Si, parmi les échecs du Sarkozysme, on devait en mettre un en exergue, ce serait bien évidemment le chômage. Depuis le quinquennat du candidat sortant, le chômage a littéralement explosé pour atteindre un niveau exceptionnellement élevé en cette fin 2011 avec un taux de 5,6% d'augmentation sur l'année soit 152 000 chômeurs en plus. Dans l'Eure et en Haute-Normandie, on est bien placé pour comprendre que les licenciements servent de variables d'ajustement à des industries non modernisées ou à des délocalisations galopantes.
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François Hollande à la Maison des métallos à Paris (photo JCH) |
M-Real, Azeo, Henkel, Pétroplus…soit des centaines de suppressions d'emplois causant des dommages considérables au tissu économique et industriel et des souffrances morales à des milliers de familles dans l'angoisse. M-Real ? Les propriétaires de l'usine papetière ont refusé de vendre l'outil d'Alizay à la concurrence. Henkel ? Il s'agit purement et simplement de délocalisation. Pétroplus ? En plus d'une surcapacité de raffinage en France, rien n'exclut des irrégularités financières. Les salariés sont totalement victimes de stratégies industrielles dans lesquelles ils sont considérés comme quantité négligeable.
Quand j'entends Prot le PDG de BNP-Paribas, sarkozyste notoire, venir au secours « des banques qui n'ont pas coûté un sou aux Français », j'ai envie de pleurer sur son sort. Prot, quel salaire, combien de stocks options ? Prot, quelle part de la BNP dans la dette grecque, italienne, espagnole ? Prot, quel dividende distribué aux actionnaires de BNP-Parisbas ? Il faudra bien ramener ces gens-là sur terre. Il faudra bien leur indiquer le sens du bien commun qui ne s'identifie pas forcément avec celui des grandes fortunes.
François Hollande, ce matin, a eu raison d'insister sur le chômage, le pouvoir d'achat des familles, la protection des classes moyennes. Bayrou a tort de critiquer ce programme à moins qu'il ne souhaite la victoire de Sarkozy ce dont je le soupçonne de plus en plus. Le Béarnais négocie un virage à droite en vue d'un second tour où il rejoindra sa famille : les Bussereau, Morin, Borloo…
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