8 janvier 2013

A la CASE, avec l'élection de Patrice Yung à la présidence, le changement c'est maintenant !

 
Patrice Yung discute avec Richard Jacquet. (photo JCH)
Les délégués de la CASE étaient réunis, hier soir, pour composer le nouvel orchestre chargé de mettre en musique la politique intercommunale. Les sept nouvelles communes adhérentes de Seine-Bord y faisaient leur entrée officielle. Au son de la grosse caisse, Thierry Delamare, maire de Criquebeuf-sur-Seine, a même été élu 3e vice-président avec 84 voix, manière élégante pour les élus de la CASE de l’accueillir dans sa nouvelle assemblée.
Quelques fausses notes inévitables : Martin, 59 voix, Jamet, 52. Sur 100 votants. Les maires des deux principales communes de la communauté d’agglomération Seine-Eure ont été élus premier et second vice-présidents mais leur opposition laisse des traces. Et contrairement à la logique, Franck Martin, président sortant, a présenté la candidature de celui qu’on n’attendait pas ou, plutôt, qu’on n’attendait plus tant le président sortant lui avait promis à plusieurs reprises sa succession : vint Patrice Yung ! Un Patrice Yung qu’on n’a pas aperçu lors de la visite du président Hollande et qui, dit-on, souhaitait manifester une certaine distance à l’égard de l’événement…et peut-être du président sortant.
Elu président de la CASE-2 hier soir avec 82 voix, Patrice est récompensé d’une attitude et d’une présence. L’attitude ? Elle consiste à être au charbon, à mettre de l’huile dans les rouages, à faire baisser la pression et limiter les tensions. La présence, elle est importante  et constante pour animer les commissions, préparer les dossiers et représenter la CASE là où elle doit l'être. Que ce soit au niveau national ou au niveau régional.
De nombreux délégués souhaitaient un apaisement au sein de la CASE et ils considèrent que Patrice Yung est l’homme de la situation et de la transition post-2014. D’ailleurs, au cours de la journée d’hier, le scénario n’était pas totalement adopté et ce n’est qu’en fin d’après-midi que la présidence Yung s’est imposée, le président sortant ayant intégré une forme de menace démocratique.
Tout de même, que Franck Martin ait accepté de passer la main un an avant l’échéance normale soulève plusieurs questions compte tenu de l’importance de la CASE et des choix géopolitiques qu’elle implique. Le président sortant était-il conscient du mécontentement grandissant à son égard et du lourd climat qu’il suscitait ? Souhaite-t-il se préserver pour préparer les municipales de Louviers ? A-t-il décidé de mettre un terme à sa carrière politique après les prochaines élections municipales et de se consacrer à ses hobbies, la voile et l’édition ? Les querelles internes à sa majorité l’obligent-elles à revoir ses ambitions ? La visite de François Hollande à Val-de-Reuil, vraie reconnaissance du travail accompli par l’équipe municipale rolivaloise, lui fait-elle comprendre le nouveau rôle de l’ex-ville nouvelle lui qui fait tout pour en empêcher le développement harmonieux notamment en termes d’habitat et de commerces ? Et pourtant, Janick Léger, adjointe rolivaloise, a obtenu 86 voix, hier soir, indiquant le degré de sympathie qu’elle suscite. Le ton adopté hier par Patrice Yung est déjà plus consensuel, plus ouvert.
Lors de la réunion de jeudi soir prochain, on connaîtra en détail les évolutions de cette présidence. Exclu par Martin du pôle métropolitain créé par la CASE et la CREA de Rouen, le maire de Val-de-Reuil trouvera-t-il une place légitime eu égard au rôle et au développement de sa ville dans l’agglomération ? Si c’est oui, alors, on pourra dire que le changement, c’est maintenant.

Aucun commentaire: