A Louviers, plusieurs dizaines de manifestants se sont opposés récemment aux femetures de classes (photo JCH) |
Le
gouvernement, pris de panique devant ses sondages en capilotade, s'efforce désormais
d'expliquer que supprimer 14 000
postes supplémentaires à la rentrée 2012, serait justifié par un
effort de réduction des dépenses publiques auquel il serait contraint. La faute
en incomberait à la crise qu'il découvre tardivement, les millions de chômeurs
en plus l'ayant moins ému que les millions des banques en moins. Mais comment
croire à cet alibi, comment invoquer la malédiction de la RGPP (1) alors que
depuis 2007 nous vivons chaque année le même scénario voulu, assumé, provoqué ?
Tandis que les niches fiscales s'ajoutent aux niches fiscales, ce qui réduit
les ressources du pays au profit de quelques privilégiés, 80 000 postes ont
disparu en 5 ans pour réaliser de misérables économies sur les enfants et elles
enseignants. La règle du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux est
inique. La casse de l’Education nationale est idéologique. Dans notre département,
nous en voyons les effets : 420 élèves
supplémentaires cette année dans l’Eure mais, dans le primaire, 70 fermetures
de classes (alors que les résultats scolaires dans le département sont inférieurs
à la moyenne des résultats nationaux) 36 postes de moins dans les écoles, 13
de moins dans les collèges, 105 de moins dans les lycées professionnels).
Notre candidat à
l’élection présidentielle a été très clair. Il ne fera pas d’économies sur l’Education.
Au contraire, elle sera renforcée. Avec une mesure forte, précise, concrète : la création en cinq ans de 60 000 postes,
d’enseignants, de surveillants, d’infirmiers, de personnels administratifs, en
priorité pour la maternelle et le primaire. Cette mesure est une mesure de salut public : la
force de la République est liée à la force de son école.
Avec et pour
François Hollande, les socialistes eurois feront campagne en ce sens. Je serai Place Sainte-Croix à Bernay,
samedi 11 février, à 16 heures, avec Mélanie Mammeri candidate à l’élection législative
dans la 3ème circonscription de l’Eure, avec les camarades des
sections de ce territoire, aux côtés des enseignants et des parents d’élèves
mobilisés contre la fermeture de 4 classes de la commune et de 5 autres dans
les communes voisines. Ces décisions de fermetures pourraient être définitives
le 14 février. Exigeons pour nos enfants en ce jour de Saint-Valentin un autre
geste d’amour que l’affaiblissement de leur école. Exigeons ensemble le retrait
de ces décisions.
Marc-Antoine Jamet
Premier secrétaire fédéral du PS de l'Eure
(1) Révision générale des politiques publiques
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