« Si la France perd son triple A je suis mort. » « Il faut tout
faire pour conserver le triple A. C'est absolument nécessaire. » « Notre
objectif : conserver le triple A. » Ce discours là, c'était hier.
Il était tenu par le président Sarkozy ou par ses ministres. C'était
l'époque où l'UMP rêvait comme le chanterait Jacques Brel. Mais la
réalité est impitoyable. La France va perdre son triple A, très bientôt
sans doute, demain peut-être, et personne ne peut s'en réjouir. Les taux
d'intérêt vont grimper, le niveau des affaires va baisser. Le chômage
va augmenter, la pauvreté s'accélérer. Un 3e plan d'austérité va être
inventé alors qu'on nous racontait que les deux premiers plans de
rigueur étaient indispensables pour conserver le triple A tout comme la
retraite à 62 ans ou la TVA à 7 %. Tout ça pour ça.
L'échec de
Sarkozy est patent, évident, atroce pour des millions de Français. Il
est tellement évident que les Français ont intégré cette défaite du
gouvernement français ce qui n'empêche pas ce dernier de tenir un
discours devenu à géométrie variable. « Si on perd le triple A, ce sera difficile mais pas insurmontable. »
Voilà les nouveaux éléments de langage distribués aux ministres par
Henri Guaino. Même Juppé, le malheureux Juppé, s'y met lui aussi, lui
qui avait fait de la sincérité son nouveau credo de repris de justice le
jour même où Jacques Chirac récoltait deux ans avec sursis. La droite
est « grave mal », comme dit mon petit voisin.
« La réalité, comme l'écrit un lecteur à Mme Pécresse, c'est
que nous vivons une crise majeure qui sert de prétexte pour massacrer
nos acquis, qui ne doivent rien à la droite, mais tout aux luttes de
générations de travailleurs. Cette crise, ni le gouvernement, ni ses
économistes ne l'ont vu venir (gouverner c'est prévoir ?). Cette crise
c'est celle de la droite et ils veulent nous la faire payer ! «
Jusqu'ici l'art de gouverner n'a été que l'art de dépouiller et
d'asservir le grand nombre au profit du petit nombre, et la législation
le moyen de réduire ces attentats en système... » « Jamais les maux de
la société ne viennent du peuple, mais du gouvernement. » Robespierre.
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