Nos photos : 83 délégués et de nombreux spectateurs venus de toutes les communes de la CASE.
Bernard Leroy annoncera qu'il se retire quelques minutes après son intervention. (photos JCH)
Bernard Leroy annoncera qu'il se retire quelques minutes après son intervention. (photos JCH)
« Il avait toutes les armes pour lui. » Cette constatation d'un délégué (membre du PS) dont nous tairons le nom explique, en partie, pourquoi Janick-Léger Lesœur et Bernard Leroy ont dû plier devant Franck Martin. Ce dernier, sortant avec toutes les armes d'un sortant, seul candidat, a donc été réélu triomphalement, vendredi soir, président de la Communauté d'agglomération Seine-Eure. Il fait mieux encore que lors du mandat précédent puisque cinq vice-présidents sur quinze (et avec quelles délégations dont la première vice-présidence déléguée avec signature) sont des délégués lovériens. 40 % de l'exécutif (présidence et vice-présidences) vont aux amis de Franck Martin quand Louviers ne pèse que 14,45 % des sièges (plus de 30 % de la population il est vrai) ! C'est ce qu'on appelle un grand chelem.
Un plébiscite
José Alcala, qui est un vieux routier des assemblées, n'y enetendait plus son latin. Ni Franck Martin, ni Janick Léger-Lesœur n'ont tenu à lui expliquer ce qui s'était passé pour arriver à un tel plébiscite. Ce samedi sur le marché de Louviers, les personnes intéressées par la vie politique, et donc celle de l'agglomération, m'interrogeaient pour savoir qui avait mangé son chapeau. Est-ce à moi de le leur dire ? Est-ce à moi de leur préciser que la gestion de l'agglomération passe largement au-dessus de la tête des habitants qui, comme dirait Franck Martin « se moquent bien de savoir qui fait quoi, qui paie quoi : région, département, commune, agglomération, l'important étant que quelque chose soit fait. » Ce déficit démocratique, même le président le déplore. Lui aussi s'interroge pour savoir comment informer mieux les habitants des 29 communes, comment mieux concerner ceux qui, finalement, doivent bénéficier des investissements et du fonctionnement de la CASE ?
Des communes dans le besoin
Je ne trahirai aucun secret en assurant que les délégués de gauche qui voulaient voter pour Franck Martin dès le premier tour sont ceux qui, dans leurs communes, ont des besoins à satisfaire et des difficultés financières. Louviers est dans ce cas-là. Et les 18 millions d'euros du plan Marschall pour la voirie de Louviers seront inscrits, tôt ou tard, à l'ordre du jour. L'ex-futur président leur a fait des promesses qu'il faudra tenir « même en contournant les compétences de l'agglomération. » Car là est le problème. Plus que dans les alliances, toujours provisoires, toujours éphémères, ce sont les besoins de financement et les quêtes de reconnaissance (le pouvoir, quoi) qui guident les votes d'un soir. A moi ma cantine scolaire, à moi ma salle des fêtes…l'agglomération deviendra-t-elle un mini-conseil général ?
Rejet de toute fusion avec Rouen
Il aura suffi que Franck Martin promette qu'à 20 ou 30 ans d'ici, la CASE rejette toute fusion avec la communauté urbaine de Rouen en devenir (qui peut croire un engagement pareil !) qu'il supprime la compensation négative de certaines communes (qui reversaient de l'argent à la CASE) que les petites et moyennes communes soient mieux représentées dans l'exécutif (Bernard Leroy doit être content !) que les dépenses ne soient pas supérieures aux recettes pour que le représentant autoproclamé des PMC (petites et moyennes communes) se rallie au panache blanc du président pas encore élu. Sacré Bernard, sacrée palinodie !
Soutien à Franck Martin
Et Marc-Antoine Jamet là-dedans ? le maire de Val-de-Reuil a constaté « que l'unité était nécessaire, que l'efficacité au moindre coût était une obligation, que la diversité était une chance, que Val-de-Reuil, Louviers et les communes étaient à égalité. » Un climat plus détendu, une volonté d'apaisement, le désir collectif de plusieurs communes…tout cela a abouti au fait « que nous allons soutenir la candidature de Franck Martin. »
Et Janick Léger-Lesœur là dedans ? Elle a suivi son maire et est redevenue une déléguée comme les autres, élue vice-présidente avec 72 voix soit un succès d'estime qui lui a réchauffé le cœur. Il faut dire qu'elle avait vécu trois semaines dures et qu'elle a vécu son retrait comme un soulagement personnel et collectif.
Il y avait un scoop
Il y avait un scoop, différent de la non candidature de Janick Léger. Franck Martin a osé assurer que les rivalités entre les maires de Louviers et Val-de-Reuil étaient une invention de la presse ! Pas de n'importe quelle presse : « une instrumentalisation d'anciens journalistes qui voulaient vendre du papier. » Suivez son regard. L'heure était tellement au consensus que pas un délégué n'a levé la main pour s'étonner de cette lecture de l'histoire. Moi, je ne laisserai pas passer cela. Il suffit de lire et de relire les textes du blog de Franck Martin fustigeant MA Jamet, le PS, Fabius, le toutdepuis des années, de constater que MAJ a récolté 56 voix, vendredi, alors que tous les autres candidats ont fait plus et largement. On n'a pas le droit, pour des besoins forcément suspects, de cogner sur la presse et les journalistes (même anciens) qui ont le dos large, c'est vrai, et de réécrire une histoire dont chacun garde en mémoire les épisodes les plus chauds. D'ailleurs personne n'a cru le nouveau président de la CASE quand il a dit cela.
Le contrat d'agglomération
Passons aux choses sérieuses : le président réélu doit-il faire approuver un nouveau contrat d'agglomération puisque la première mouture (66 millions d'euros) n'a pas été signée ? Il faudra l'accord de JL Destans et d'Alain Le Vern, respectivement présidents du conseil général et du conseil régional. Malgré les votes, malgré les majorités, la CASE a un nouveau visage dont on ne connait pas les traits véritables. L'unanimisme d'un soir ne préjuge pas du vote de tous les projets à venir. D'ailleurs Franck Martin l'a reconnu : « Chaque projet de la CASE nécessite une majorité à trouver au cas par cas. Il n'y a pas de majorité large, acquise, comme dans les conseils municipaux des communes de plus de 3500 habitants où l'opposition s'oppose sans pouvoir. » On verra, au fil des mois et des années, comment travaille la CASE. Le pouvoir sera-t-il partagé, les délégués vraiment associés, les communes, grandes ou petites, respectées ? Les déclarations d'intention sont positives. Au premier clash, on saura qui est réellement sincère.
Un plébiscite
José Alcala, qui est un vieux routier des assemblées, n'y enetendait plus son latin. Ni Franck Martin, ni Janick Léger-Lesœur n'ont tenu à lui expliquer ce qui s'était passé pour arriver à un tel plébiscite. Ce samedi sur le marché de Louviers, les personnes intéressées par la vie politique, et donc celle de l'agglomération, m'interrogeaient pour savoir qui avait mangé son chapeau. Est-ce à moi de le leur dire ? Est-ce à moi de leur préciser que la gestion de l'agglomération passe largement au-dessus de la tête des habitants qui, comme dirait Franck Martin « se moquent bien de savoir qui fait quoi, qui paie quoi : région, département, commune, agglomération, l'important étant que quelque chose soit fait. » Ce déficit démocratique, même le président le déplore. Lui aussi s'interroge pour savoir comment informer mieux les habitants des 29 communes, comment mieux concerner ceux qui, finalement, doivent bénéficier des investissements et du fonctionnement de la CASE ?
Des communes dans le besoin
Je ne trahirai aucun secret en assurant que les délégués de gauche qui voulaient voter pour Franck Martin dès le premier tour sont ceux qui, dans leurs communes, ont des besoins à satisfaire et des difficultés financières. Louviers est dans ce cas-là. Et les 18 millions d'euros du plan Marschall pour la voirie de Louviers seront inscrits, tôt ou tard, à l'ordre du jour. L'ex-futur président leur a fait des promesses qu'il faudra tenir « même en contournant les compétences de l'agglomération. » Car là est le problème. Plus que dans les alliances, toujours provisoires, toujours éphémères, ce sont les besoins de financement et les quêtes de reconnaissance (le pouvoir, quoi) qui guident les votes d'un soir. A moi ma cantine scolaire, à moi ma salle des fêtes…l'agglomération deviendra-t-elle un mini-conseil général ?
Rejet de toute fusion avec Rouen
Il aura suffi que Franck Martin promette qu'à 20 ou 30 ans d'ici, la CASE rejette toute fusion avec la communauté urbaine de Rouen en devenir (qui peut croire un engagement pareil !) qu'il supprime la compensation négative de certaines communes (qui reversaient de l'argent à la CASE) que les petites et moyennes communes soient mieux représentées dans l'exécutif (Bernard Leroy doit être content !) que les dépenses ne soient pas supérieures aux recettes pour que le représentant autoproclamé des PMC (petites et moyennes communes) se rallie au panache blanc du président pas encore élu. Sacré Bernard, sacrée palinodie !
Soutien à Franck Martin
Et Marc-Antoine Jamet là-dedans ? le maire de Val-de-Reuil a constaté « que l'unité était nécessaire, que l'efficacité au moindre coût était une obligation, que la diversité était une chance, que Val-de-Reuil, Louviers et les communes étaient à égalité. » Un climat plus détendu, une volonté d'apaisement, le désir collectif de plusieurs communes…tout cela a abouti au fait « que nous allons soutenir la candidature de Franck Martin. »
Et Janick Léger-Lesœur là dedans ? Elle a suivi son maire et est redevenue une déléguée comme les autres, élue vice-présidente avec 72 voix soit un succès d'estime qui lui a réchauffé le cœur. Il faut dire qu'elle avait vécu trois semaines dures et qu'elle a vécu son retrait comme un soulagement personnel et collectif.
Il y avait un scoop
Il y avait un scoop, différent de la non candidature de Janick Léger. Franck Martin a osé assurer que les rivalités entre les maires de Louviers et Val-de-Reuil étaient une invention de la presse ! Pas de n'importe quelle presse : « une instrumentalisation d'anciens journalistes qui voulaient vendre du papier. » Suivez son regard. L'heure était tellement au consensus que pas un délégué n'a levé la main pour s'étonner de cette lecture de l'histoire. Moi, je ne laisserai pas passer cela. Il suffit de lire et de relire les textes du blog de Franck Martin fustigeant MA Jamet, le PS, Fabius, le toutdepuis des années, de constater que MAJ a récolté 56 voix, vendredi, alors que tous les autres candidats ont fait plus et largement. On n'a pas le droit, pour des besoins forcément suspects, de cogner sur la presse et les journalistes (même anciens) qui ont le dos large, c'est vrai, et de réécrire une histoire dont chacun garde en mémoire les épisodes les plus chauds. D'ailleurs personne n'a cru le nouveau président de la CASE quand il a dit cela.
Le contrat d'agglomération
Passons aux choses sérieuses : le président réélu doit-il faire approuver un nouveau contrat d'agglomération puisque la première mouture (66 millions d'euros) n'a pas été signée ? Il faudra l'accord de JL Destans et d'Alain Le Vern, respectivement présidents du conseil général et du conseil régional. Malgré les votes, malgré les majorités, la CASE a un nouveau visage dont on ne connait pas les traits véritables. L'unanimisme d'un soir ne préjuge pas du vote de tous les projets à venir. D'ailleurs Franck Martin l'a reconnu : « Chaque projet de la CASE nécessite une majorité à trouver au cas par cas. Il n'y a pas de majorité large, acquise, comme dans les conseils municipaux des communes de plus de 3500 habitants où l'opposition s'oppose sans pouvoir. » On verra, au fil des mois et des années, comment travaille la CASE. Le pouvoir sera-t-il partagé, les délégués vraiment associés, les communes, grandes ou petites, respectées ? Les déclarations d'intention sont positives. Au premier clash, on saura qui est réellement sincère.
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