François Loncle a adressé une question écrite à Nathalie Kosciusko-Morizet au sujet de l'industrie papetière et notamment de l'avenir du site M-Real :
« Monsieur
François Loncle attire l'attention de la ministre de l'écologie, du développement
durable, des transports et du logement sur la situation très difficile dans
laquelle se trouve l’industrie papetière en France. Il s'agit d'une filière très
importante qui recouvre des enjeux aussi bien économiques, sociaux,
environnementaux que culturels. Elle concerne près de 500 000 emplois dont
certains, comme à l'entreprise M-Real d'Alizay (Eure), sont menacés par de
brutales décisions des propriétaires.
Soumis déjà à de fortes tensions, ce
secteur d'activités se trouve en outre remis en cause par des déclarations
gouvernementales inopportunes. Ainsi, le ministre chargé de l'industrie, de l'énergie
et de l'économie numérique a affirmé, le 30 novembre dernier, en présentant le
plan France Numérique 2020, que dans dix ans « le papier devra être définitivement
abandonné et l'intégralité des démarches administratives devront être dématérialisées ».
Si elle se confirme, cette annonce aura des conséquences dramatiques, tant sur
le plan économique que social. Elle risque également de porter gravement
atteinte à l'industrie du recyclage des papiers. Actuellement, seuls sept sites
industriels papetiers fabriquent des papiers graphiques à partir de vieux
papiers, issus des circuits ménagers (collecte sélective), industriels
(imprimeries, industries transformatrices) et commerciaux (journaux invendus).
Tous ces sites se trouvent en difficulté et sont menacés de fermeture. Ce sont,
au total, plusieurs milliers de travailleurs qui sont susceptibles de perdre
leur emploi. Or, il convient de préserver cette activité de recyclage qui
constitue une appréciable source de croissance verte et d’emplois locaux. C'est
pourquoi Monsieur François Loncle demande à la ministre de l'écologie, du développement
durable, des transports et du logement de lui exposer les mesures pratiques
qu'elle envisage de prendre, d'une part, pour pérenniser et renforcer la compétitivité
de l'industrie papetière nationale, d'autre part, pour développer l'industrie
du recyclage du papier en France, l'une et l'autre constituant deux activités
complémentaires. »
François Loncle, député
de l'Eure
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire