
par les salariés de M-Real. Alors que des élus (1) pourtant décisifs dans les
choix collectifs, baissaient les bras, il s’en est trouvé d’autres pour relever
le défi et accompagner les syndicats et les travailleurs dans leur obstination
et leur volonté de trouver une issue industrielle au sein de la filière papier
et de l’industrie du bois.
Richard Jacquet ne s’est pas contenté d’accompagner le
mouvement. Il a été présent, actif, a engagé sa crédibilité et développé son
influence aux côtés des élus socialistes, communistes, et permis au président
du conseil général, Jean-Louis Destans, d’aboutir à la départementalisation
provisoire acquise à l’unanimité (droite comprise donc) et à la signature avec
le repreneur thaïlandais le 22 janvier prochain.
Reste l’avenir de la loi dite loi M-Real rédigée par
Guillaume Bachelay, député de Seine-Maritime, numéro 2 du PS et visant à
permettre à l’Etat d’imposer un repreneur crédible à un industriel soucieux d’éviter
de vendre un outil performant à la concurrence. Ignorés par Gaëtan Levitre, les
obstacles constitutionnels sont nombreux et doivent être surmontés. Tout comme
doit être surmontée l’opposition farouche du MEDEF conscient de la puissance d’une
telle loi. Peut-on faire confiance à Arnaud Montebourg pour aboutir dans les
mois qui viennent ? L’affaire de Florange nous incite à la prudence.
(1) Franck Martin, ex-président de la CASE, ne croyait pas
au succès de la lutte des salariés de M-Real.
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