24 décembre 2010

« Notre association n'est pas une machine de guerre électorale »


« L’association Pour l’Amélioration du Cadre de Vie et de l’Environnement n’est pas une machine de guerre électorale. Pour répondre à M Piednoël, mais aussi à M Aubinais comme à tous les élus qui partagent l’idée que notre association se battrait pour autre chose qu’un retour en régie publique de l’eau, je voudrais faire quelques remarques.

Tout d’abord, je suis très surprise d’apprendre de la bouche de M Aubinais que « depuis plusieurs mois, certains élus sont la cible de violentes attaques sur la gestion des services d’eau potable et d’assainissement » (cf : La Dépêche du 24 décembre). De quelles attaques violentes parle M. Aubinais ? Quel élu ou quelle élue ont été attaqués violemment ? Personne, et pour cause, ça serait pour notre association contre productif puisque nous répétons inlassablement que nous voulons convaincre les élus du bienfondé d’un retour en régie publique. On n’attaque pas les personnes qu’on veut convaincre. J’espère simplement que M Aubinais et d’autres ne se sentent pas « attaqués » par le simple fait que nous émettons des avis différents.

Ensuite, je voudrais redire ici que notre seul but c’est de faire comprendre que les entreprises privées doivent être écartées automatiquement de la gestion d’un bien comme l’eau. Il est scandaleux que ce bien indispensable à notre vie soit la source de profits juteux qui échappent à l’intérêt commun, au service public et enrichissent des actionnaires avides de gagner toujours plus.

Nous essayons avec nos moyens (tracts, films, réunions, travail de terrain et des dossiers, formation…) de faire contrepoids face à la communication très efficace des grands groupes industriels comme Véolia. Nous comprenons bien que les élus sont de plus en plus sollicités sur des tas de sujets qui se compliquent et qu’il peut être tentant de déléguer un service, c'est-à-dire de se débarrasser des soucis de sa gestion, de faire confiance « au savoir-faire d’un spécialiste » comme Véolia. On sait que Véolia, comme Suez, comme Bouygues, n’hésitent pas sur les moyens de convaincre les élus, que leur service de communication est redoutable. Face à cela, nous, syndicalistes, associatifs, militants politiques, nous sommes vraiment petits. Notre force, ce sont nos idées, notre volonté d’aboutir et notre travail.

Donc pas d’insulte, pas de mépris, pas de coups bas de notre part. Il est vrai qu’à Louviers la « discussion » prend vite une tournure particulière, puisque le maire ne supporte pas la contradiction, et que toute parole opposante est aussitôt taxée des pires qualificatifs. Le maire évacue tout débat politique par un moyen simple : la théorie du complot. A partir de là, tout un système se décline : manipulations, déformations, mensonges, calomnies…De grâce, M Aubinais et autres élus, ne tombez pas dans le panneau ! Nous espérons vivement pouvoir rencontrer des élus de la CASE pour expliquer qu’un retour en régie publique est souhaitable, possible et garant du principe « l’eau n’est pas une marchandise ! ». Nous avons des arguments que nous voulons confronter à ceux de Véolia. Donc plutôt que se braquer, les élus gagneraient à nous rencontrer pour se faire leur propre opinion sur notre bataille. N'est-ce pas cela l'essence du débat ? »

Sophie Ozanne

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