8 février 2012

Fermer des classes est une absurdité dans l'Eure et à Bernay

Au soir du 6 mai lorsque François Hollande sera victorieux à commencer, marque profonde de ce quinquennat qui s'achève dans la confusion après avoir débuté dans l'agitation, parl'avalanche continuelle des fermetures de classes et de suppressions de postes, tous métiers confondus, qu'a subie l’Education nationale. Dans moins de cent jours, la priorité sera redonnée à l'avenir, c'est à dire à la jeunesse, donc à sa formation et à ceux qui l'assurent.
 

A Louviers, plusieurs dizaines de manifestants se sont opposés récemment aux femetures de classes (photo JCH)


Le gouvernement, pris de panique devant ses sondages en capilotade, s'efforce désormais d'expliquer que supprimer 14 000 postes supplémentaires à la rentrée 2012,  serait justifié par un effort de réduction des dépenses publiques auquel il serait contraint. La faute en incomberait à la crise qu'il découvre tardivement, les millions de chômeurs en plus l'ayant moins ému que les millions des banques en moins. Mais comment croire à cet alibi, comment invoquer la malédiction de la RGPP (1) alors que depuis 2007 nous vivons chaque année le même scénario voulu, assumé, provoqué ? Tandis que les niches fiscales s'ajoutent aux niches fiscales, ce qui réduit les ressources du pays au profit de quelques privilégiés, 80 000 postes ont disparu en 5 ans pour réaliser de misérables économies sur les enfants et elles enseignants. La règle du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux est inique. La casse de l’Education nationale est idéologique. Dans notre département, nous en voyons les effets : 420 élèves supplémentaires cette année dans l’Eure mais, dans le primaire, 70 fermetures de classes (alors que les résultats scolaires dans le département sont inférieurs à la moyenne des résultats nationaux) 36 postes de moins dans les écoles, 13 de moins dans les collèges, 105 de moins dans les lycées professionnels).
Les socialistes sont crédibles quand ils disent que ces coupes claires ne sont pas une fatalité. Ils ont fait leurs preuves. A la Région Haute-Normandie grâce à l’action d’Alain Le Vern qui continue de réhabiliter le patrimoine des lycées et d’élargir les dispositifs d’égalité des chances (« Carte Région » pour les lycées et les étudiants, soutien financier aux séjours linguistiques et aux études à l’étranger…). Au Conseil général de l’Eure où Jean-Louis Destans, Francis Courel et Bruno Questel mènent à bien un plan d’investissements de 276 millions d’euros dans les collèges. Dans les communes dirigées par la Gauche où les budgets Éducation sont souvent les premiers postes de dépenses.

Notre candidat à l’élection présidentielle a été très clair. Il ne fera pas d’économies sur l’Education. Au contraire, elle sera renforcée. Avec une mesure forte, précise, concrète : la création en cinq ans de 60 000 postes, d’enseignants, de surveillants, d’infirmiers, de personnels administratifs, en priorité pour la maternelle et le primaire. Cette mesure est une mesure de salut public : la force de la République est liée à la force de son école.

Avec et pour François Hollande, les socialistes eurois feront campagne en ce sens. Je serai Place Sainte-Croix à Bernay, samedi 11 février, à 16 heures, avec Mélanie Mammeri candidate à l’élection législative dans la 3ème circonscription de l’Eure, avec les camarades des sections de ce territoire, aux côtés des enseignants et des parents d’élèves mobilisés contre la fermeture de 4 classes de la commune et de 5 autres dans les communes voisines. Ces décisions de fermetures pourraient être définitives le 14 février. Exigeons pour nos enfants en ce jour de Saint-Valentin un autre geste d’amour que l’affaiblissement de leur école. Exigeons ensemble le retrait de ces décisions.
Marc-Antoine Jamet
Premier secrétaire fédéral du PS de l'Eure

(1) Révision générale des politiques publiques

Aucun commentaire: