21 décembre 2010

Les centristes reculent à nouveau devant l'obstacle : pas de peine de prison pour les députés fraudeurs

Christian Jacob, le nouveau président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, a essuyé son premier échec alors qu'il encore tout jeune dans le poste. Succéder à Jean-François Copé, le rusé, n'est pas une mince affaire. Pourquoi a-t-il dû renoncer à l'un des amendements qu'il avait studieusement préparés avec quelques amis : parce que lorsque l'on veut moraliser la vie politique, on doit aller au bout de la démarche et éviter de protéger les intérêts particuliers de quelques uns.

L'Assemblée nationale a donc adopté un texte cette nuit qui permettra d'imposer une amende de 30 000 euros à tout député qui oubliera de déclarer des éléments de fortune personnelle. Copé ne voulait surtout pas de peine de prison (comme prévu à l'origine) ni de peine d'amende. Les députés de la majorité, à la majorité, ne l'ont pas suivi. Désormais, tout député qui aura omis volontairement de déclarer son patrimoine ou en aura fourni une évaluation "mensongère" pourra être puni de 30 000 euros d'amende et, le cas échéant, de la privation de ses droits civiques.

A la mi-journée, le président du groupe Nouveau Centre s'est dit "particulièrement choqué par ce qui s'est passé cette nuit". Mais comme d'habitude, les centristes ont reculé devant l'obstacle en n'exigeant pas que les députés votent le texte d'origine qui prévoyait une peine de prison en cas de fausse déclaration ou de déclaration mensongère. Décidément ces centristes sont bien plus à droite qu'au centre, ce centre que beaucoup cherchent et que personne ne trouve.

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