Pour vanter la sécurité du nucléaire français; Nicolas Sarkozy a utilisé tous les subterfuges. Faisant allusion à la catastrophe de Fukushima, il n'a pas hésité à mettre en avant le tsunami exceptionnel et à modifier la hauteur de la vague mortelle au fil de ses discours. On est parti de 15 mètres pour terminer à 40. Il en a été de même avec le nombre de salariés dépendant du nucléaire. Pour Besson, cela concernait 250 000 personnes, pour Morano 500 000, pour Proglio, un million. Pourquoi pas deux millions s'il fallait paraphraser les diatribes du chef de l'Etat candidat à sa succession. Restons sérieux.
Il se trouve qu'on en sait plus, aujourd'hui, sur les causes réelles des dysfonctionnements des centrales nucléaires de Fukushima. La chronologie des événements démontre que c'est le séisme lui-même, exceptionnel dans son intensité, qui est la cause des arrêts des circuits de refroidissement des cœurs des centrales et non le tsunami. Si la plupart des sites français sont à l'abri d'un tsunami, il n'en va pas de même concernant les zones sismiques. Ainsi, un énorme séisme pourrait entraîner des conséquences fatales pour les centrales situées non loin de failles ou autres cassures. On sait, depuis quelques jours, que les centrales françaises sont ouvertes à tout vent et notamment aux vents de Greenpeace. Que la sécurité à 100 % n'existe pas. Pas la peine, alors, d'aller chercher midi à I4 heures.
Toujours le nucléaire. Areva n'a pas attendu que la Gauche arrive au pouvoir pour annoncer un plan social à l'étranger et en France. Évidemment, le gouvernement a très mal pris la chose et exigé de M. Oursel, le successeur d'Anne Lauvergon, qu'il diffère les quelques milliers de licenciements envisagés. Fukushima a porté un coup sévère à l'industrie nucléaire mondiale en général et à Areva en particulier. pour la première fois depuis 2001 le groupe industriel français devrait clore l'exercice 2011 en déficit. Il est grand temps de s'apercevoir que les gouvernants comprennent les risques qu'ils prennent en privilégiant le nucléaire aux dépens des énergies renouvelables.
Je reviens sur les éventuels faits délictueux commis par Jean-Pierre Kuchéïda, maire de Liévin. Dans un article hier, j'évoquais « la fédération du PS du Pas-de-Calais ». J'ignorais que Catherine Génisson, première secrétaire fédérale avait demandé à Martine Aubry d'ouvrir une enquête interne et qu'elle récusait tout lien direct avec le maire de Liévin. Dans ces affaires, on se doit d'être rigoureux. Pas comme François Bayrou qui parle du PS « de haut en bas » et mouille tout le monde du simple militant aux responsables nationaux. Croit-il sincèrement que les 150 000 adhérents du PS sont des pourris ? On pourrait peut-être, alors, évoquer avec M. Bayrou une certaine secte du nom des Béatitudes à Blagnac avec laquelle l'ancien président de l'UDF aurait des liens forts ? Bayrou a annoncé que, s'il n'était pas au second tour, il dirait pour qui il voterait. J'ai bien peur qu'il continue d'appartenir nettement et clairement à la famille libérale bien à droite. Autrement dit, on sait déjà pour qui il penchera.
François Fillon est donné largement gagnant dans la circonscription de Paris où veut de présenter Rachida Dati. Un sondage paru dans le JDD le donne à 39 % au premier tour devant le candidat PS (29 %), Rachida Dati n'obtenant que 8 % des suffrages. Il est amusant de constater que François Fillon va se présenter pour la 8e fois consécutive aux élections législatives et que ce symptôme, si symptôme il y a , n'est pas réservé aux candidats du Parti socialiste.
Valérie Pécresse met en cause François Hollande qu'elle juge faible. Elle considère qu'en temps de crise, il faut un capitaine qui montre le cap. Si j'avais été le ou la journaliste qui l'interrogeait, je lui aurais demandé ce qu'il faut penser d'un capitaine qui a besoin de 18 sommets européens pour commencer à proposer un début de solution. Et encore, quelle solution ! Tous les économistes et experts considèrent que Sarkozy est le caniche de Merkel comme il a été le caniche de Bush, l'ancien président américain. La France ou plutôt Sarkozy a cédé à l'Allemagne sur toute la ligne et le seul point sur lequel les économistes étaient à peu près unanimes a été rejeté : Il n'y aura pas d'euro-obligations (eurosbonds) ni de BCE en dernier ressort. Soyons lucides. La France va perdre son triple A et les Français vont devoir se serrer la ceinture.
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