« Jeudi 15 décembre la proposition
de loi Ciotti prévoyant que trois EPIDE (établissement public de la deuxième
chance) en France, dont celui de Val-de-Reuil, puissent accueillir des
mineurs délinquants, dès l’âge de 16 ans, a été adoptée définitivement par
l’Assemblée nationale qui, jusqu'en juin prochain, a encore le dernier mot
malgré la ferme opposition du
Sénat de Gauche. Cette nouvelle appelle plusieurs remarques dont je ne veux pas
faire, par regret, par tristesse, par colère, l’économie. C'est sans doute sur
le silence qui prévaut pendant la trêve des confiseurs que comptaient les
auteurs de ce texte aberrant.
2) La Ville et l’EPIDE, aussi
attachés et confiants l’un et l’autre à l’idée de deuxième chance, sont
victimes des ambitions personnelles d’un député qui, à coups de flashbuzz, se
rêve Place Beauveau, semblant ne pas comprendre qu'il est à la veille d'une cure
prolongée d'opposition et pas sur le marchepied d'un Gouvernement finissant.
Confondant populaire et populisme, pour lui sans aucun doute, un portefeuille
vaut bien Val-de-Reuil. Mais pour Val-de-Reuil son espoir de maroquin ne vaut
rien.
3) Que l’Assemblée nationale ait
adopté cette mesure est une confirmation du fait que le Palais Bourbon est le
dernier bastion, le dernier outil, d’une UMP qui durcit le ton pour séduire les
électeurs du Front National. En la matière, qui sème le vent récolte la
tempête. Cette tentative ultime, désespérée et médiatique d’afficher une loi –
la énième contre la délinquance des mineurs en cinq ans – ne trompe personne et
n’effacera pas l’échec de l'actuelle majorité en matière de sécurité et de
lutte contre la délinquance. Depuis 2002 certains chiffres sont têtus. Les violences
faites aux personnes ont augmenté de plus de 21% et plutôt que de construire
des murs aux portes de nos cités il serait temps de
remettre des uniformes en leur centre. Mais à l'heure où on ne remplace
plus les fonctionnaires...
Marc-Antoine Jamet
maire de Val-de-Reuil
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