12 décembre 2011

Sarkozy cerné de toutes parts…

Dominique Galouzeau de Villepin fait la une de toutes les chaînes info. Son annonce de candidature va-t-elle pour autant modifier la donne à droite ? Si l'on en juge par la stupeur et la colère de l'Elysée, le candidat Sarkozy craint un éparpillement à la Jospin. L'ancien premier ministre de la gauche plurielle n'avait pas suffisamment anticipé les conséquences de la pluralité de candidatures à gauche et en avait fait les frais. Sarkozy craint la montée en puissance de Marine Le Pen, Guéant fait tout ce qu'il peut et même au-delà pour empêcher la fuite du vote frontal-frontiste, et Hollande assure qu'un 21 avril à l'envers n'est pas du tout impossible. Mais pas en sa défaveur.

Quelles leçons faut-il, en l'état actuel, tirer de toutes ces candidatures à droite ? La première est que Sarkozy n'est plus du tout le rassembleur de 2007. Sa personne, sa personnalité, son personnage, donnent des boutons à une majorité de Français de droite et bien sûr de gauche. Les électeurs considèrent que ces positions sont des postures, voire des impostures, et que l'homme n'a aucune sincérité. Son autoritarisme n'a rien à voir avec l'autorité. Sa force n'est que dans le verbe. Les multiples lois-coups-de-menton sur l'insécurité n'ont rien donné de bon. Il s'épuise et épuise. Hollande a raison, la parole de Sarkozy est épuisée.
On en a fait le tour. Il possède encore bien des moyens de nuire à la gauche, aux Français, au pays. Il a des réseaux, politiques, financiers, sociétaux. Il a des soutiens, Carla sa femme, Bettencourt, Woerth, Juppé (que diantre allait-il faire dans cette galère ?) mais il a aussi beaucoup d'adversaires : Lepage, Morin, Villepin, Dupont-Aignan, Boutin…tous et toutes, à des titres divers ont dressé le bilan de ses fausses promesses et de ses reculades. Guaino peut beaucoup mais il ne peut pas tout. Il ne peut rien contre le fait que les Français ont intégré la défaite possible et probable du héraut de la droite. Qu'ils ménagent leurs arrières et leur avenir. A part Copé et Bertrand, Morano et quelques autres, la majorité d'entre eux a compris que Sarkozy n'était plus l'homme de la situation.
On dit de Sarkozy qu'il est une bête de campagne électorale. Un invité de Canal Plus le comparait ce soir à un babouin. Proche de la terre, facilement colérique, « le babouin ne se sent en sécurité qu'à l'intérieur de la bande, dominée par quelques mâles puissants qui en assurent la défense ; ils sont aussi chargés de faire la paix à l'occasion de querelles intestines. » (1) Qu'il soit bien au milieu de la meute, on le mesure chaque jour, même si le clan Sarkozy a tendance à se réduire. Quant à faire la paix à l'occasion de querelles intestines, il n'est qu'à voir et entendre Rachida Dati (la Hyène !) Dominique Paillé, Rama Yade, Jean-Louis Borloo et Dominique de Villepin (le Lama) pour constater que le chef n'en est pas vraiment un. Quant à François Hollande, il serait proche de l'otarie. Un animal fin, rusé, intelligent, capable de chasser en groupe et de s'en prendre au requin. Et dans la finance, ce n'est pas ce qui manque.
(1) Source Wikipédia

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